Le secret de Kelly Anne de Peter Cattaneo **
Kelly Anne vit en Australie (un trou vraiment très très profond) avec son frère et ses parents mais surtout avec Pobby et Dingan, deux amis imaginaires qu’elle s’est inventée pour fuir un peu l’hostilité de l’humanité et de l’environnement. Elle seule peut les voir et lorsque ses deux amis disparaissent pour ne plus revenir, elle reste inconsolable et se laisse mourir doucement. Son frère prend les choses en mains pour retrouver Pobby et Dingan.
Encore un film sur l’enfance fêlée mais celui-ci tient les promesses non tenues du récent « Tideland » et ici l’enfance est pleine de douceur, de poésie, d’imagination, de tendresse mais aussi de cruauté et de tristesse. Evidemment, c’est plein de bons sentiments mais ce n’est jamais mielleux ou affecté et quand les adultes se mettent au diapason des rêves et des chimères des enfants, cela peut donner de vrais élans de solidarité pour aider une toute petite fille à vivre un deuil irréparable.
C’est plein de délicatesse et d’émotion et la petite Kelly Anne (Sapphire Boyce : sorte de Reese Whiterspoon miniature) est une pépite frêle et fragile qu’on a vraiment envie de consoler.