Délice Paloma de Nadir Mokneche ***
Une femme d’âge mur juchée sur des talons aiguilles et en survêtement vert et rouge sort de prison. C’est Madame Aldjéria. Elle va nous raconter comment, en voulant réaliser son rêve : la réouverture des Thermes de Caracala, elle en est arrivée là. Après les « invasions barbares », Madame Aldjéria, véritable « parrain » algérois va monter un petit business hors la loi et rémunérateur (magouilles en tous genres, plus ou moins cruelles..) aidée de son fils Ryad, de sa protégée et associée Shéharazade et de sa sœur (sourde et muette) Mina. Sur la carte de visite de ce commerce qu’elle appelle pompeusement « l’Agence » est noté « Madame Aldjéria va le faire pour vous ».
On sait d’emblée que le drame couve puisque le film s’ouvre sur la prison. Cependant cette chronique qui fait aussi la part belle à la vraie vie des vrais gens à Alger, est souvent drôle. En tout cas, c’est rondement mené, généreux, plein de péripéties et de rebondissements et ce beau film sombre et lumineux est un délice. Tous les personnages ont un rêve qui se fracassera ou pas contre la réalité... Vers les trois quart du film, la voix off de Madame Aldjéria nous avertit : « avant de vous raconter la suite de mon histoire je vais aller boire une bière au Miami » !
L’interprétation sans faille est emportée par Biyouna, actrice colossale, véritable tornade drôle et émouvante. Et ce film, nouvelle pépite estivale, est également traversé par deux anges : Paloma (Aylin Prandi) et Ryad (Daniel Lundh).
Commentaires
Heureusement que tu es là pour nous parler des pépites, je n'en ai rien entendu nullepart...
Et oui, encore un bijou ce film.. Deux heures de plaisir non stop. Une histoire, très bien racontée, une ville (à découvrir), Alger belle, blanche, inquiétante et bouillonnante, et des acteurs merveilleux avec Biyouna en tête... un mix entre Dalida et Simone Signoret ! Elle était à Cabourg. Elle rayonne et illumine cette femme.
Bonjour Pascale
Je met ce com (a effacer dsl j'ai aps trouvé le formulaire de contact :s) pour te faire part du travaille déjà effectué sur le site tousocine.com, ceci n'est que la première preview que l'on ma donné il reste encore un travaille énorme a effectuer.
Le site dont la sortie était initialement prévu pour septembre ouvrira ses portes en debut octobre car le travaille a pris beaucoup de retard surtout au niveau programmation car le design devrait etre quant à lui fini pour fin juillet.
Donc voici la preview en question :
http://slasher360.free.fr/tousocine/
N'hesite pas a me dire ce qui te deplais vu que tu es toujours prevu dans les menbres du staff, si tu ne desir plus en faire partie fais moi signe ou si tu connais des gens qui pourraient en faire partie donne leur mon mail..
Amicalement.
PS: repond par mail stp !
Il ne passe malheureusement pas là où je suis, j'avais très envie de le voir... La voix de Biyouna chantant Piaf à Cabourg résonne encore dans ma tête (avec celle de Christophe et ses mots bleus, tant pis je vais encore me faire charrier...), un des plus beaux moments du festival!
Quel dommage ! Quel beau film et quelle actrice surtout !!! Une tornade !
Qui se moquerait ?
Je me souviens de "Non je ne regrette rien"... elle avait "capturé" l'attention. J'avais fait une photo... toute floue, que j'ai supprimée, je regrette !
Mais non Pascale...rien de rien...ne regrette rien!
Mouais !
Le film nous apprend rien sur l'Algérie actuelle et il conforte les pires clichés sur l'Algérie, essentialise tout le pays avec une histoire invraisemblable (tous les comédiens parlent en français...même les petites filles à la campagne jouent en français !!!) et peu probable (où était passée l'animation des rues d'Alger. Où sont les Algériens dans son film ?) Comme dans son précédent film, il prend des comédiens étrangers au Maghreb pour les rôles principaux, à part Biyouna qui est sa caution algérienne et... commerciale ! Et pour couronner le tout la sentence finale "les algériens ne sont aimés par personne... même pas par les Égyptiens"... à l'évidence Nadir Moknèche ne connaît pas son Histoire et celle de son peuple... il se voulait subversif... peut-être donner dans le réalisme (sexualité, prostituées, homosexualité, alcool qui coule à flots, corruption, magouilles et pas bien les méchants islamistes = la même recette que son précédent !) en faisant un film pseudo-auteuresque mais il ne fait qu'un film où "chaque scène croule sous le poids du contrat qui lui a été assigné - Cahiers du Cinéma. "Viva l'Aldgérie"..."Mme Aldgéria"... c'est quoi son prochain ? "Amélie Poualdgérine" ? Ou "Brice d'Aldgéria"... ses métaphores semblent aussi grosses que sa méconnaissance de la complexité, diversité culturelle de l'Algérie. Vivement la prochaine commande d'Arte...
Délicieux en effet.