Camping-Car de Barry Sonnenfeld*
C’est toujours l’été et c’est l’occasion pour tous les films caca/prout de sortir en salle…
Celui-ci (en dehors des geysers de merde qui jaillissent) a l’avantage de développer deux thèses existentielles.
1) Si vous avez de gros problèmes familiaux, si êtes équipés d’une femme au foyer très souriante et de deux ados puants qui vous insultent non-stop, promettez à ce joli petit monde des vacances à Hawaï et puis changez d’avis, embarquez tout ça dans un camping-car et partez sur la mythique Route 66 découvrir le Colorado. A l’issu du voyage, tout le monde s’aimera et vous serez le plus génial papa du monde.
2) L’autre thèse est que, si en chemin vous rencontrez une autre famille camping-car unie, aimante et franchement rock’n’roll, fuyez-les. Car des gens qui s’aiment, qui vivent en camping-car, qui vous invitent à partager leur repas le premier soir, qui jouent de la guitare et dont les enfants semblent heureux et épanouis, sont des « gros connards ». Plus tard, lorsque vous apprenez que ces gens issus d’universités côtés aux States (mais qui n’en font pas étalage), ont un QI hors norme, excusez-vous en écrasant une larme, trouvez-les géniaux et appelez-les « amis » !
Vous l’aurez compris, ce film ne vaut que pour la présence de Robin Williams absolument en roue libre et heureusement seul à l’écran une grande partie du film. Evidemment, les allergiques à Robin Williams risqueront fort de faire une rechute d’urticaire. Ce n’est pas mon cas, Robin Williams, je l’aime, il me fait rire. Un acteur cabotin de cette envergure, il y en a peu et moi j’aime ses impros délirantes, son irrésistible façon de cligner des yeux dès qu’il est contrarié, sa facilité à passer du rire aux larmes dans la même phrase, sa faculté à tout encaisser : les coups, les insultes, les torrents de merde (désolée) sans broncher et en gardant ce sourire et ce regard d’enfant et qui semble toujours se demander ce qu’il fait dans un monde d’adultes.
Les vacances en camping-car : Non,
Robin Willliams OUI !