Les enfants du Pays de Pierre Javaux*
Bonne nouvelle, les dérapages que l’on aurait pu craindre sont évités et si ce n’est un gros plan insistant sur une boîte de Banania « y’a bon » (ah ah ah), cela reste humainement et objectivement correct : au Sénégal, comme de ce côté-ci des colonies, il y a des sages intuitifs, des bergers, des analphabètes et des gens cultivés.
Nous sommes en 1940 dans un village déserté des Ardennes où ne restent que trois irréductibles : un vieil homme (Michel Serrault définitivement cantonné dans les rôles de papy bougon… mais on lui pardonne en souvenir de Monsieur Arnaud, du docteur Petiot, de « Mortelle randonnée », de « Garde à vue » etc…) et ses deux petits enfants.
Un matin, débarquent 6 tirailleurs sénégalais qui se sont égarés et cherchent à rejoindre leur régiment. Après avoir dépassé la méfiance et les à priori, les soi-disant méchants sauvages apprivoiseront les soi-disant gentils blancs dans une succession de saynètes charmantes.
C’est un film un peu didactique, mais pas trop, un peu drôle, mais pas trop, un peu poétique mais pas trop… Voilà, c’est un film un peu… mais pas trop ! Il est conseillé pour toute la famille alors, courage et bonne chance pour expliquer à vos loupiots pourquoi cette gentille fable sur la tolérance et l'acceptation de la différence se termine par une horreur absolue même si une voix off à la toute dernière minute vient essayer de nous faire croire que ça n’a pas existé.
Quelle connerie la guerre !!!