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J'AI TOUJOURS RÊVE D'ÊTRE UN GANGSTER

de Samuel Benchetrit ***

j'ai toujours rêvé d'être un gangster,cinéma

Une cafétéria sinistrissime sur une aire d’autoroute… des losers s’y croisent sans vraiment toujours forcément se rencontrer en quatre sketches savoureux et un tantinet barrés ! Un braqueur (Edouard Baer, méconnaissable et impeccable) sans arme tente un casse devant une serveuse armée (Anna Mouglalis, belle, simple, drôle, ÉPATANTE !), deux paumés kidnappent une riche ado suicidaire qui les transforme en nounous (Bouli Lanners et Serge Larivière : IMPAYABLES !!!), deux chanteurs cinquantenaires très égocentriques (Arno et Alain Bashung : MAGNIFIQUES) se font des reproches mielleux tout en hypocrisie et cinq anciens gangsters, aujourd’hui septuagénaires rêvent d’un dernier braquage (Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Roger Dumas, Jean-Pierre Kalfon, Venantino Venantini… on les dévore des yeux, on écoute leur voix…).

 Samuel Benchetrit doit être un foutu sale type et sans doute ex tueur de critiques parigots-tête-de-veau pour avoir déchaîné les foudres haineuses de certains de ces critiques. A cause d’eux, j’ai failli me laisser influencer tant j’ai entendu d’horreurs sur ce film et rater ce petit bijou hors normes, hors du commun et absolument indispensable aux amoureux du cinéma. Car Samuel Benchetrit aime le cinéma et le prouve pendant 112 minutes délicieusement drôles et imprévisiblement émouvantes. De toute façon, un film dans lequel trônent les photos de Clitiss Wood, Paul Newman, Al Pacino, Robert de Niro, Jean-Paul Belmondo… ne peut pas être mauvais. Et celui-ci est bon, surprenant, nouveau, inattendu, imprévisible, étonnant, étourdissant, burlesque… On rit, on rit beaucoup, des losers aussi attachants sont forcément séduisants et touchants mais aussi, alors qu’on s’y attend si peu et parce que TOUS les acteurs sont impliqués dans ces petites histoires banales et surprenantes, l’émotion flotte, affleure et nous cueille dans un sourire béat qui s’embue soudain.

Samuel Benchetrit aime le cinéma à la folie… alors pour ceux qui, comme lui, l’aiment tant, ce film vivant, vibrant et nonchalant est un CADEAU, rien de plus, rien de moins.

Quand le noir et blanc est si incontournable, quand la bande son vous met des fourmis dans les pattes et quand les comparaisons sont aussi prestigieuses (Jim Jarmush, le cinéma italien, le cinéma muet et même… j’ose le dire, lors de la toute dernière image j’ai « vu » Charles Chaplin et Paulette Goddard s’éloigner !),

on dit merci,

on dit bravo,

on dit encore.

j'ai toujours rêvé d'être un gangster,cinéma

Commentaires

  • Voilà une critique qui fait plaisir... Moi qui ai eu la chance de voir le film il y a quelques mois et qui en ai dit du bien partout où je pouvais, j'ai entendu plus d'une fois depuis mercredi soir que ce film, c'est du cinéma lambda, poseur, franchouillard (oui, "franchouillard")... C'est à s'en arracher les cheveux !

  • Je l'ai croisé en promo chez Ruquier, je n'en ai pensé que du bien. Malheureusement, pour aller voir son film (parmi d'autres), il me faudrait des journées de 72 heures...

  • Une collègue me l'a conseillé, et je ne lis pas les critiques, ni ne les écoute, avant de voir les films, alors il est en tête de liste, pourvu qu'il passe à Dieppe !

  • Rob : oui prétentieux, sans queue ni tête, sans intérêt... et toutes les affirmations sur le fait que Benchetrit devrait arrêter le cinéma etc... c'est incroyable. Je n'entends pas ce genre de choses à propos d'Oteniente par exemple !

    Loréal : elles ont pas 72 heures les journées ??? En tout cas, tant d'amour du cinéma dans un film, ça fait plaisir à voir.

    Ed : parfois quand t'es branchée sur ta FM t'es obligée d'entendre ces horreurs !

  • Ben je n'ai pas trop aimé du fait de l'absence totale de scenario et surtout cette impression de déja vu, le coffee & cigarettes de Jarmush. Avoir des influences ne me gène pas le moins du monde, tout le monde en a, mais le pillage en règle... reste les gueules...
    Personne na vu le doillon ou ce premier film espagnol, 7 vierges ?

  • hum, je le note, faudrait que je le vois en DVD :)

  • Pourquoi en DVD, c'est drôlement mieux en salle le cinéma !

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