C’est reparti pour onze jours...
et une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, je n’y suis pas. Vous savez, vous ne pouvez ignorer de quoi je parle… au fond ce n’est pas bien grave (que je n’y sois pas, même si « LUI » y sera…). L’essentiel sera toujours pour moi de découvrir le plus vite possible, isolée dans le cocon douillet de mes salles préférées, ce que le monde entier m’envoie de nouvelles via les caméras de ses plus grands réalisateurs, connus ou inconnus. Les paillettes, le glamour, le grand cinéma se déroule aussi sur le tapis rouge, je pourrai m’en délecter sur le petit écran, ersatz forcément frustrant mais mon cœur de midinette frissonnera quand même.
Si je trouve l’affiche de cette année
particulièrement hideuse, cafardeuse et maussade, quoique très « lynchienne » et à l’image du film d’ouverture « Blindness », aux antipodes de celle de l’an dernier tellement généreuse, stimulante et bondissante… j’avoue que la sélection des films tout simplement exaltante me fait frémir d’impatience et de bonheur anticipé. Si Thierry Frémeaux (qui est un génie ne l’oublions pas J) va de nouveau nous surprendre avec de parfaits, talentueux et lumineux inconnus, la liste des réalisateurs en compétition qui hantent, subjuguent, émerveillent et forgent ma cinéphilie est prodigieusement impressionnante : Jean-Pierre et Luc Dardenne, Arnaud Desplechin, Atom Egoyan, Philippe Garrel, Chalie Kaufmann, Walter Salles, Steven Soderbergh, Win Wenders, Laurent Cantet, James Gray et… « LUI »…
Sans parler des sections parallèles « Quinzaine des réalisateurs », « Semaine de la critique », « Un certain regard » et des films hors compétition qui verront défiler les noms qui scintillent au fronton de mon panthéon Michel Gondry, Woody Allen, Roman Polanski, Wong Kaï Waï, Emir Kusturica, Steven Spielberg…
J’attendrai, je n’ai pas le choix, que tout ce tintamarre, ce charivari, ce tumulte (responsable du silence assourdissant des sorties actuelles…) se calme et cesse pour enfin découvrir ce que le plus grand festival mondial de cinéma aura proclamé, m’invitant ainsi à m’en délecter et vibrer encore et encore.
Le Festival de Cannes entre dans une nouvelle décennie, la septième déjà et son Président, idéal, troublant, sauvage, glamour, réservé, engagé… à la carrière faite d’exemplarité et de surprises nous promet un festival et un palmarès forcément politiques et engagés : "Le tremblement de terre va influencer mon jugement sur presque tous les films… De même pour ce qui se passe en Birmanie. Ces choses qui arrivent font partie des émotions et de la vie que nous partageons tous, cela nous rend plus âpres.. Lorsque ce genre de choses se produit, tous les gouvernements, y compris le mien, contrôlent les gens et les empêchent d’accéder à l’aide dont ils ont besoin. Il faut que les gens les mettent dehors. Quelle que soit la façon dont on choisira la Palme d’Or, je crois que nous sommes tous d’accord là-dessus : il faudra que le réalisateur ou la réalisatrice de ce film se soit révélé très conscient du monde qui l’entoure ».
Commentaires
Boarf, tu sais, j'y ai passé une semaine en 2005 (avec accréditations, tapis rouge et tout et tout, 20 films vus quand même), bah c'est pas si bien.
Nan je blague. Enfin je veux dire, j'y étais, mais c'était vraiment trop de la balle de sa race de sa mère. Chaque fois que le festival recommence, je verse intérieurement une petite larmichette. Cannes de con canap, c'est nul.
Fais ton malin, tiens, ça te va bien !
Tiens j'y étais en 2005... mais pas avec tout le bazar que tu cites.
J'ai vécu plusieurs festivals (pas les de Cannes...) de l'intérieur. C'est prodigieux et rien à voir avec son fauteuil effectivement.
J'aimerais voir les 20 films de la compèt. et puis monter les marches une fois ou deux, au bras de Clint ou de Sean ou d'Ernesto del Benicio ou d'autres... Bon, pour cette année, c'est loupé.
Ben qui qu'c'est qu'il regarde comme ça, Sean, si c'est pas toi ?
arrête, j'suis tout cramoisie du coup !!!
Mais je crois qu'il préfère les grandes blondes sinistro-dépressives (voir Mme Penn...).
Palme d'or politique ? De mon point de vue, elle l'a toujours été, chaque palme d'or affiche un parti pris en la matière ! R.Bouchareb a raison : un film tient toujours un propos politique, par le biais "d'une couleur, d'un son, d'une musique, d'une image".
Quelle belle cérémonie d'ouverture ! Le vieux soporifique a cassé la magie consécutive à la surprise (de taille) réservée à Sean Penn, moment de grâce qui eut le mérite de dérider notre énigmatique président du jury, et qui fait le charme de Cannes... un sacré bonhomme que ce Sean, quel parcours avec en bout de course "Into the wild" et cet extrait purement sublime : [...] "and when you love, god sheds light on you". Cannes aime le cinéma et demeurera dans la lumière pendant cette quinzaine...
By the way, quelle affiche ! Il paraît que c'est une danseuse du Crazy Horse... je donnerais cher pour l'avoir
Oui Marine, belle cérémonie, beau président, beau jury (j'en connais d'autres très très beaux aussi :-)), belle sélection... Je donnerais cher pour y être, mais bon !
Voir défiler la carrière de Sean était impressionnant. Il m'a toujours impressionnée. J'ai revu récemment son premier film de réalisateur "Indian Runner" avec Aragorn... quel choc.
Le vieux rocker a donné un moment de magie effectivement.
Quant à Lanzmann, son discours était un peu long mais tellement vibrant que je l'ai aimé. Et puis j'ai vu "Shoah" la semaine dernière justement...
Pour l'affiche, c'est étrange. Je la regarde, la re-regarde. Elle m'évoque Lynch, Almodovar... et je n'arrive pas à l'aimer !
Si je peux donner mon avis éclairé, cette affiche, elle craint du boudin.
Voilà, c'était mon analyse.
Ouais. Pareil. Mais du coup on a envoye notre reporter a nous qui va poster directement depuis son Nokia tous les jours. Et peut-etre voir Clint. ;-)
Rob Gordon : cette affiche, elle craint !!!
Vinvin : ça t'amuse de torturer une faible femme ? Yankee va !
Y a vraiment personne qui se sent inspiré par cette affiche sublimo-troublante ? Celle de l'année dernière était pourrie, ça oui, pas du tout dans l'esprit du festival, aucune parcelle de magie, de mystère... juste des célébrités sautillantes !
Quelles choses étranges que les goûts et les couleurs !
Je peux te sentir frétiller de la tige en attendant TON Clint, peut-être un des ces jours monteras-tu les marches à son bras ? Tu as déjà de la chance d'y être allée (au festival, pas (encore) sur les marches !) moi j'attends mon tour !