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Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris ***

 Dans la famille Hoover, il y a :

-          le père Richard, obsédé par la réussite et la parution d’un ouvrage en neuf points « How to make your dream comes true », Greg Kinnear, formidable,

-          la mère Shéryl, point d’ancrage un peu hystérique de tous les membres de cette famille atypique, Toni Colette, parfaite,

-          le fils Dwayne, ado rebelle qui se sent en enfer dans ce cocon et a fait vœu de silence (il n’a pas ouvert la bouche depuis neuf mois), Paul Dano, véritable chrysalide, formidable,

-          la fille Olive, 7 ans un peu rondelette, beaucoup binoclarde qui se rêve en reine de beauté et se passe en boucle les vidéos des élections de Miss, Abigail Breslin, adorable,

-          le grand-père, héroïnomane obsédé sexuel et fou de sa petite fille, Alan Arkin, farfelu,

-      l’oncle, Frank, homosexuel dépressif suicidaire et spécialiste de Proust, Steve Carell, absolument fabuleux et très en tête de ce fantastique casting.

Lorsque Olive est sélectionnée pour l’élection de Little Miss Sunshine en Californie (des miss de 7 et 8 ans !!!) tout ce petit monde déjanté s’embarque dans un van pourri et vit lors de cette traversée d’un petit bout d’Amérique une succession d’aventures très tragiques ou très comiques. Les réalisateurs nous baladent donc entre rire et émotion mais c’est au final le rire qui l’emporte… mais un rire franc et massif en rafales et en éclats.

L’amour circule mal dans cette famille mais il circule néanmoins et c’est très beau et très touchant la maladresse qu’ont les gens à se dire qu’ils s’aiment.

Le film se termine en apothéose par l’élection de Little Miss Sunshine où l’on voit défiler des petites filles de 7 ans, maquillées, coiffées, déguisées comme des poupées sans âge qui seraient déjà passées par tous les bistouris de la terre. C’est horrible, très laid et effrayant. Est-ce que ça existe ??? Mais la prestation de la petite Olive est tout simplement hilarante… Je laisse la surprise.

Evidemment, la sainte famille américaine triomphe de ce chahut mais il y a tant d’amour et de fantaisie dans ce voyage initiatique que c’est un pur régal qu’il faut courir voir !

Ce film a eu le Grand Prix au Festival de Deauville, c’est étonnant pour un film aussi drôle mais c’est vraiment grandement mérité !

Commentaires

  • Ahhh oui oui... c'est celui là que j'avais prévu de voir avant de me jeter dans la Seine !

  • Ben je te préviens si tu montes dans ce camion jaune, il faut courir... Il ne démarre qu'en troisième en le poussant mais je te garantie un pur moment de rock'n'roll

  • Ok, ça n'a rien à voir, mais des fois que tu ne lises pas chez moi : Grazie mille, Pascale :-) pero, Venezia non sembla migliore per te !!! (ne t'inquiète pas, je sais que tu plaisantes, et oui, l'iode rend neuneu mais le manque d'iode, lui, fait les crétins des Alpes, allora...)

  • Il faut absolument que j'aille voir ce film! D'ailleurs c'est prévu pour bientôt...

  • ça c'est le remède miracle qui nous a requinquées ma soeur et moi samedi dernier après tant de jours d'hosto, flippe, stress et autres mots moches.
    Little Miss Sunshine, pour ses scènes familiales, ces enjeux fous de la vie pourtant banale, ses portraits sur le fil, dans le tendre, le détail, ses rêves, ses fous rires, son texte, son intelligence pétillante, pas prétentieuse, poncifiante...
    Te lire, Pascale, me fait revivre encore une fois ce petit manège-là, merci!

  • Oui Slanka, il y a des films qui parlent au coeur. J'ai vécu les sales périodes qui tu traverses en rafale... Ce film là fait du bien là où ça fait mal. L'amour est maladroit parfois, mais il est souvent là. Il faut dire aux gens qu'on aime, qu'on les aime. Ce film nous le rappelle avec beaucoup de sensibilité, d'humour et de douleur... Même si LA scène de l'hôpital est étrange, elle dit bien que les gens qu'on aime on veut les garder avec soi pour toujours.

  • Pas mieux :)

  • Putaing, Osmany n'en parle qu'aujourd'hui. Quel retard !

  • Voilà, maintenant que je l'ai vu, je le peux dire : ça fait longtemps qu'un film ne m'avait pas touché à ce point...

    C'est tout ? Oui, c'est tout.

  • Ah non, c'était pas tout : les minimiss à la fin, elle m'on fait penser à chucky ! brrrrr, j'en ai encore froid dans le dos !

  • Contente que ça t'ait plus. Un vrai petit miracle ce petit bijou... le public ne s'y est pas trompé... parfois ça arrive !

    Oui, le défilé de fin est effrayant. Je ne pense pas qu'on ait "ça" en France... pas encore... Quoique ça commence pas beaucoup plus tard avec les Miss et la foire aux bestiaux !

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