Max la Menace de Peter Segal **(*)
Maxwell Smart est un gratte papier grisâtre d’une agence de renseignements américaine, entre FBI et CIA (j’imagine). L’agence s’appelle CONTROL et Max rêve d’en être un de ses mythiques et légendaires « agents de terrain » pour porter de beaux costumes et une cravate assortie. Par un concours de circonstances il accède à cette promotion et se voit chargé de démanteler la dangereuse organisation KAOS dont le chef Siegfried (Terence Stamp, magnétique…) envisage d’équiper les dictateurs (instables et imprévisibles !) du monde entier en armes nucléaires. La co-équipière de Max est la terrible « agent 99 » aussi belle que redoutable !
A ranger dans la catégorie sitôt vu sitôt oublié ce film à l’humour régressif assumé fait passer un délicieux moment plein de joie et de bonne humeur. Nouveau retour quelques décennies en arrière (décidément) il rappellera encore aux plus âgés d’entre nous que ce Max a bercé notre enfance. C’était l’agent secret le plus balourd et ringard qui soit et qui parlait dans sa chaussure équipée d’un téléphone ; il rejoignait son bureau après avoir franchi de lourdes portes blindées et tapé un code dans une cabine téléphonique ascenseur, au son d'une musiquette inchantable mais inoubliable... ça y est, vous y êtes ! Ce Max nouveau parle aussi à sa chaussure mais beaucoup moins, mais il est également équipé de gadgets insensés tel un lance-flammes dans un couteau suisse, et rien que de l'entendre, et le voir, dire "est-ce que que je serais transparent ?", à force de se faire bousculer voire piétiner, est hilarant ! Moins couillon et même beaucoup plus malin que OSS 117, moins glamour que James-Ô James !-Bond (quoique) ce Max là possède un atout XXL : son interprète, Steve Carell que je ne connaissais que par son très beau et très subtil rôle de dépressif dans « Little Miss Sunshine » (décidément, il faut d’urgence que je me mette à l’humour caca prout pour découvrir des acteurs tels que lui et récemment Adam Sandler). Ici, l’humour bas de plafond fait des prouesses et il faut bien reconnaître que 9 fois sur 10, c’est drôle, très. Steve Carell possède cette espèce de détachement nonchalant, cette fantaisie métaphysique digne de Bill Murray (qui fait ici une apparition… tronquée) et comme il ne se départit jamais d’une raideur plutôt adorable dans sa folie, on meurt d’envie de lui demander d’aller encore plus loin dans l’extravagance, la loufoquerie et l’outrance.
Max/Steve Carelll est accompagné dans ses exencitricités par l’Agent 99/Anne Hattaway qui s’en donne à cœur joie en prouesses physiques et scènes de séduction et parvient à assurer plus que bien face au rythme comique faussement paresseux de son partenaire.
Les scènes d’action se succèdent à un rythme d’enfer, les effets spéciaux sont parfaits car invisibles mais vous l’aurez compris la machine de guerre de cette parodie de films d’espionnage, celui dont on a envie de dire « mais il ne s’arrête jamais ! » c’est Steve Carell.
Commentaires
J'ai bien aimé ! Mais si ce n'était pas Steve Carell, je ne sais pas ce que ça aurait donné. Bref, c'est improbable, donc c'est drôle.
Sans doute... qu'est-ce qu'il est bon ce Carell !
je ne dirai qu'une chose :
Will Ferrell
Quel rapport avec le Will ? Je comprends vraiment rien ces temps ci !
Adam Sandler, Steve Karell...Will Ferrell... c'est kif kif bouricot, comme on dit.
C'est toi la bourrique ! Will c'est le seul que je connaisse et j'aime pô bien !