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au large de l'Océan Indien à bord de son joli voilier. On ne connaîtra ni son nom, ni son métier, ni sa situation. A peine la lecture d'une lettre en voix off, vaguement testamentaire, nous renseignera sur la difficulté de réussir sa vie d'homme. On comprend donc que peut-être cet homme a voulu s'isoler pour faire le point. Mais son désir d'isolement va brusquement se transformer en épreuve de survie lorsque le bateau va heurter un container flottant à la dérive qui endommage considérablement le voilier. L'eau s'engoufre par une brèche énorme et le moment de sidération passé l'homme entreprend la réparation du bateau.
Calmement, tranquillement, il sauve ce qui est encore sauvable parmi les divers équipements et la nourriture puis colmate avec soin le trou béant. Après avoir écopé toute l'eau, le voilier se stabilise et se met à dériver. Privé de radio mais muni d'un sextant et d'une carte, l'homme établit jour après jour sa position et organise sa survie. Mais la nature est imprévisible et ne se laisse pas facilement dompter. On ne peut s'empêcher de penser à cette phrase d'une chanson de Renaud : "c'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme". Et ce que cet homme va endurer, les éléments qui se déchaînent en tempête, la chaleur accablante, le froid, les requins, est sans doute un condensé de tout ce qui peut survenir en mer. Chaque étape franchie rend l'épreuve de plus en plus insurmontable et lorsque l'homme est obligé d'abandonner, de regarder sombrer son voilier et se réfugier dans son canoe de sauvetage, on se demande comment il va pouvoir ne pas perdre tout espoir.
Difficile à croire qu'avec cet argument : comment un homme tente de survivre seul à un naufrage, on puisse être aimanté à l'écran pendant deux heures. Et pourtant, pas une seconde d'ennui pendant cette lutte de tous les instants où l'homme ne prononcera qu'une seule parole, un énorme "fuuuuuck !"
Il faut supposer que la vaillance et l'interprétation hors normes de Robert Redford y sont pour beaucoup. La réalisation et les belles images de ce huis-clos angoissant en pleine mer ne pourraient sans doute pas suffire à capter l'attention en permanence. L'acteur, sans un mot, sans partenaire, réussit la prouesse de nous faire ressentir avec son seul visage et ses attitudes tout ce qu'il est possible et imaginable d'éprouver dans une situation tellement désespérée, de la détermination la plus évidente au désespoir absolu, en pensant par l'inquiétude puis l'espoir et le découragement. Une performance.
Synopsis : Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…
Etonnamment récompensé du Grand Prix au dernier Festival du Film policier de Beaune, ce film permet à une belle brochette d'acteurs (passés à l'auto bronzant) aussi talentueux que glamour et chics pour certains (Kevin Spacey, Jeremy Irons, Paul Bettany, Demi Moore, Simon Baker, Zachary Quinto, Mary McDonnel) de s'en donner à coeur joie pour faire leur numéro. Totalement hors sujet dans un festival de films policiers, il m'a un peu agacée. Le réalisateur venu chercher son prix a tenté de s'excuser disant que ce n'était pas à proprement parler un film de flics (merci, on avait vu) mais qu'il y avait des voyous dans tous les milieux... Avec le recul je dirai qu'il s'agit d'un thriller financier !
Il s'agit donc ici de voir une nuée de vautours traders pleins aux as faire en sorte de perdre le moins de milliers de dollars possibles et se sortir sans trop de dégâts d'une crise financière maousse ! Avoir choisi de réduire l'unité de temps à 24 heures chrono aurait pu être casse-gueule pour ce premier film rondement mené, mais on peut dire que le réalisateur a su garder rythme et tension à cette journée et cette nuit en enfer. Du coup, même si comme moi, vous n'y entravez que pouic à toutes ces salades qui mènent le monde, vous pourrez aisément garder un oeil attentif face aux doctes explications et coups bas en règle. Cela dit, il ne vous sera peut-être pas interdit de sourire lorsque vous verrez Kevin Spacey passer en un claquement de doigt du pourri qui vire ses collaborateurs et annonce aux autres que "the show must go on", à l'humaniste au grand coeur prêt à verser une larmichette !
En direct du Palais Brogniart, à vous les studios !
Synopsis : New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Je me suis hâtée de voir ce film avant la fin de l'année persuadée d'après ce que j'en entendais qu'il serait dans mon top ten 2014. Et bien le moins que je puisse dire est que je n'ai pas accroché.
Pas plus que je n'avais été séduite par le défilé de stars de Margin Call avec un Kevin Spacey repeint au jaune fluo qui tentait de nous tirer une larmichette à la fin après s'être comporté comme le dernier des salopards !!!
De là à dire que le cinéma de J.C. Chandor m'est hermétique, il n'y aurait presqu'un pas si je n'avais par contre été très emballée par All is lost.
L'interprétation de Jessica Chastain en poule de luxe, épouse d'un type qui veut rester honnête mais fille d'un malfrat en prison et d'Oscar Isaacs au beau par-dessus jaune fluo (décidément J.C. Chandor aime le jaune fluo) qui se bat contre le monde entier pour ne pas sombrer dans la délinquance malgré son look et ses allures Scarface, est irréprochable.
Quelques scènes réveillent l'intérêt. L'ensemble est propre sur lui, bien filmé, bien dirigé. Mais en gros, je n'en ai eu à peu près rien à faire de leur histoire située dans les années 80. Leurs disputes et réconciliations sonnent creux et faux. Les seconds rôles sont d'une fadeur exemplaire. Et la fin, plus que douteuse me laisse très sceptique quant à la pseudo intégrité de cet Abel Morales.
Lorsqu'on a pu assister à la projection de tous les films d'une compétition, parfois avoir rencontré les réalisateurs ou les acteurs, assister à la soirée de clôture et à la remise des prix est aussi une récompense pour les spectateurs. Sauf que souvent, la soirée n'est accessible que sur invitation. C'est ce soir là que se retrouvent toutes les équipes de films, tous les membres des différents jurys, mais aussi toutes les "huiles" qui n'ont pas forcément vu les films qui viennent nous honorer de leur présence et de leurs discours parfois agrémentés d'un humour laborieux. Plus l'humour est laborieux, plus c'est comique évidemment. Surtout lorsque par exemple, vous êtes membre du Jury Police et que vous vous appelez Françoise Hardy et qu'un moment avant Lionel Chouchan s'est fait "traiter" d'Alain Souchon !!! Total Lol. Donc, lorsque toutes ces personnes sont rassemblées, il ne reste qu'à compter sur sa bonne étoile "dans la limite des places disponibles" pour pénétrer dans l'antre. 30 places étaient disponibles et comme Mouche et moi avions fait nos gros malins, nous nous étions menottés à une barrière dès la veille. Nous étions donc les premiers et c'est ainsi que nous avons pu être parmi les happy few et assister à ce "spectacle vivant" qu'est une remise de prix !
Ces photos et vidéos n'ont donc rien d'exceptionnel évidemment mais ce sont les miennes : mal cadrées, mal sonorisées avec gloussements dedans, donc uniques !
PRIX SANG NEUF : ALL COPS ARE BASTARDS de Stefano Solima
PRIX DE LA CRITIQUE : KILL LIST de Ben Wheatley
PRIX SPÉCIAL POLICE :SHADOW DANCER de James Marsh
L'ARRIVÉE DU JURY :
PRIX SPÉCIAL DU JURY :HEADHUNTERS de Morten Tyldum
Je sais que le palmarès est connu, que le Festival est rangé dans les boîtes depuis deux jours déjà... mais moi j'y suis encore... Je commencerai donc par vous livrer un aperçu rapide des films que j'y ai vus (je vous en reparlerai plus précisément lors de leur sortie si je les revois et si j'en ai envie) par ordre de MES préférences. Puis viendra la cérémonie de clôture à laquelle j'ai pu assister, et enfin le compte-rendu off tout en photos... le seul qui vous intéresse.
COMPÉTITION
HEADHUNTERS de Morten Tyldum **** - Norvégien, Allemand
avec Aksel Hennie, Synnove Macody Lund, Nikolaj Coster-Waldau
Sortie : inconnue...
Synopsis : Roger Brown semble avoir tout pour être heureux. Une magnifique maison, une sublime femme galeriste à qui il ne manque qu'un enfant qu'elle lui réclame régulièrement. Il est également l'un des meilleurs éléments d'un cabinet de recrutement. Pourtant Roger mène une existence au-dessus de ses moyens et vole des oeuvres d'art afin de maintenir son niveau de vie. Lors de l'inauguration d'une nouvelle galerie, sa femme lui présente Clas Greve. Ce dernier n'est pas seulement le candidat parfait pour un poste que Roger cherche à pourvoir, il est également propriétaire d'une peinture de Rubens, l'une des toiles les plus convoitées de l'histoire de l'art moderne. Roger saisit sa chance et commence à planifier le plus grand coup qu'il ait jamais tenté.
Le personnage principal à la coiffure impossible nous explique comment s'y prendre pour garder sa sublime femme lorsqu'on ne mesure qu'1 m 68. Tout semble réussir et rien n'arrête Roger. Sauf que les choses et les gens qu'il rencontre ne sont pas toujours ce qu'il croit qu'ils sont. Lorsqu'il va tomber sur un "os" de taille, Roger va développer un instinct de survie hors du commun et mener le film à 200 à l'heure dans une direction qu'on ne soupçonnait pas au début. Film quasiment génial avec un acteur qui ne l'est pas moins et une scène scato à faire hurler le spectateur...
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KILL LIST ***(*) de Ben Wheatley - Britannique
avec Neil Maskell, Harry Simpson
Sortie 11 juillet 2012
Synopsis : Huit mois après un travail désastreux à Kiev qui l’a laissé physiquement et mentalement marqué, Jay, un ex-soldat devenu tueur à gages, est pressé par son partenaire d’accepter une nouvelle mission sous la pression de son partenaire et ami Gal et de sa petite amie Shel. Les deux hommes reçoivent de leur étrange client une liste de personnes à éliminer. A mesure qu'ils s'enfoncent dans l'univers sombre et inquiétant de leur mission, Jay commence à ressentir à nouveau les effets de la peur et de la paranoïa...
Pour démontrer les dégâts irréversibles que les guerres provoquent dans la tête de leurs vétérans, le réalisateur n'y va pas avec le dos du marteau. Et ce n'est pas rien de dire que ce film n'est pas à mettre devant tous les yeux et j'avoue que j'ai dû me les cacher à plusieurs reprises. La tension et l'atmosphère d'épouvante vont crescendo. Les scènes de crimes sont de plus en plus sadiques, jusqu'à un final insoutenable totalement inattendu. Comment et pourquoi aimer un film aussi violent (non dénué cependant de pas mal d'humour) ? Et bien quand le cinéma peut encore surprendre, on dit merci et on aime, voilà tout. D'autant que le film est par ailleurs d'une grande beauté !
Le réalisateur nous présente son film :
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HEADSHOT de Pen-Ek Ratanaruang ***(*) - Thaïlandais
Sortie juillet 2012.
Synopsis : Dans la Thaïlande où la corruption fait rage, Tul, flic intègre, subit le chantage d'un politicien influent et se retrouve accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Désabusé et mû par un puissant désir de vengeance il est rapidement recruté comme tueur à gages par un groupe mystérieux dont le but est d'éliminer ceux qui se croient au dessus des lois. Au cours d’une mission, Tul reçoit une balle dans la tête. A son réveil, après trois mois de coma, il découvre qu'il voit le monde à l'envers, littéralement. Assailli par les doutes, il décide de quitter cet univers et de mener une existence paisible. C’était sans compter sur sa rencontre avec une jeune femme qui va menacer le fragile équilibre de sa vie.
Là encore, le film tout entier est mené, emporté, supporté sur les épaules (très belles d'ailleurs) d'un acteur sidérant qui vit mille morts, mille tourments, mille vies et se relève. Sa trop grande faiblesse face aux charmes féminins va régulièrement le mettre en péril.
Prenez le temps de regarder comment le réalisateur nous a présenté son film. Un chouette moment :
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COLUMBUS CIRCLE de George Gallo *** - Etats-Unis
avec Selma Blair, Amy Stuart, Giovanni Ribisi.
Sortie prochainement.
Synopsis : Une jeune femme seule, Abigail héritière d'une fortune vit recluse au dernier étage d'un immeuble luxueux de Manhattan, dans l'étonnant quartier de Columbus Circle. Elle se protège du monde extérieur depuis de nombreuses années jusqu'au jour où elle est contrainte d'ouvir sa porte au détective Franck Giardello qui enquête sur la mort de sa voisine. Perturbée par cette intrusion, elle l'est encore davantage le jour où elle vient en aide à la jeune femme battue par son compagnon qui a emménagé dans l'appartement de la défunte. Abigail doit affronter ses propres peurs et la complicité avec sa nouvelle voisine fait resurgir d'anciens démons.
Comme l'annonce le très beau générique, le réalisateur nous propose de recomposer un puzzle complètement hitchcockien. Si Selma Blair manque un peu de mystère, sa complice Amy Stuart est tout à fait étonnante et inscrit sur son visage avec énormément de subtilité toutes les ambiguités de son personnage.
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CITIZEN GANGSTER de Nathan Morlando **(*) - Canadien
avec Scott Speedman, Kelly Reilly, Brian Cox
Date de sortie inconnue
Vétéran de la seconde guerre mondiale, Edwin Boyd bon père de famille aigri est devenu braqueur de banques pour subvenir aux besoins de sa famille. Son rêve hollywoodien se brise lorsqu'il réalise qu'il ne deviendra jamais acteur. La voie du gangstérise le mène inévitablement vers la tragédie.
Classique mais efficace avec un bien bel acteur.
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SHADOW DANCER de James Marsh** - Britannique
avec Clive Owen, Andrea Riseborough, Gillian Anderson
Sortie Prochainement
Colette McVeigh vit à Belfast avec sa mère, ses frères et son fils. Elle est une fervente activiste de l'IRA. Elle est arrêtée suite à un attentat manqué à Londres, et Mac agent du MI5 lui offre le choix : passer 25 années en prison ou espionner sa propre famille. Pour protéger son fils, elle accepte de faire confiance à Mac et retourne parmi les siens. Mais quand une opération secrète menée par ses frères est déjouée, les soupçons se multiplient et les actions de Collette vont les mettre, elle et sa famille, en grand danger.
Un petit air de déjà vu : le film de terroristes irlandais. Mais le "plus" est que cette fois il s'agit d'une femme. Et que le physique gracile et le visage "innocent" de l'actrice Andrea Riseborough brouille les pistes et notre perception. L'actrice est extraordinaire. Clive Owen totalement éteint...
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MISS BALA de Gerardo Naranjo * - Mexique
avec Stephanie Sigman, Noe Hernandez
sortie le 2 mai 2012
Au Mexique, pays dominé par le crime organisé et la corruption, Laura et son amie Uzu s’inscrivent à un concours de "Miss Beauté" à Tijuana. Le soir, Laura est témoin d’un règlement de compte violent dans une discothèque, et y échappe par miracle. Sans nouvelle d’Uzu, elle se rend le lendemain au poste de police, pour demander de l’aide. Mais elle est alors livrée directement à Nino, le chef du cartel de narcotrafiquants, responsable de la fusillade. Kidnappée, et sous la menace, Laura va être obligée de rendre quelques "services" dangereux pour rester en vie.
Malmener sa très belle et très vaillante actrice principale voilà sans doute le but du réalisateur qui ne convainct pas réellement à dénoncer cette bande de pourris.
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MARGIN CALL de J.C. Chandor * - Etats-Unis
avec Kevin Spacey, Jeremy Irons, Paul Bettany, Demi Moore, Simon Baker, Zachary Quinto, Mary McDonnel
Sortie le 2 mai 2012
Synopsis : Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…
En d'autres circonstances, j'aurais sans doute davantage apprécier ce film d'autant qu'une superbe brochette d'acteurs s'en donnent à coeur joie pour faire leur numéro. Mais totalement hors sujet dans un festival de films policiers, il m'a un peu agacée. Cep