OSS 117 Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius **
Trois ans après, l’agent secret français le plus con de France, Hubert Bonisseur de la Bath allias double un sept, est de retour, mais 12 ans ont passé. C’est la magie du cinéma. Heureusement, OSS l’est toujours autant. Con, je veux dire. Sa mission, car il en a une et il l’accepte : récupérer un micro film à Rio, dont on apprendra qu’il peut être très compromettant pour l’État. Pour retrouver un ex nazi, il aura comme partenaire une (séduisante bien sûr) lieutenant colonel du Mossad, Dolorès, dont il aura évidemment bien du mal à admettre qu’elle est son égale.
Comme dans le premier « épisode », on se fiche un peu de l’intrigue car on sait qu’elle sera résolue à la surprise de 0SS lui-même qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’on lui demande mais qui bénéficie toujours d’un pot monumental pour se trouver sur les bonnes pistes et s’en sortir sans (presque) une égratignure. Ce qui l’intéresse davantage c’est de tester son pouvoir de séduction qu’il juge lui-même irrésistible sur toutes les jupes et maillots de bains qui passent et aussi de prendre très à cœur le rôle de couverture qui lui revient. Ici, il est censé être photographe reporter pour un magazine. Ne ratez donc pas l’album de ses photos qui défile pendant le générique : c’est du grand.
Pour le reste c’est un festival Dujardin avec un véritable récital de répliques qu’il profère parfois avec la certitude qu’elles sont évidentes de drôlerie et d’autres fois persuadé qu’elles sont d’une intelligence, d'une finesse d'analyse à toute épreuve. Mais qui d’autre que Jean Dujardin pourrait les débiter sans nous faire hurler de honte. Car sa bêtise, son ton péremptoire, sa prétention et sa misogynie ne sont rien à côté de son racisme qui démontre plutôt son ignorance et son incompréhension de tout ce qui n’est pas français mais qui frôle parfois le négationnisme. Qui d’autre que Dujardin peut réussir à nous faire rire avec « ah oui ? l’Holocauste ? Quelle histoire !!! » ou encore « ne pourrait-on un jour envisager une réconciliation entre l’Allemagne Nazie et les Juifs ? ». Sans parler de sa définition d’une dictature ou des communistes !!! Tout ce qu’il dit est une accumulation d’énormités qui résume pourtant assez bien tout ce qu’on peut entendre comme banalités, âneries, lieux communs et clichés. Mais concentré dans une seule et même personne, c'est "énorme" ! Dans un tout autre registre, qui d’autre que Dujardin peut porter un tel maillot de bain ? Qui d'autre que Dujardin peut hésiter entre aller à droite ou à gauche quand il n'y a qu'un seul chemin à suivre ? Qui d’autre que Dujardin danse le twist comme ça ? Qui d’autre que Dujardin rit comme ça ?
Sinon, il y a du soleil et des belles filles, Louise Monnot qui porte parfaitement la mini-jupe s’en sort mieux que je ne l’imaginais (mais la pauvre qu’a-t-elle à faire à part se désoler ou s’agacer d’avoir un tel boulet comme partenaire ?) et Pierre Bellemare en chef de service est vraiment très bien.
Mais vous l’avez compris, ce qui est irrésistible dans ce film, c’est Jean Dujardin.
Commentaires
tout comme pareil que toi
Oui, la blanquette est toujours aussi bonne !
Allez, avoue-le, tu as été un poil déçue malgré les nombreux rires... Sinon, je te faissubir le supplice du pal
J'adore ce supplice.. mais je l'avoue sans torture, oui... un poil ! J'ai trouvé Jean bien seul. Je crois que ça doit être en partie dû au fait que l'effet de surprise ne joue plus. Forcément !
J'adore ce supplice.. mais je l'avoue sans torture, oui... un poil ! J'ai trouvé Jean bien seul. Je crois que ça doit être en partie dû au fait que l'effet de surprise ne joue plus. Forcément !
pareil un peu déçu par le film...
mais encore une fois Dujardin est grand !!!
J' ai trouvé le 1er assez marrant , je verrais bien celui-là ...
Oui c'est marrant aussi !
j'ai gloussé comme une baleine... en fait c'est ca qui est bien, c'est qu'il est absolument convaincu de ses conneries. Si elles étaient agrémentées d'un "oh ca va je déconne", ca n'aurait pas été aussi drole.
La baleine glousse donc...
Merci du renseignement.
C'est trop aimable à votre Seigneurie de daigner me rendre visite !
Pour le "oh non j'déconne", c'est tout le problème des gens qui font de l'humour et qui le gâche souvent par "oh non j'déconne ".