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DANS LA VIE

de Philippe Faucon ***

dans la vie,cinéma

Esther est juive. Elle vit chez son fils Elie. Elle est handicapée, ne peut quitter son fauteuil roulant. et a besoin d’une assistance permanente pour tous les gestes du quotidien. Parfois, Esther n’est pas commode (mais on le serait à moins) et vient à bout régulièrement des nerfs de ses assistantes. Lorsque sa dernière garde malade la quitte, son infirmière dévouée, une jeune arabe Sélima lui propose les services de sa mère Halima. Contre toute attente, les deux femmes sympathisent instantanément et on assiste en direct à un véritable coup de foudre. Toutes deux ont vécu en Algérie et ont des souvenirs communs. La patience, l’énergie et la gentillesse d’Halima auront vite raison de la mauvaise humeur d’Esther qui reprendra goût à la vie au contact de sa nouvelle amie.

Sur fond de conflit israëlo-palestinien (les télés sont souvent allumées et égrènent inlassablement les victimes des attentats), ces deux femmes sensibles et intelligentes vont prouver qu’au-delà des différences culturelles et religieuses, il est facile, possible de s’entendre. C’est simple et naïf ? Sans doute, mais ça fait un bien fou et ce film est empreint d’une douceur remarquable et rare. Sa simplicité et sa modestie n’empêchent pas d’affirmer son ambition et tout l’espoir qu’il renferme. Et si la complicité des deux personnages (deux actrices non professionnelles saisissantes de vérité et de spontanéité) nous offre une succession de passages intenses qui vont de la dispute « tu me gonfles depuis ce matin ! » à l’entente parfaite « tu es comme ma sœur », Halima et Esther nous font aussi beaucoup rire. Il suffit d’ailleurs de les voir exploser de rire comme deux gamines sans qu’on sache pourquoi pour qu’on rie avec elle. Halima sera néanmoins confrontée à l’animosité de ses voisines et aussi de ses enfants qui la rejetteront et la traiteront de parjure parce qu’elle travaille chez une juive. S’ensuivra une très jolie scène où Halima ira voir l’imam pour lui demander quel péché elle a commis. La réponse sera claire : « les juifs et les arabes font partie du même grand livre ».

A la fin du film on ne sait laquelle de la juive ou de la musulmane on a le plus envie de prendre dans ses bras. Les deux sans doute ! En tout cas, une chose est sûre, ce film donne la pêche !

Mazel Tov, Inch Allah !

Commentaires

  • Nous sommes allés voir "Be Kind, Rewind" :)
    Très drôle par moments, puis un peu long, mais dans l'ensemble très rafraichissant, les acteurs s'y mettent à fond et c'est du grand nawak en carton et papier alu comme sait si bien le faire Gondry.
    Files-y !
    Je ferai une note plus complête dans la semaine.

  • C'est très compliqué en ce moment pour des raisons... Bref, j'essaie de "filer" le voir rapidos !

  • Oui ma grande, fais comme tu peux, hein :)

  • Un bon film qui tisse sa toile. Beaucoup d'humanité et un peu d'optimisme ; ça ne peut faire que du bien !!

  • C'est quand même loin d'être le meilleur Faucon. Je te conseille "La trahison" (hors catégorie), et, dans une veine plus proche de celui-ci, les difficilement trouvables "Samia" et "Muriel fait le désespoir de ses parents".

  • Mael : oui c'est tout ça qui m'a fait du bien.

    Rob : j'avais vu et adoré "La trahison". Film rare et audacieux, mais c'était avant la création de ce blog.

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