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Lord Of War d’Andrew Niccol***

 Rien que les trois premières minutent valent le détour et auraient mérité de remporter tous les prix internationaux. C’est un reportage, un documentaire, un court-métrage puissant, efficace : on y suit le parcours d’une balle de kalachnikov de sa fabrication jusqu’à sa destination finale entre les deux yeux d’un petit garçon africain !

La démonstration est terrifiante mais l’exercice est brillantissime.

Néanmoins, même si elle est incroyablement documentée et tirée de faits réels, nous sommes dans une fiction et Nicolas Cage apparaît, costume impeccable de VRP et nous dit, face caméra : « 1 personne sur 12 sur la planète est armée. Le problème est … : comment armer les 12 autres ? ».

Glaçant.

La toute dernière sentence nous assène que les trafiquants d’armes sont prospères, qu’ils soient rassurés, mais aussi que les plus importants fournisseurs d’armes au monde sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France (cocorico !), et la Chine… soit les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU !!!

Désespérant.

Entre les deux, on nous montre le parcours d’un émigrant minable qui voulait s’en sortir. Comme il est sans foi ni loi, immoral et qu’il aime l’argent vite gagné il s’enrôle volontaire dans le commerce d’armes. C’est illégal mais tout le monde est au courant. Qu’importe le conflit, et ce n’est pas ce qui manque dans le monde, vendre aux deux camps qui s’opposent n’est ni un problème moral ni un handicap.

Nicolas Cage, œil de cocker, sourire triste, assume parfaitement ce rôle d’ordure qui par ailleurs mène une vie  de frère, d’époux et de père de famille irréprochable. Par ailleurs, le film recèle de grands moments d'anthologie : les pourparlers avec différents dictateurs africains, le dépouillement d'un avion chargé jusqu'à la gueule d'armes et dépouillé en 10 minutes au mileu de la brousse, les affrontements avec un flic obstiné d'Interpol...

La démonstration fait vraiment peur et il est difficile de sortir indemne de la projection de ce  film.

Ce monde est pourri et la barbarie peut dormir tranquille, elle a encore de belles heures devant elle.

Commentaires

  • Pascale, je te demande pardon en avance, mais...

    ...s'il y a un acteur que je déteste plus que Spécie, c'est Cage. Beeeeeeeeeeeeurk. Je ne le vois même pas en petit écran, sauf pour son premier (autant que je sache) : "Raising Arizona". Mais c'était il y a longtemps, avant qu'il ne prenne cette gueule de « je-sens-une-mauvaise-odeur ».

    ;-)

    Oui, je sais, je suis pire que notr'ami le casse-ovaries...

    ;-)

  • Tous les égoûts sont dans la nature. Tu n'as pas à t'excuser. Moi aussi j'en ai plein qui me font cet effet "ta-bite-a-un-goût"... dès que j'en ai un sous la main, je te le signale !
    Mais notre ami commun... est-ce bien l'ami commun auquel je pense... qui doit aussi avoir une mauvaise haleine !!!
    ;-)))

  • Ouais, ce sont des choses qui arrivent...

  • Dis, madame l'enquiquineuse, j'avais mis d ela musique rien que pour toi et t'es même pas venue voir.
    Snif...

  • Maintenant je m'en va chez ma mère pisseque c'est comme ça, alors je dois re-changer la zik pasque "Hey you" des Floyd c'est pas assez grand public :-D.
    Si t'es sage, je le remettrai à mon retour... autant dire que je le remettrai pas, donc.
    Quand même, je te bise, pour la route.

  • Stanley : j'aime le parfum des Magnolias.
    Lor : t'es cruelle !

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