Le bruit des gens autour de Diastème ***
Une foultitude de personnages, 9 pour être précis, et donc quelques tranches de leur vie en quelques jours pour un film choral qui embarque le spectateur plutôt habilement !
L’originalité ?
ça se passe pendant le Festival d’Avignon et nous y croisons donc un couple qui se quitte dans la vie mais doit jouer les amoureux sur scène, une chanteuse suicidaire, une pianiste béate parce qu’enceinte, un technicien timide et gaffeur, un auteur déprimé, une danseuse prétentieuse et tyrannique, son assistant vraiment « bon » à tout faire et une spectatrice loufoque.
La seule faiblesse est la conclusion, un peu bâclée et en forme de porte nawak, mais elle ne gâche pas l’ensemble puisqu’il nous ballade, pendant le Festival, à travers des spectacles « in » ou « off » et qu’on y retrouve, intacte et réaliste l’ambiance festive et euphorisante qui règne dans les rues et les théâtres. Chaque personnage se cogne plus ou moins à la vie et à son travail, chacun semble être à un tournant, c’est plein de vie, de tourments et de sentiments autour et alentour. C’est un voyage en Avignon auquel nous sommes conviés, un peu artificiel par le fil conducteur créé par cette spectatrice (Linh Dan Pham, étonnamment hilare) qui parvient à s’infiltrer dans les spectacles et la vie même des protagonistes mais il faut bien réussir à « rassembler » tout ce monde !!! Pour le reste, c’est vraiment comme là-bas, les murs couverts d'affiches, des spectacles qui font 9 entrées, d’autres qui refusent du monde, le « Off » modeste mais de grande qualité en opposition au « In » qui reçoit les « stars », la distribution des tracts par les artistes eux-mêmes et leur « échantillon » de prestation aux terrasses des cafés… Quant à l’interprétation, elle est d’une telle qualité et d’une telle homogénéité qu’il est difficile de dissocier l’ensemble de la distribution… mais tout de même, je dois avouer que Frédéric Andrau (qui m’était inconnu jusque là) m’a particulièrement impressionnée, réussissant à s’imposer et à dominer finalement l’ensemble tout en finesse et en intensité !
Commentaires
Je peux faire le primate deux secondes ? Non seulement c'est un bon film, mais en plus, y a Emma de Caunes sous la douche.
Et ça, c'est quand même une raison suffisante pour aller voir un film.
Non, fais pas ton primate... c'est un blog chic ici !
Quoique je ferais bien un peu ma guenon... Frédéric Andrau à oilpé, ça donne quoi ?