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La face cachée de Bernard Campan ***

La Face cachée 

François et Isa vivent ensemble depuis pas mal de temps. Au fil du temps ils se sont installés dans une routine un peu confortable qui finalement ne convient ni à l’un ni à l’autre. Chacun a sa manière tente de lutter pour redonner un sens à ce couple qui s’est perdu de vue. François philosophe et tente à tout propos d’expliquer « the meaning of life », il juge un peu Isa, prétend qu’elle ne vit pas comme elle devrait mais aussi, il « décroche » quand elle lui parle. Isa de son côté multiplie les rencontres avec sa meilleure amie, ne remarque plus les attentions de François… Ils sombrent chacun dans leur coin…

A aucun moment on ne doute que ces deux là s’aiment encore et Bernard Campan décortique avec beaucoup de finesse sa vision personnelle et réaliste du couple. C’est l’époque où chacun répond à l’autre avec gentillesse mais lassitude : « fais comme tu veux… c’est toi qui vois… ». C’est triste et effrayant  mais aussi plein de lumière et d’optimisme car ni François ni Isa ne renoncent à l’autre. Ils cherchent à résister malgré les doutes, la peur de la mort. C’est très beau, les dialogues sonnent juste. Le côté parfois sombre du film n’interdit ni l’humour ni la loufoquerie de certaines situations. Le visage si expressif de Bernard Campan, ses yeux qui s’embrument parfois, la fantaisie et la douleur de Karin Viard qui nous fait parfois confondre éclat de rire et sanglots, la présence de Jean-Hugues Anglade en meilleur ami pas toujours idéal, font le reste… un beau film !

A l’issu de la projection Bernard Campan est venu nous parler de ce premier film qu’il aime avec et malgré ses (rares) défauts, qu’il défend avec enthousiasme et certitude. Et puis, il n’est pas le genre d’artiste qui s’éclipse par une petite porte dérobée. Après le débat, il rejoint les quelques cinéphiles restés là pour lui.

Il vous faudra attendre le 19 septembre pour le voir, mais faites lui un triomphe.

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Commentaires

  • si son rôle est aussi bien joué que celui qu'il avait dans "se souvenir des belles choses", j'irai les yeux fermés :)

  • d'abord merci Pascale pour ton gentil message à mon attention ( ou plutôt pour mes photos de Cannes) sur le blog de Sandra M à Deauville (j'y serais le dernier week-end). J'en ai profité pour parcourir ton blog, super, très cinéphile, et là je suis d'accord avec toi pour "Hairspray", ce film est magique, on en ressort ébloui de tant de naiveté positive, de cette simplicité, de cette tendresse aussi (la scène de danse entre Travolta et Walken), il y avait longtemps qu'un film ne m'avait donné autant de vrai PLAISIR! Un merveilleux bonbon!
    Quant au film "La face cachée", hier j'ai vu Campan chez Drucker, c'est vrai qu'on a envie de le voir vite!
    A plus!

  • d'abord merci pour ton message à mon attention sur le blog de Sandra M à Deauville, au sujet de mes portatits de cannes.
    Ton blog est super! Je suis d'accord avec toi pour "Hairspray", ce film est un moment magique, un pur délice, un bonbon acidulé plein de poésie et de tendresse aussi ( voir la scène de danse entre Travolta et Walken)n il y a longtemps qu'un film ne m'avait procuré autant de vrai PLAISIR!
    A plus!

  • Merci d'être passé. Par contre chez toi pour laisser un message... c'est compliqué. Mais je retournerais voir tes photos ! Quel voyage !!!

    Le film de Campan : il FAUT le voir.

  • J'ai vu le film de Bernard Campan hier. C'est un délice. Original, pudique, pertinent. Allez-y.

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