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Le serpent d’Eric Barbier **

 

Vincent et Hélène vont divorcer et s’envoient des vacheries et autres noms d’oiseaux par l’intermédiaire de leurs avocats respectifs. Vincent doit se battre, prouver qu’il est un bon père, pour qu’Hélène ne retourne pas s’installer en Allemagne, son pays d’origine, avec leurs deux enfants. C’est ce moment précis dont profite Joseph pour réapparaître dans la vie de Vincent alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis le collège. Joseph orchestre une manipulation infernale et virtuose dans laquelle Vincent sera accusé de viol, de meurtre et se retrouvera bien seul pour tenter de convaincre de son innocence.

Thriller à l’américaine, ce « Serpent » est la version encore plus tordue d’« Harry, un ami qui vous veut du bien» et même s'il n’est pas absolument inédit (la cinéphile en a tant vu de scénarios tortueux !) la tension, l’intérêt et les revirements sont suffisamment maîtrisés pour mettre honorablement les nerfs à vif jusqu’au dénouement. Par ailleurs, en victime d’abord hébétée, Yvan Attal est parfait dans le rôle de l’homme ordinaire mis dans une situation extraordinaire. Quant à Clovis Cornillac, l’acteur à transformations du cinéma français, il se délecte de son rôle de psychopathe. Notons également Pierre Richard dans le premier rôle inattendu de sa belle carrière.

De toute façon, découvrir (au cinéma) ce qui se passe dans un cerveau malade est toujours délectable.

Cela dit, si au collège vous avez fait des blagues vaseuses à un petit copain souffre-douleurs, méfiez-vous !

Commentaires

  • Ah merci ma pascoulinette...Grace à toi je crois que je fais faire l'effort d'aller voir ce film.
    Ch'bourselot.

  • Ah, Pierre Richard !!! Il est toujours en vie ??? J'ai adoré dans "Je suis timide, mais je me soigne", la scène où la routière le prend en stop et le chien géant mange son sandwich est une des plus DROLES que j'ai jamais vu dans un film.

    Oui, je sais, je cause antiquités, lô.

    OK, circule, rien à voir ! (chez moi au moins)

  • Pierre Richard est pas mal du tout (le voir aussi avec le Clovis dans le film Le Cactus) - Le personnage d'Yvan Attal est intéressant tant il ne veut pas assumer ses actes de mauvais garçon du passé, il fait la politique "de l'autruche" (scène dans le commissariat où il dit placidement à l'inspecteur que Plendler - qu'il avait enfermé dans un bâtiment désaffecté toute une nuit - "il s'est fait violé par un clochard, il a dégusté toute la nuit": j'ai apprécié ce personnage "détaché", "pas concerné" ... d'ailleurs la scène du canari qu'il repeint pour cacher la vérité à son fils donne déjà le ton sur son personnage et le personnage du Clovis évidemment est régalant pour nous et il se régale aussi lui-même. Mais c'est dommage de dire que c'est un trhriller à l'américaine car je trouve qu'actuellement les réalisateurs français se "posent" plus sur des histoires sombres, machiavéliques de suspens, d'intrigues ... et prennent le marché. Ils ont bien raison car ils y travaillent bien et nous donnent des films bien ficelés et à rebondissements et ils ne copient pas vraiment le Business Amerlock (ce serait rendre trop hommage au cinoch américain) = en plus, notre côté français intimiste nous va très bien dans ce genre de cinéma (et convient moins bien à la grosse armada des States). BiZzz

  • J'ai pas vu tout à fait comme ça.
    Yvan m'a plus semblé comme un adulte irresponsable et complètement à côté de la plaque (notamment avec l'éducaillage des mutchachus...) comme sont montrés actuellement pratiquement tous les trentenaires du cinéma, d'où la scène où il repeint l'oiseau...
    Je ne l'ai pas trouvé "détaché" lorsqu'il raconte la nuit d'horreur mais parfaitement conscient de l'horreur qu'il a toujours gardée en lui, en refusant de l'assumer, c'est sûr.
    Quant à la réf. au thriller amerlocain, ça n'était pas péjoratif, au contraire... Je voulais justement dire qu'il fallait que le cinéma français arrête d'avoir honte et de se sentir tout petit : c'est l'un des plus grands.

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