Un homme et son chien de Francis Huster °°°
Charles, vieil homme malade est mis à la porte du jour au lendemain par Jeanne la bourgeoise veuve qui l’hébergeait. Jeanne que Charles a jadis aimée se remarie et Charles se retrouve donc à la rue avec son chien.
J’aurais aimé pouvoir aimer ou simplement être indulgente avec ce film qui me permet de retrouver une des stars de mon panthéon… mais le film est tellement mauvais, grotesque, aberrant (les mots me manquent) et ce, dès les premières secondes que je ne trouve rien à sauver de ce naufrage ennuyeux, ridicule, jamais crédible une seconde. Une vraie torture, un cauchemar de tous les instants qui met mal à l’aise plus qu’il n’émeut ! Car si l’on retrouve bien le visage et le merveilleux sourire de Belmondo et que, malgré tout, il parvient à sauver sa dignité, le malheureux, assez diminué et manifestement incapable de prononcer plus de trois mots audibles à la suite, est contraint le plus souvent de rester immobile et de répéter « mon chien » à moult reprises.
Il doit y avoir pas loin de 80 acteurs français au générique sans doute venus là rendre les honneurs à l’immense star qui a accompagné ma cinéphilie avec quelques chefs-d’œuvre. Hélas ici, cela ressemble plus à un enterrement troisième catégorie qu’à un véritable hommage. Les scènes stupides et invraisemblables se succèdent et mettent de plus en plus mal à l’aise. Le summum revenant sans doute à celle où l’on retrouve éructant en clodots abandonnés : Robert Hossein, Charles Gérard, Jean-Marc Thibaut, Micheline Presle, Pierre Mondy et j’en passe… Dans des scènes sans intérêt, sans queue ni tête viennent également faire une apparition Michèle Bernier, José Garcia, Françoise Fabian, Tchéky Karyo, Daniel Prévost, Jacques Spiesser, Nicole Calfan, Jean Dujardin et j’en oublie…
Je vous passe les détails sur les absurdités du style : la maîtresse de maison organise une grande fête guindée pour son anniversaire et joue les pucelles effarouchées quand on le lui souhaite, les scènes interminables à la SPA et les travellings sur le « visage » si expressif des chiens. Je ne vous parle pas des dialogues d’une platitude exemplaire et de la musique sirupeuse jusqu’à la nausée. Non, je ne vous en parle pas.
Un fiasco aussi absolu est une rareté. L'amour que je porte à Belmondo est intact mais ce film très bête est une torture.
Commentaires
Francis, non, qu'as-tu fait ??? Pas toi mon Francis... faut dire que depuis que Christina est partie il a pris 10 ans mon petit Francis.
Je suppose que tu parles de Cristiana qui est aussi fidèle au poste dans ce machin indigeste !
Je sors de la projection de ce film, je me demandais si c'était moi qui n'avais pas de coeur ou rien compris, ça me rassure de lire votre critique. Je l'ai trouvé affligeant, raccoleur, pitoyable. Heureusement que la petite jeune fille enceinte est vraiment jolie. Francis Huster a dû vouloir faire la charité en donnant un cachet à tous ces vieux acteurs. A vot'bon coeur.
Tu as raté l'idée du quiz du siècle : Dans quel ordre vont-ils tous mourir ?
Agathe : je n'irai pas jusqu'à dire qu'il a fait la charité... Mais ça ressemble un peu à "sur mon CV j'aurai le dernier film de... !", ce qui n'est pas folichon non plus.
La jeune fille enceinte (Hafsia Herzy) est très jolie mais à part ça c'est tout. La pauvre, se mettre assise par terre en pleurant pour réciter toutes ses tirades... je n'ai pas compris.
Ed : tu es encore plus dure que moi... non peut-être pas !
Merde. Bebel ne méritait surement pas ça. Je serais pas forcément allé le voir mais je trouve dommage que le film soit si raté alors qu'il aurait pu être un si joli hommage à cet homme.
Ça puait la fausse bonne idée, de toute façon.
J'avais vu pas mal de films sortis aujourd'hui, si bien que pour mon traditionnel mercredi de séances, il me restait le choix entre "La guerre des miss", "Et après" et celui-là (et "Des idiots et des anges" mais je me le garde pour dans quelques jours).
J'ai fini par choisir... de rester au chaud chez moi. C'est très rare. Et pourtant, j'aime Leconte, les deux premiers films de Gilles Bourdos, et Bébel. Mais là, je n'ai pas eu le courage d'aller voir un de ces trois mecs s'embourber.
Allez plutôt voir "Slumdog millionaire" ou "Les trois singes"...
coming soon : il méritait mieux. C'est comme si ce film lui répétait pendant une heure et demi : prépare toi tu vas mourir. Honteux, même si on va tous mourir.
Rob : tu as bien fait de ne pas sortir ton petit nez. J'ai hésité à aller voir "Et après"... mais mon amour pour Bébel m'a aimantée...
Oui j'irai voir "Slum" et les singes !
Bon ça confirme la sale impression que j'avais en feuilletant tout et rien... J'ai trop d'amour et de respect pour JPB et je préfère rester sur ma dernière belle impression, être passée devant lui avec une amie, toutes les deux toutes en dents sourire 360° degré et le monsieur, très élégant, attendant sa voiture, s'appuyant négligemment sur une canne, fermer doucement les paupières pour répondre au bonjour.
Je n'aime pas voir vieillir et souffrir les gens que j'ai tant aimés, sous couvert "d'hommages". Et effectivement, cette ruée vers Bébel sent la hyène et le chacal.
Je préfère mon souvenir.
Je soupçonnais quelque chose de ce genre en entendant la promo de ce film, çà a l'air pire encore. C'est navrant pour "Bebel" qui vaut beaucoup mieux que çà. Côté sorties ce début d'année est assez navrant.
pfff, ça me fait de la peine...
Frederique : aaaaah le clignement de paupières qui tue !!! "Aimer est une souffrance".
Effectivement ça sent la hyène et le sapin. Ce que j'ai entendu du mieux c'est sur France Inter ce matin : "on se croirait dans le clip "Thriller" de Maïkeul Djaxone...".
Aifelle : j'ai rien vu venir moi !
Loreal : et enfermer tous ces vieux dans un bus comme des SDF abandonnés sous un pont parisien...
Comme hommage ça se pose là. C'est au mieux très maladroit, au pire très con. J'hésite.