Walkyrie de Bryan Singer **
Le Vrai Von Stauffenberg / Le Faux Von Stauffenberg.
De 1942 à 1944 la préparation et l’échec de l’attentat visant à renverser le gouvernement allemand en assassinant Hitler.
Pas moins de 15 attentats ont été commis pour tuer Hitler lors de la dernière guerre mondiale. Je n’ai jamais lu ça dans mes livres d’histoire, alors merci au cinéma américain de nous éclairer sur ce pan de l’histoire mondiale. En fait nous découvrons que la « résistance » allemande au plus haut niveau de l’armée et du pouvoir s’est organisée dès 1942. Le Comte/Colonel Von Stauffenberg qui n’était au départ qu’un des éléments de cette dernière conspiration visant à éliminer Hitler s’est retrouvé fortuitement chargé de déposer la bombe aux pieds du führer.
Tous les allemands n’ont pas été nazis. Bon. L’histoire est incroyable, hélas le film trop sage et ressemble aux bons films de guerre d’antan. C’est déjà bien mais pas assez. Et pourtant, on ne peut s’empêcher d’imaginer les milliers voire les millions de vies épargnées si cet exploit avait abouti, tout comme on se prend à envisager comme les protagonistes du film au coup double qui faillit survenir, Mussolini devant être présent lors de la réunion fatale. Tout se passe comme prévu ou presque jusqu’à ce que la sacoche contenant la bombe soit malencontreusement déplacée. La bombe explose bel et bien mais ne cause que quelques blessures sans gravité à Hitler.
Le réalisateur s’applique consciencieusement à ne rendre aucun personnage sympathique. Ils ont (quand même) tous sans exception signé le pacte nazi. Sans en faire des héros, il les présente comme des militaires prêts à se sacrifier mais néanmoins brisés de devoir rompre leur engagement, trahir leur serment.
Avec le recul, je m’aperçois que ce film est une succession de scènes formidables qui au final produisent un film pas médiocre mais insatisfaisant. Difficile à expliquer. La préparation de l’attentat donne lieu à de nombreuses scènes bavardes et justifiées qui mettent remarquablement en lumière à la fois les hésitations, les doutes et la détermination des uns et des autres. L’attentat lui-même est assez classique. Mais c’est la dernière demi-heure qui est la plus palpitante à mes yeux. La bombe ayant explosé, Von Stauffenberg déclenche la fameuse opération Walkyrie qui consiste à renverser le pouvoir, prendre le contrôle de l’armée, arrêter les S.S., les ministres… c’est là que Singer réussit l’exploit de nous y faire croire quelques minutes alors qu’on ne devrait avoir aucun doute. Pendant quelques heures l’Allemagne nazie a été sous le contrôle de ces résistants… jusqu’à ce qu’Hitler reprenne la parole.
Evidemment le gros problème est que ce film aurait dû être réalisé en allemand. Entendre ces Von Stauffenberg, Fromm, Olbricht, Fellgiebel parler un américain impeccable est un peu gênant. La musique boum patatra terrifiante dès qu’Hitler apparaît à l’écran est grotesque. Et les quelques notes de la fameuse Chevauchée des Walkyries me donnent comme à Woody envie d’envahir la Pologne ou comme Coppola de napalmer une forêt.
Pratiquement tous ces nazis sont des acteurs américains ou anglais, sauf, SAUF Thomas Kreschtmann en maillot de bain (merci Bryan Singer). Quant à Tom Cruise, œil de verre, mâchoire carrée et palpitante, droit dans ses bottes, il est impeccable de sobriété.
Mitigé, l’avis, donc.
C'est Thomas Kreschtmann (sans son maillot... enfin, je suppose !).
Commentaires
Euh... Thomas Kreschtmann en maillot de bain, ça dure combien de temps ? Parce que là, rien que la bande annonce, le scientologue, Wagner, l'accent bien british et tout le reste ne me disaient trop rien, mais, là... Thomas Kreschtmann en maillot de bain !!!! je me tâte, je me tâte....
Oublie la scientologie, pense à la Sainte Allemagne. Le brave Tomy essaie de se racheter une conduite en interprétant un traitre nazi, on peut pas le laisser choir !
Sinon, ben je pense que tu te tâteras encore plus avec avoir vu Thomas. C'est plus long que James Bond Craig sortant des flots... On ne voit pas ce que ça vient faire ici mais le Thomas, on le voit (vu d'au-dessus) faire une traversée de piscine en crawl impec... puis sortir de l'eau (il prend son temps le cochon) et ensuite, il s'essuie (parce qu'il a une alerte Walkyrie sur le feu)... et là, tu te mets à croire à la scientologie et à vouloir être une serviette. Parole !
Bonjour ! Je poste dans vos commentaires, j'espère que vous n'y verrez pas d'inconvénients.
Pour la présentation, je fais partie d‘ISC Cinéfeel, une association étudiante qui met en avant les jeunes talents du cinéma de demain. On organise le 1er avril à Paris Feel the show, une soirée avec une diffusion de courts métrages humoristiques, des sketchs et des concerts dans une ambiance café-théâtre. Avec la Ciné-expo, on intervient dans des universités européennes pour faire découvrir les dessous de la réalisation de nos films favoris.
Je pense que nos évènements peuvent vous intéresser puisque votre blog s’adresse à des passionnés de cinéma.
Vous pouvez me contacter via www.isc-cinefeel.com ou directement à mon adresse pour nous soutenir dans nos évènements (manuel.erard@iscparis.com).
Cinématographiquement,
Manuel – ISC CINEFEEL – www.isc-cinefeel.com
Je vous "mail".
Ach ! Mutter ! Che veu mourir et me réincarner en Bob l'éponge ! enfin, en bombasse l'éponge de préférence !!! :oD
Peut-être que je fais partie d'un public "facile" mais moi j'ai beaucoup aimé le film. Je trouve ta critique tout à fait justifiée, je t'invite à venir me dire ce que tu penses de la mienne:
http://www.eclectic-touch.fr/2009/01/29/walkyrie-la-resistance-allemande-au-cinema/
Amicalement, Nicolas
Sobre ou pas, s'il est là, j'y vais pas. Voilà, je suis un Dada à tête dure.
Voilà une proposition d'affiche :
http://www.parkane.canalblog.com/archives/2009/01/30/12284761.html
Frederique : ou pien être un maillot dé pain ach !
Nico : c'est un bon film. Et moi aussi je suis "bon public".
Ed : on le sait !
Parkane : mouais et je suis censée en faire quoi ?
Ach ! nein ! che préfère l'éponge... Y a plus de suspense !!!! yurk !
Ja, du as raizon... le slib de pain est monomaniak ja.
.. et l'éponge est aventureuse...
Quoiqu'il en soit je soupçonne que la raison fallacieuse d'une telle scène est de proposer ach ! de très cholis motifs de fond de piscine aux heureux propriétaires de jacuzzi... charmants, sobres et tout à fait raffinés... beurk !
Je vois qu'il n'y a pas que moi qui ai été gênée par l'Anglais, surtout la scène du coup de fil fatidique. Hitler qui parle Anglais avec une voix juvénile, ce n'est pas top pour la crédibilité même si le réalisateur s'est assez brillamment dédouané par le début du film en Allemand et le passage progressif à l'Anglais. Contrairement à toi, je ne l'ai en revanche pas trouvé trop bavard mais palpitant du début à la fin.
je dois aussi être bon public car j'ai beaucoup aimé ce film.
Alors que franchement Tom C. me faisait craindre le pire.
Et je suis d'accord avec toi sur le "c’est là que Singer réussit l’exploit de nous y faire croire quelques minutes alors qu’on ne devrait avoir aucun doute".
Je me suis surprise à penser qu'ils allaient réussir.