Jackpot de Tom Vaughan °
Joy et Jack vivent à New York. Joy, trop envahissante se fait larguer méchamment par Choupinet tandis que Jack trop branleur se fait virer par son père et patron. Joy et Jack ne se connaissent ni des lèvres ni des dents. Pour consoler leur chagrin respectif, chacun embarque son/sa meilleur(e) pote alavialamor (le truc que je saurai jamais ce que c’est, ni à quoi ça sert !), direction Las Vegas pour un trip régressif, se torpiller à la vodka et au champagne, se vomir les uns sur les autres en poussant des hurlements de gorets. La vraie vie quoi ! A la suite d’une erreur d’aiguillage, Joy et Jack se retrouvent à peu près dans la même chambre de palace et décident, pourquoi pas, de passer la soirée ensemble. Au petit matin, ention et damnafer, ils sont mariés !!!
Qui ne s’est pas un matin retrouvé marié(e) avec un(e) parfait(e) inconnu(e) ? Hein qui ?
Jack et Joy sont tout à fait d’accord pour faire annuler ce mariage, sauf que par inadvertance, Jack remporte le Jackpot à une machine à sous : 3 millions de dollars, c’est pas rien. En cas de mariage « tout ce qui est à toi est à moi »… et le juge aux affaires matrimoniales, excédé par le peu de respect de nos deux tourtereaux vis-à-vis de cette belle institution les condamne à une peine de 6 mois de mariage forcé avec contrôle hebdomadaire par une psy que chacun fait ce qu’il faut pour… et blabla et blabla !
Quand je disais qu’il était urgent que je me trouve un film distrayant, je le voulais vraiment. Je me suis même appliquée à chercher pour ne pas me tromper. Pourquoi j’ai choisi celui-ci alors que la bande annonce donnait envie de fuir à toutes jambes ? Je n’en sais rien. Les voies du dieu de la distraction sont impénétrables. Enfin, au moins ne suis-je sortie ni déprimée, ni en colère de la salle. C’est déjà ça. Juste consternée.
Et pourtant, ça commençait pas mal. Au générique une chanson de Mika, signe que nous embarquons pour un film du troisième millénaire, ça donne envie de gigoter sur son fauteuil non ? Le prologue new-yorkais est pas mal du tout et Cameron Diaz est vraiment très bien, voire sincèrement touchante. On se dit même qu’elle a un rôle, un personnage avec un tempérament. Les dialogues sont enlevés, épicés. J’ai souri plusieurs fois, oui mesdames et messieurs, mais ça dure 10 minutes ! L’arrivée et la folle nuit à Las Vegas sont youpitralala bien comme il faut mais sans surprise quoiqu’ornementées de trop de hurlements selon moi. Ça se gâte prestissimo dès que les deux guignols partagent le même appartement et commencent à se mettre des bâtons dans les roues pour pourrir la vie de l’autre. Si vous avez vu la bande annonce, tout y est : je fais pipi sur la vaisselle dans le lavabo, je dors avec la lunette des chiottes pour que tu tombes les fesses dans l’eau, je mets l’ampli à 12 en broyant mes vitamines à 6 heures du mat, je dégage la porte pour pas que tu restes enfermée des heures dans la salle de bains… etc. C’est con, bêta, sans imagination et surtout c’est pas drôle. Jamais. Evidemment les deux pitres sont faits l’un pour l’autre, ce dont on ne doute pas une seconde dès lors qu’on va voir une comédie estampillée « sentimentale américaine », ils vont se découvrir, s’apaiser et tout finira dans un bain de guimauve, de vacherin et de meringue des plus écoeurant dépourvu de fantaisie et d’inspiration.
Cameron Diaz, cte grande bombe anatomique et Ashton Kutcher cte marionnette fadasse (désolée, je préfère Treat Williams) sont formidablement assortis et rivalisent de grimaces pendant une heure quarante avant le bisou final (oui désolée, je « spoile ») les pieds dans le sable sur la plage, l’œil vitreux et larmoyant.
Les seuls moments vraiment créatifs… bon d’accord le mot est fort, disons inventifs, reviennent aux deux copains qui se détestent avec une gaillardise vivifiante, hélas ils ne sont que secondaires et complètement en retrait, tout juste s’ils ne sont pas « floutés » à chacune de leur apparition ! ah oui aussi, important. J'ai appris que ce qui fait mourir de rire les beaufs bourgeois millionnaires (une garden party chez le patron de Joy...) sont les expressions "mother fucker" ou "branleur" ! Trop smââârt, j'y repenserai pour briller dans mes dîners en ville !
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Par contre je crois que je n’ai pas été suffisamment convaincante pour vous dire à quel point le film que j’ai vu hier est indispensable, en prise directe avec une réalité qu’on ignore souvent. Et pourtant ce matin encore j’entendais qu’un milliard d’hommes, femmes et enfants crèvent de faim sur la planète. Ce genre de films essentiels, inconfortables mettent vraiment la tête à l’envers.
Commentaires
Pour faire bien après ce film un peu nul, ce serait bien de faire une note sur "le tombeau des lucioles", ça me parait très judicieux.
Un peu nul, oui c'est ça !!!
Fais la toi la note des lucioles, j'ai assez pleuré au ciné ces derniers temps !
je n'aurai qu'un mot : Jicividi.
qu'on se le dit.
Ben faut d'abord attendre qu'il sort !