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Plus tard tu comprendras d’Amos Gitaï *

Plus tard tu comprendras - Jeanne Moreau

Victor la quarantaine, marié, deux enfants se réveille un beau matin obnubilé par ses origines juives que sa mère n’a jamais évoquées. Il va entreprendre des recherches au Mémorial de la Shoah et reconstituer le parcours de ses grands-parents morts en déportation et découvrir pourquoi ses parents ont survécu.

Cette fois je me suis retrouvée devant le type même du film dont les bonnes intentions ne font pas la qualité. Il ne suffit pas de mettre un acteur engoncé dans un pardessus devant le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah pour émouvoir. Car en effet, jamais ce film n’émeut, souvent il ennuie et parfois même il fait sourire (l’interminable et ridicule valse des grands-parents avant leur arrestation où leurs sourires se figent en affolement !!!). Trop de symboles et d’ellipses ont un peu tendance à perdre et abandonner en route le spectateur moyen que je suis. Hyppolite Girardot m’a semblé particulièrement absent et le voir brusquement secoué de sanglots quand il « revoit » la scène de la rafle assez invraisemblable.

Seules Emmanuelle Devos et Jeanne Moreau dégagent toute leur sensibilité à fleur de peau et de voix. Mais en deux scènes c’est un peu court pour sauver ce film plutôt maniéré. « Plus tard tu comprendras », d’accord, mais pas aujourd’hui car pour l’instant je ne comprends toujours pas ce genre de déclaration du réalisateur : "J'utilise l'architecture comme une sorte de voile qui séparerait les divers fragments de la mémoire. J'aime que, d'une certaine manière, les acteurs se fondent dans l'espace, qu'ils jouent en ayant une conscience intime des limites, des frontières de leur environnement".

Commentaires

  • Bon ... je l' ai enregisté pour pouvoir le regarder plus tard ... mais ton avis n' est pas très encourageant ! :-(

  • Je l'ai enregistré aussi .. dommage, j'avais aimé le livre.

  • Et puis des passages particulièrement mal joués. Le maire du village qui fait visiter l'hôtel en vente. La scène où Jeanne Moreau emmène ses petits-enfants à la synaguogue. T'as envie de lui dire "Tais-toi ! y'en a qui sont là pour de vrai !" C'est du pédagogique bas de gamme.
    Et enfin, les flash-backs mal montrés exprès pour qu'on se dise au début, ah, c'est un film intello ! c'est compliqué !
    Il faudrait que certains cinéastes se mettent dans la tête que le beau et l'intellectuel ne sont pas forcément "compliqués".

  • Aifelle : dommage.

    Ed : ah oui ! le Maire... Mouche était explosé de rire.
    Et le moutard... qui est le "vrai" fils d'Emmanuelle Devos et dont elle disait à Yves Calvi qu'il avait été choisi par Amos Gitaï parce qu'il était le seul à être aussi naturel hors caméra que devant !!!!!!!! L'amour rend aveugle que j'ai dit... Et là, je sais pas pourquoi Mouche a répondu "heureusement !".

  • c'est un très beau film ! merci d'en parler, cela me fait un parfait complément de ce que j'ai pu lire ici, http://www.laboiteasorties.com/2009/01/cinema-plus-tard-tu-comprendras-de-amos-gitai/

  • Beau film raté en tout cas !

  • C'est en effet assez raté. Comme le dit Ed, l'interprétation est terrible (la visite de l'hôtel devrait être supra émouvante, et la voix du mec gâche tout ; les deux gosses sont aussi très mauvais). Et je trouve que Gitai est coincé entre son style habituel et les contraintes du téléfilm à passer en prime time sur la 2. Du coup, le film ne ressemble à rien.
    En revanche, j'ai beaucoup aimé Girardot, ainsi que Jeanne Moreau (qui ne m'a pourtant jamais fait rêver).

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