LE NOUVEAU MONDE – Terrence Mallick ****
Ce film est une splendeur, visuelle et auditive. Ce film ne se raconte pas, il s’éprouve et se ressent. Immédiatement, on est plongé dans l’univers incomparable, si personnel et singulier de Terrence Malick.
Collin Farell est un peu « en-dessous » de ce qu’on attend d’un héros charismatique, mais la jeune Q’Orianka Kilcher vibre naturellement et Christian Bale est délicatement émouvant.
« Le Nouveau Monde » est construit sur le même mode et le même rythme que « La ligne rouge ». Bien que les deux histoires n’aient rien à voir, elles ont en commun de plonger un être ordinaire dans la situation extraordinaire de découvrir une civilisation qui lui est inconnue et étrangère et d’en être bouleversé au point d’en perdre tous ses repères. Ce film parle de la beauté du monde qui pourrait être harmonieux sans la bêtise humaine, la folie des hommes.
La puissance de l’amour, offert à quelques-uns viendra peut-être à bout de cet acharnement qu’ont les mortels à détruire la terre…
Scandé par les textes en voix off, rythmé par l’emphase de Wagner, ponctué par la délicatesse de Mozart, ce film lyrique, exalté et poétique se chuchote comme un soupir.
Je le recommande aux stressés (dont je suis).