Les amitiés maléfiques d’Emmanuel Bourdieu *
Faire de la littérature au cinéma est difficile, voire carrément casse-gueule. Pour entrer dans cette histoire d’amitiés maléfiques (un bien grand mot), il faut admettre d’emblée comme un théorème que ces trois ou quatre amis ( ???) sont des surdoués de l’écriture dont ils veulent faire leur vie. C’est d’autant plus difficile que tous les personnages m’ont semblé particulièrement antipathiques et qu’à aucun moment il nous est donné l’occasion d’entendre un peu de leur prose qui les asticote tant. Il suffit de convenir avec les personnages que « ah oui c’est bon ce que tu écris » ou « mais c’est vraiment nul ce que tu écris ! »…
Puis on se demande comment et pourquoi Eloi et Alexandre tombent ainsi sous l’emprise d’André sensé les malmener, les manipuler, leur mentir ? Comment et pourquoi ce pseudo-gourou, même pas charismatique qui récite un texte peu convaincant, pourri jusqu’à la moelle des os, disparaît-il pour réapparaître encore plus rongé de hargne et de jalousie, avec un discours plus lénifiant et convenu que jamais ?
J’attendais une sombre et exaltante histoire de manipulation machiavélique mais l’ennui s’installe, je me coule dans le fauteuil confortable en attendant la fin et en me fichant éperdument de ce qui se passe sur l’écran. Grrrrrr !
L’étoile est pour Jacques Bonnafé : irréprochable comme d’habitude !
P.S. : désolée pour la couleur, je n'ai plus de peinture noire !
Commentaires
Merci Pascale de nous sauver d'un moment atroce.
yep... noté.
J'attends ton avis sur Le Parfum et le Grand Meaulne avec impatience.
Ed. : je suis passée à côté alors que j'y allais en me pourléchant les babines !! J'aime pas quand j'aime pas !
Doc. : j'imagine que ce que tu es allée voir commence par Diable et se termine par Prada et que tu as aimé ! Shame ! ;-)
C'est vraiment moche ce blanc... j'espère que je vais retrouver un pot de noir !!!
Je n'irai pas voir ce film si, comme vous le signalez, il n'est pas "irréprochable" quand à sa grammaire cinématographique et surtout au niveaude son écriture scénaristique. Dommage pour Bonnafé! ;)
Oui, en général les "bourreaux" sont passionnants par rapport aux "victimes" (dans les films et la littérature uniquement...). Ici, il est plutôt pathétique et illisible.
Je regrette mais sans doute n'ai-je pas saisi la substantifique...
eh oh, tu sais quoi, la relêve du panthéon pour les garçons ??? tu l'as pas faite ??? oh eh !! alors c'est moi qui m'en occupe, alors ! non mais eh !! .... et me dit pas que Scarlett est la releve du panthéon, c'est juste elle qui releve les pantalons du porto-african-french' boyscoot, c'est tout.
... tu n'as pas encore parlé de Transylvania.... moi, tes regards m'interessent... merci.