LOIN D'ELLE
de Sarah Polley ***
Fiona et Grant vivent ensemble depuis 45 ans l’harmonie d’un couple qui a traversé toutes les épreuves et s’aime encore. Doucement, Fiona glisse vers cette maladie d’Alzheimer qui fait que tout devient problématique : les tâches quotidiennes, le langage, le temps, l’espace, le jugement… Consciente de la charge qu’elle risque de devenir, elle décide de se faire admettre dans une maison spécialisée. Peu à peu, Fiona va s’attacher à un autre malade. Le mari, dévasté par le chagrin, va regarder, désarmé, la femme qu’il aime s’éloigner de lui, ne plus le reconnaître et tomber amoureuse d’un autre.
Sarah Polley, toute jeune femme (actrice merveilleuse par ailleurs) de 28 ans filme avec une délicatesse extrême et sans aucun pathos un amour plus fort que la maladie. La caméra semble être une plume de finesse et de sensibilité dans les mains de la réalisatrice. Et devant la caméra : un acteur poignant complètement perdu Gordon Pinsent, et une actrice de 65 ans d’une beauté, d’une justesse à tomber qui exprime avec son regard idéal d’éternelle Lara et son triste sourire d’enfant tous les doutes, les hésitations et les douleurs de son personnage.
C’est avant tout une grande histoire d’amour. C’est douloureux, infiniment triste mais extrêmement pudique aussi.
Commentaires
Salut pascalou ! dis, tu devrais mettre sur ton blog un truc comme chez Ed (ou chez moi hiarff) tu sais un truc déroulant où on peut mettre des tas de petits commentaires hors sujets... ça permettrait de pouvoir venir te raconter des trucs qu'ont rien à voir. Pô le temps d'aller au cinoche moi alors... je veux bien lire ta prose mais après, ça ne m'avance pas !
zoub
Ce que tu m'as envoyé hors blog et hors truc déroulant... était vachement bien aussi...
Mais je vais m'intéresser au cas de ce truc déroulant :-) Zoubitou
Moi je viens de lire ta citation, et je réalise que N veut tellement qu'on bosse qu'on pourra plus ni faire l'amour, ni aller au ciné, s'il est élu !
Alzheimer: sujet d'actualité avec les promesses du canditat à la présidence...
Fine analyse politique de Madame cinéma: "au moins il ne prends pas le risque se voir reprocher de ne pas les tenir ses promesses".
Ed : bien vu Eddie mais n'oublie qu'on pourra demander des heures sup" à loisir...
Hervé : c'est vrai qu'il risque rien à faire des promesses à des gens qui les auront oubliées le lendemain.
Je viens d'ouvrir mon NY Times de ce matin, j'avais déjà découvert le film chez toi :
http://movies2.nytimes.com/2007/05/04/movies/04away.html?th&emc=th
Oh, pardon, j'aurais dû utiliser leur permalink, qui rassure qu'on verra toujours l'article :
http://movies2.nytimes.com/2007/05/04/movies/04away.html?ex=1335931200&en=270e27b3e2e2f531&ei=5124&partner=permalink&exprod=permalink
où se trouvent deux clips du film aussi.