Broken english de Zoé Cassavetes °
Nora, à la trentaine bien entamée n’a ni fiancé ni même l’ombre d’un macho à se mettre sous la couette. Toutes ses rencontres sont des erreurs. A chaque fois c’est la cata, le prétendant cache une fiancée, il reste inconsolable de son ex, il ne pense qu’à son boulot. Crotte de bique ! Cerise sur le pompon (oui bon, ça va !) sa mère la harcèle « alors t’as un mec ? », sa meilleure amie est mariée et bla bla bla. La route est libre pour le Prince Charmant qui sera ici le latin lover : « notre » Melvil Poupaud. Bizarrement c’est évidemment le seul avec qui elle ne va pas coucher le premier soir. C’est vrai qu’il est irrésistible par rapport aux autres (quoique Justin Theroux quand même !) mais un français, ça leur fait peur aux new-yorkaises ; ça doit être son chapeau, je sais pas !
Ça commence mal. Sur une musique d’ascenseur, Parker Posey prend des poses devant la caméra énamourée de sa réalisatrice Zoé Cassavetes (oui oui, la fille et la sœur de… la pauvrette !) et ça ne s’arrange pas beaucoup ensuite. Filmé cheap tout au néon blafard, ça ne fait pas du bien au teint des acteurs. Y’a aussi Bernadette Lafont qui a du rouge à lèvres plein les dents et Gena Rowlands qui a débordé autour des lèvres. Bon enfin bref, c’est pas tout ça. Quand Nora va rencontrer Julien (elle dit Djouliane, je ne sais pas pourquoi) elle va faire sa pucelle effarouchée alors que jusque là elle y allait franco de port, entre deux crises d'hystérie, mais toujours défoncée à la téquila. Quand elle va dessouler, trop tard, c’est pile le jour où Djouliane retourne en France. A la suite de quoi, elle va déprimer profond, planter son boulot sans préavis… bref, que des trucs vraisemblables mais quand même un peu bas de plafond. Avec sa copine, qui traverse une grave crise conjugale (« c’est lui qui freine pour le bébé »), elle va venir en France (Paris, son Arc de Triomphe, sa Tour Eiffel, ses hôtels pourraves mal insonorisés... faut le voir pour le croire) pour retrouver Djouliane. En cours de route elle perd son numéro de téléphone mais heureusement « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour »… Bon allez je suis bonne fille je vous la fais courte, je suis sûre que vous avez compris l’idée générale mais quand c’est mal fait, c’est mal fait. Basta. J’avais envie de « ma » comédie sentimentale de l’été. Loupé.