SANS ARME, NI HAINE, NI VIOLENCE
de Jean-Paul Rouve **
En 1977, Albert Spaggiari réussissait le casse du siècle : le cambriolage de la Société Générale de Nice en passant par les égouts. Il s’évade du bureau du juge et parvient à s’échapper en Amérique du Sud où un « reporter » parviendra à le localiser pour en tirer une interview !
Plus que l’histoire d’un bandit magnifique c’est l’histoire d’un loser que nous raconte ce film. Un type ordinaire qui un jour eut une idée majuscule. Il voulait gagner de l’argent facilement, en l’occurrence piquer celui des autres, et se la couler douce. Son rêve était de faire la couverture de Paris Match comme aujourd’hui on rêve de passer à la télé. Ses déguisements ridicules, plus voyants que l’anonymat le rendaient à la fois pathétique et touchant. Par ailleurs, ce baltringue assez irresponsable, persuadé de ressembler à Alain Delon (celui du Samouraï, pas moins !) était littéralement couvé par une femme sublime et amoureuse qui l’a accompagné jusqu’à la mort.
Le film est à l’image de son acteur, sympathique, enthousiaste, sincère et parfois drôle. Evidemment ce n’est pas suffisant pour en faire un grand film mais la complicité du trio d’acteurs de tête dont Jean-Paul Rouve et ses deux complices (Alice Taglioni, sublime, adorable, naturelle et Gilles Lelouche aimable faire valoir) manifestement dévoués à sa cause emporte l’adhésion définitivement.
Et pour la première fois PAS A L'ECRAN : Gérard Depardieu...
Commentaires
Est-ce que le film parle de Spaggiari sous l'angle de son extrème droite assumée ?
Parce que je vais pas voir un film sur un mec d'extrème-droite qu'on essaye de me faire passer comme quelqu'un d'extraordinaire.
J'ai pas envie de trouver un mec politiquement attaché à l'extrème droite néonazi, sympathique. Ni de payer pour voir ça.
Et si le réalisateur n'a pas été foutu dans sa fiction de mettre en scène cet aspect là alors sur le plan politique ce film est très très suspect.
Autant dire : un film qui fait une propagande d'extrème droite en vantant un des héros du réseau.
Rouve pour son prochain film va nous parler du sens de l'humour extraordinaire qu'avait Hitler ???
Et on va où après ça ?
?
Lucide : En effet quelle lucidité !
Le racisme de Spaggiari est évoqué mais ici il n'est question que du casse et de l'après casse... pas de son passé. Vous avez bien raison, n'allez pas voir des films nauséabonds qui présentent des pourritures comme des héros !
Sinon je recommande toujours aux personnes qui ont tant de choses à dire de créer un blog (c'est simple comme un clic) ou d'aller passer leurs nerfs à vif ailleurs...
Lucide : !
Lucide, Lucide c'est moi je sais
Il y a des soirs comme ça où tout
S'écroule autour de vous
Sans trop savoir pourquoi toujours
Regarder devant soi
Sans jamais baisser les bras, je sais
C'est pas le remède à tout
Mais faut s' forcer parfois.
Lucide, Lucide, dépêche-toi, on vit,
On ne meurt qu'une fois
Et on n'a le temps de rien
Que c'est déjà la fin, mais
C'est pas marqué dans les livres
Que le plus important à vivre
Est de vivre au jour le jour
Le temps, c'est de l'AMOUR.
Ah c'est toi ? Entre ici !
C'est malin. En tout cas sache qu'hors antenne, tu t'es fait traiter de connard et autres noms d'oiseaux qui ont dû te fleurir la barbe !
Il faudra plus qu'une chanson de variétoche à deux balles pour te faire pardonner !
Extrait d'un article BiBi paru sur son site www.pensezbibi.com à propos d'un article en première page du JDD où Bernard Pivot faisait l'apologie de Spaggiari et au moment où sortait le film de JP Rouve un peu dépassé par son "personnage" qui fut un Homme de Droite extreme.
(L'article de BiBi s'intitulait "Bébert Spaghtti et Bernard la Nouille)
"(...) Le titre du film sur Spaggiari (« Sans armes : ni haine, ni violence »), lui, ne laisse rien présager de bon. En d’autres temps, on avait eu Madonna déguisée en E.Peron où la chanteuse évita de nous parler de l’argent blanchi en Suisse de la diva argentine pour l’Internationale Noire. Là, Jean-Paul Rouve a du se tromper d’écran, confondant Albert avec Robin des bois. Avec les mêmes scénaristes amnésiques et les mêmes producteurs malades d’Alzheimer, on pourrait envisager d’autres films d’aventures avec héros bondissants et gentlemen-séducteurs. Pourquoi pas bientôt sur nos écrans : « Les Vacances de Darquier de Pellepoix à Vichy », « Les fabuleuses Tribulations de Paul Touvier » ou encore un remake d’« Un Eté 42 » avec Maurice Papon ? Bastonner sans armes, faire de la politique sans haine et convaincre sans violence, ce pourrait être le credo en continu de ce cher Albert et de ses charmants amis.
Il y a une volonté bizarre, quasi-unanime pour célébrer le côté bandit-seul-contre-tous, Mandrin moderne, « héros » qui vole les riches,« Cyrano de Bergerac, fauché et généreux » (Cinéma-France.com) ou « looser flamboyant » (L’Express), pour forcer cet unique trait. Cette insistance est plus que trouble : elle vient oblitèrer le passé de ce membre de l’OAS qui avait pris pour sa défense l’avocat Jacques Peyrat, alors membre du Front national et futur maire de Nice. Que le personnage soit complexe, pourquoi pas ? Ce sont les droits imprescriptibles de la Fiction mais que veulent dire ces éloges (avec des réserves aussi vite avancées que balayées) ?(...)"
A bientôt sur les écrans...du site à BiBi (www.pensezbibi.com)
Où est l'éloge ??? Je n'ai rien vu de tel. Plutôt un pauvre type assez pathétique... Je ne comprends rien à vos diatribes.