Le Perroquet Rouge de Dominik Graf ***
1961, Allemagne de l’Est. L’histoire commence quelques mois avant et s’achève par la construction du Mur de la Honte. Siggi, jeune décorateur de théâtre s’éprend au premier regard de Luise, poète qui travaille en usine. Hélas elle est mariée à Wolle, colosse protecteur, irresponsable et charismatique. L’insouciance de la jeunesse va rapidement faire place à l’inquiétude et à la peur lorsque la Stasi va s’intéresser de près au « Perroquet Rouge », lieu très subversif… où la jeunesse écoute du rock'n'roll et danse.
Le générique dévoile des images d’archives de l’exploit de Youri Gagarine, héros planétaire, dans un pays et à une époque où tout ce qui n’était pas russe était séditieux… Puis le film s’ouvre sur une scène enthousiasmante et sensationnelle où des dizaines de jeunes dans un parc dansent frénétiquement fougueusement un rock alors qu'il n'y a pas de musique ! Ils attendent la musique qui tarde à venir. C’est dans ces conditions que Siggi qui passait par hasard rencontre Luise. Brusquement la police intervient, matraque et chasse tous les jeunes du parc.
Voilà, le ton est donné. C’est un drôle d’endroit, une drôle d’époque où tout ce qui s’approche de l’art, de la littérature, de la culture effraie le pouvoir et doit être traqué. Dans chaque personnage peut se dissimuler un agent de la Stasi et chacun se met à douter de l’autre. Luise, très attachée au pays qu’elle aime et qui refuse de « passer à l’ouest », finira par dire : « un pays où l’on peut tirer dans le dos d’une personne désarmée n’est plus mon pays ». Car il y a ceux qui sentent la tournure inéluctable que vont prendre les évènements, « ça ressemble à 1933 » dit un personnage, et ceux qui n’y croient pas et ne veulent pas quitter le pays où ils sont nés. Mais l’histoire, sombre et déconcertante est en marche et cette jeunesse va tenter de résister d’abord avec légèreté et insouciance puis dans l’urgence du danger. Ils vont subir ou agir. Certains seront traqués, d’autres arrêtés, questionnés, torturés, jugés, condamnés…
Le film est moins un choc que « La vie des autres » sorti l’an dernier à la même époque sur le même sujet et auquel il est impossible de ne pas penser mais encore une fois, on se dit à quel point on est chanceux de n’être pas nés au mauvais endroit au mauvais moment, de n’avoir pas eu à choisir un camp ou à quitter son pays pour survivre. Et là il ne s’agit pas d’un pays à l’autre bout du monde, ravagé par des guerres ethniques et fratricides mais d’un pays d’Europe tout proche !
Ce nouveau film tonique, drôle et bouleversant prouve que le cinéma allemand est en train de renaître. Quant à l'épatant trio d’acteurs vedettes, il est ardent, fougueux et émouvant… très impressionnant.
Commentaires
- frénétiquement (et?) fougueusement
- de n’être pas nés : "de ne pas être nés" eût été plus approprié, non?
- Quant à l'épatant trio d’acteurs vedettes : je ne suis point sur de la pluralité du mot "vedettes" ;-)
Gniark Gniark Gniark !!!!
Frénétiquement, virgule, fougueusement te convient mieux ?
De n'être pas nés... me plaît bien et me semble correct.
Quand les acteurs sont vedettes... vedettes devient adjectif et s'accorde... Mais le trio d'acteurs vedette est valable, dans ce cas c'est le trio qui est vedette.
Gniark aussi !
Qui sont donc ces acteurs qui composent ce « trio vedette » ?
Allez, encore un film à voir !
(Paragraphe 3, ligne 5 : « finira pas dire (...) »)
Ces 'acteurs vedettes' ont des noms impossibles à retenir de ce côté du Rhin, quoiqu'un d'entre eux s'appelle Max :Max Riemelt, Jessica Schwarz, Ronald Zehrfeld...
C'est ce que je disais à Osmany, tu es bien le seul à trouver de "vraies" fautes !!!
Oui, enfin chez moi, Max a écrit que Laporte s'était fait "charrié" !
Tu modifies mes commentaires, coquine !
Oui, j'ai vu !
c'est la schleu attitioude qui pousse tout le monde à la rikeur orthokrafik ?
ach so, cazos !
zezi dit, ch'ai endendu gue le réalizateureu de la Fie des Zautres zortait un noufeau vilm pientôt… ezbérons gu'il zoit auzzi pon que le brézédent.
nein, pas le brézident… le brézédent !
butain, z'est pas gombligué à gomprendre kand mêmeu…
Max : porte nawak !
Frida : t'avais vu la Vie des Autres toi ????????? Raconte !