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Bellamy de Claude Chabrol **

Bellamy - Marie Bunel et Gérard DepardieuBellamy - Marie Bunel et Gérard DepardieuBellamy - Gérard Depardieu

Paul Bellamy, commissaire de son état et sa femme Françoise passent leurs vacances à Nîmes dans la maison de famille de Françoise. Mais Paul s’ennuie en vacances tandis que Françoise rêve de croisières. Bien que tout semble séparer cet improbable couple, ces deux-là s’aiment à la folie depuis longtemps et pour toujours et ne cessent de s’échanger caresses, baisers et regards concupiscents… et c’est très beau à voir (et cela prouvera encore à ce sale gosse de Rob Gordon qu’on peut ne plus être très jeune et très gros, aimer et être aimé !).

Heureusement, alors que Paul s’endort sur ses mots croisés, un mystérieux homme qui s’accuse d’un crime qu’il a peut-être commis mais pas vraiment, va venir lui demander son aide et sa protection, ainsi que l’arrivée de Jacques son jeune frère, très alcoolique et très perturbé vont le sortir de son indolence.

Quel film étrange ! Sans doute le plus lumineux de son réalisateur, on n’a jamais vu tant de lumière dans un Chabrol mais les personnages se multiplient sans qu’on les comprenne bien tous (Vahina Giocante, décorative, Clovis Cornillac se caricaturant), on se désintéresse de l’intrigue policière, on sourit à peine à la plaidoirie finale en chanson sur un air de Brassens, on se régale des petits plats mitonnés et de la performance de Jacques Gamblin dans un triple rôle.

Et puis quoi ? Et puis rien. Tout le reste semble mou, plan plan et répétitif… ou peut-être n’ai-je rien compris, Chabrol terminant son film par cette citation « Il y a toujours une autre histoire, il y a plus que ce que l’œil peut saisir » comme s’il y avait un sens caché, à chercher !!!

On aimerait vraiment rester simplement, sincèrement avec Marie Bunel (douce, charmante, discrète) et Gérard Depardieu qui forment un couple exquis, complice… ou mieux encore seul en tête à tête avec Depardieu enfin retrouvé, ressuscité, attentif aux autres, drôle, touchant. Merci néanmoins donc à Claude pour ce petit Chabrol mais ce GRAND Depardieu.

Commentaires

  • Ah ça c'est sûr que le Gégé il s'est plus marré avec Claudio qu'avec son dépressif Olivier ! ça se sent, ça fait plaisir...
    Par contre, le Jacquot, j'l'avions trouvé bien empoté ma foi... et comme le Claudio, il s'intéresse qu'au Gégé ou presque (z'ont du visiter tous les restos nîmois m'est avis...)

  • Le Jacquot m'a un peu agacée au début... pis après j'ai dit "chapeau", mais pas "chapeau bas - total respect" comme pour mon Gégé.
    C'est sûr qu'ils ont sû se torpiller en bouffant comme des gros ! Je trouve que le Claudio est fin mûr pour un Grand film d'amour vu ce qu'il fait faire au Gégé et à la Marie... Faut qu'il arrête de faire police !

  • J'ai bien aimé ce film. Ce n'est pas le meilleur Chabrol, nous sommes d'accord, mais c'est un film un peu particulier dans sa filmographie : un portrait d'un commissaire en vacances, qui remplace l'habituelle dénonciation des moeurs provinciales des derniers films (meme si elle est un peu présente avec le couple de dentiste-chirurgien esthétique).
    J'ai été emmené par le rythme lent de film, et par le merveilleux couple composé par Gérard Depardieu et Marie Bunel, plein de malice et d'amour.

    Sur Cornillac, il est peu présent, mais c'est justement son arrivée qui vient instiller le doute nécessaire à l'évolution de l'intrigue.

  • Je comprends mal ce mépris larve que certains public ont pout CHABROL. Ils on admiré le gauchiste de 1968. Peut-être a-t-il changé. Mais il reste l'un de nos prmierc cinéates surotu dans la médiocrité actuelle du cinéma français. Pour moi c'est un très grand CHABROL, malgré la résistance dont il a fait preuve. J' habite en province une agglomération de 55.000habitants. j'ai été obligé d'attendre sa sortie en DVD

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