Chéri de Stephen Frears *
À une époque (le début du XXème siècle) où les cocottes/courtisanes/prostituées faisaient fortune, l’une d’elles Léa Donval savoure dans sa grande demeure bourgeoise le plaisir d’être enfin seule dans son lit. En rendant visite à sa vieille rivale Charlotte qui baigne aussi dans l’opulence, elle retrouve le jeune fils de cette dernière, Fred 19 ans qui vient de vivre 5 années de débauche et souhaite s’en reposer. Léa avait connu le jeune homme enfant, l’avait surnommé « Chéri » et lui « Nounoune ». Léa, vieillissante (pour l'époque et son "métier") s'autorise et s'offre cette dernière liaison. Ils vont partager leur vie pendant six années, la cohabitation sensuelle se transformant peu à peu en un sentiment qu’ils ne s’avouent pas. Lorsque la mère de « Chéri » décide de lui acheter une respectabilité en le mariant à une oie blanche de son âge, les deux amants se séparent sans beaucoup d’effusion et finissent par s’étioler chacun de son côté.
Aaaaaaaaah que j’aurais aimé me consumer d’amour avec ou pour Fred et Léa !!! mais il faut bien l’admettre, j’ai fini par bâiller poliment devant cette somptueuse reconstitution du Paris de la Belle-Époque qui n’émeut jamais. Il ne manque pas un froufrou, pas une dorure, pas une tonnelle qui croule sous les fleurs mais quand il s’agit de frissonner de passion contrariée dans son fauteuil de spectateur, l’étincelle ne jaillit jamais.
La faute n’en incombe ni à Rupert Friend (Chéri), mix de notre Louis Garrel et d’Orlando Bloom, parfait à restituer l’oisiveté, l’innocence, les doutes, l’indécision et la cruauté de son personnage ni à Michelle Pfeiffer, maigre, diaphane, regard azur (qui rougit fort quand elle est contrariée) dont chaque entrée en scène dans un costume chapeauté différent relève de l’apparition. Au final, tout est trop propre, trop lisse, trop beau là où on aurait aimé être emporté, décoiffé par le vent de la passion.
Commentaires
Bon tant pis ! ( hé non ... pas les orgues électroniques , hein ! ;-))))
et oui dommage(s) (et intérêts) ;-)
Ouh là , on commence fort pour un mardi ! P'tet qu' on devrait s' en tenir là ! ;-))))
Je crois que, en dépit de ton avis certainement objectif et éclairé, j'irai le voir rien que pour Michelle, l'actrice que j'adule plus que toutes (même si sa filmographie est loin d'être au-dessus de tout soupçon, c'est rien de le dire!)
La Pyrénéenne : on va s'calmer, c'est plus sage.
pascale m. : oh ben pour avoir envie, va sur Allociné, ils en sont tous (ou presque) dingos de ce film http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=133830.html.
Et puis si tu es fan de Michelle, raison de plus... Quant à moi j'ai regardé sa film et je crois que je n'ai pas trouvé un seul film où elle m'ait impressionnée. Je l'ai bien aimé dans "Susie et les Bakers Boys" et "Frankie et Johnny".
c'est tout à fait ça, pas le moindre petit frisson. Or le frisson, dans une histoire d'amour un tantinet tragique, c'est important!
En maîtresse, elle était tout de même mieux dans The Age of Innocence...