Le dernier gang d’Ariel Zeitoun ***
Ce film est basé sur des faits réels. Simon, délinquant depuis l’enfance se retrouve au début des années 80 et après quelques mois passés à l’ombre, à la tête d’un gang. Les journalistes ne tarderont pas à l’appeler « Le gang des postiches » car pour réaliser leurs braquages, les membres se déguisent en bons bourgeois ce qui est censé inspirer confiance. La seule motivation de cette bande est l’argent qu’elle compte se procurer en multipliant les attaques de banque, et en s’amusant sans violence. Simon le dit : « notre but c’est le Guiness des records pas la rubrique nécro… ». Cela dit, Simon est lucide et persuadé que cette vie où tout lui réussit n'aura qu'un temps. Il entend bien la vivre à 100 à l'heure. L’une des particularités du gang est de ne jamais préparer ses coups. C’est en passant devant une banque qu’il décide d’y entrer ou pas. Cette méthode a donc donné bien du fil à retordre aux policiers qui l’a traqué pendant des années avant qu’un grain de sable vienne enrayer l’engrenage.
Nerveux, efficace et rythmé sans relâchement (certaines scènes de braquage ou de cavale sont électrisantes), ce film est un peu le « Romanzo criminale » français et sans hésitation on est dès le début du côté des bandits. Il faut dire que le réalisateur n’y va pas de main morte pour rendre son personnage sympathique et le charisme de Vincent Elbaz fait le reste. Présent dans pratiquement chaque plan, il a la carrure et l’énergie idéales pour porter sur ses larges épaules ce personnage hyper actif, excentrique, non-conformiste et aussi très sentimental car Ariel Zeitoun n’oublie pas d’inclure une jolie histoire d’amour romantique à souhait avec la douce Clémence Poesy. En jeune chien fou, en chef de bande à l’amitié solide, en amoureux transi, en junkie, en papa, en nouveau bourgeois Vincent Elbaz est crédible de bout en bout. A ses côtés, on trouve le grand Sami Bouajila, toujours grand et aussi Gilles Lellouche (acteur transformiste…) qui en flic obsessionnel fout vraiment les jetons. La reconstitution des années 80, les images d’archives, l’élection de Mitterrand qui semble être à l’origine du fait que tous les riches (craignant l’arrivée du communisme en France) ont planqué leurs bijoux et leurs millions dans les coffres des banques ajoutent encore à la réussite de ce film jubilatoire.
Commentaires
Pas trop aimé ! mas je suis une casse-pieds !
Bises.
Mon ptit ciné ne le diffuse pas :'( et pourtant j'ai trop envie de le voir !
Eux on les a vus partout pour la promo, difficile de passer à côté !
Ben dis donc, t'as fait le tour des popotes... D'où l'avantage de ne pas regarder la télé, je n'avais RIEN vu avant. De toute façon apparemment la promo ne fonctionne pas toujours car il se plante un peu ce film. Dommage, il est formidable.