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  • Jeux de pouvoir de Kevin Mc Donald *

     Russell Crowe, Ridley Scott dans

    Un jour par une sombre nuit pluvieuse un jeune black aux dents pourrites se fait flinguer en pleine impasse après une course poursuite haletante. Un pauvre pizza livreur au regard insistant qui passait par là se prend une bastos dans la 5ème vertèbre aussi, ça l’apprendra à regarder avec son regard insistant. Le lendemain matin par une belle journée ensoleillée une jolie roukmoute toute pomponette se rend à son travail d’assistante du député Stephen Collins. Avant d’y arriver, elle se jette sous une rame de métro. Sauf que peut-être elle a été poussée à l’insu de son plein gré. On sait pas.

    La police est sur le coup, mais aussi Cal McAffrey journaliste briscard, cracra et rond du bide au « Washington Globe » (MDR !) à qui on ne la fait pas. Il est irlandais et il le prouve : il écoute les Pogues ou les Dubliners à fond la stereo dans sa bagnole pourrave, et il boit du « vin irlandais » (whisky : re-MDR !). Sauf qu’on ne me la fait pas à moi non plus : Maximus est néo-zélandais et boit du jus de kiwy, je ne reviendrai pas là-dessus !

    Quand Stephen, le joli député tout propre sur lui (Ben Affleck, frère du gone baby gone coward lonesome Jim Gerry Casey, aaaaaaaaaaaaaah Casey !!!), apprend que son assistante et néanmoins maîtresse d’amour n’est plus qu’un macchabée en charpie dont on n’a retrouvé que le badge, il pleure en plein devant les caméras. Ça crédibilise la thèse du « je suis triste mais the show must go one ». Sauf que… bon.

    N'allons pas trop vite, l’histoire dure 2 h et 7 minutes quand même.

    Cal se voit attacher à ses basques une jeune journaliste aux dents longues mais au cœur pur « ô my gode, mais il y a des gens qui meurent dans la vraie vie ??? on ne peut pas laisser faire ça ! ». Je t’en foutrais des « ô my gode ! » moi, c’est juste une manœuvre de pintade pour se rouler sur le torse de Gladiateur et lui, bonne pomme se laisse faire comme un gros nounours qui serait là que pour consoler la pucelle effarouchée.

    Ça me flingue les nerfs des naïfs pareils !

    Bref, au début, ils se tapent sur le haricot réciproque et s’envoient des piques bien senties dans la figure à fleuret moucheté. Mais ils sont quand même obligés de coopérer l’un avec l’autre parce que c’est l’ordre de leur chef, Helen Mirren (l’actrice) obligée de parler comme un charretier pour prouver qu’une patronne de presse est une femme qui en a ! A la fin, ils s’aiment bien et même Maximus offre un collier de stylos à la dinde qui se remet à glousser « ôôô, c’est exactement qu’est-ce que je voulais ! ». Si je ne me retenais pas tiens...

    Cal et sa bleubite (Rachel Mac Adams, vraiment très très mauvaise !) mettent en lumière une sombre histoire de complot machin truc muche bidule chouette et finissent par trouver que des sociétés privées (surtout une) vont finir par devenir le bras armé de la Mérique… bref, l’armée deviendrait un repaire de troufions mercenaires bas de plafond limite psychopathes assoiffés de sang impur ! Tu vois le topo.

    Bon, c’est pas le tout de l’affirmer, faut le prouver et la patronne elle veut son papier pour demain matin ! T’inquiètes, Cal et sa bécasse sont sur le coup. Sauf que Cal a été l’ami intime de fac de Stephen le député, ça crée des liens. Mais aussi il a été l’amant de la femme de Stephen, ça crée des tensions. Surtout que la femme est une chaude dépressive qui n’a pas oublié le jour où Maximus a retiré sa tunique de gladiateur en lin grossier devant elle. La femme c’est Robin Wright Penn, l’actrice la plus triste et pleurnicheuse d’Hollywood Planet que je me demande si cette fille a souri un jour. Bon, c’est sûr qu’avec le mari qu’elle a aussi… t’énerve pas Sean, je te vénère, mais c’est pas tous les jours qu’elle doit se taper une barre (façon de parler) la Robin !

    Bref, de rebondissements en péripéties invraisemblables et ron et ron petit patapon… on se dit qu’on l’a déjà vu 100 fois ce film mais que là en plus, on essaie de nous faire le coup de « Les hommes du Président », le journal s’appelle Washington Post, on cite deux ou trois fois le grand méchant mot « watergate », on fait l’apologie de la presse écrite (la bête à abattre c’est les blogs, sachons-le)… sauf que Russel court moins vite que Robert et que la Rachel n’a rien à voir avec Dustin.

    Donc, on ronronne gentiment sous la clim’… jusqu’à ce que le génial Jason Bateman vienne nous sortir de la douce torpeur estivale en (hélas) un seul grand numéro d’acteur, une seule scène absolument formidable et vivifiante. Et puis tout redégringole et pendant la dernière demi-heure le film n’en finit pas de ne pas finir en une succession de dénouements tous plus tarabiscotés les uns que les autres.

    LE THRILLER POLITIQUE DE L’ANNÉE ???

    Ah bon !

  • Là-haut de Pete Docter et Bob Peterson ***.

     Bob Peterson, Pete Docter dans Là-haut (Photo) Bob Peterson, Pete Docter dans Là-haut (Photo) Bob Peterson, Pete Docter dans Là-haut (Photo) Bob Peterson, Pete Docter dans Là-haut (Photo)

     Bob Peterson, Pete Docter dans Là-haut (Photo)

    Carl est un rêveur fasciné depuis son enfance par un explorateur dont il suit les exploits aux "actualités" du cinéma Tout jeune, il rencontre Ellie, une fillette très délurée et mignonne comme tout. Seule la mort pourrait les séparer. Les années passent, Carl épouse Ellie et lui promet, croix de bois, croix de fer, de l’emmener en haut des chutes spectaculaires qui les font rêver depuis toujours. Ils économisent toute leur vie et à cause de tous les aléas qui empêchent parfois que la vie tourne rond et de réaliser ses projets… Ellie mourra avant que ce rêve ait pu se concrétiser.

    Carl est inconsolable et décide de faire le voyage seul. Pour s’échapper de son quotidien brisé et solitaire, il accroche des centaines de ballons multicolores et sa maison s’envole. Sans le savoir, il embarque Russell avec lui, un petit scout rondouillard de 9 ans.

    Ensemble, ils vont vivre de multiples, dangereuses, trépidantes ou drôlatiques aventures, rencontrer des animaux étranges un peu couillons, d’autres plus malins, des gentils et des méchants. Carl va même croiser le héros de son enfance au milieu de nulle part.

    Beaucoup moins inventif que le merveilleux  Wall-E mais cent fois mieux que Coraline, le moment venu (sortie de ce film le 29 juillet) si vous ne devez choisir qu’un film d’animation et emmener vos enfants, choisissez celui-là car il peut à la fois ravir les petits et plaire aux plus grands.

    Vives, énergiques et bouillonnantes, on ne s’ennuie pas une seconde pendant les aventures de Carl et Russell. Les couleurs éclatantes, les décors fabuleux font pétiller les yeux. La première partie, quasi muette et plutôt réaliste, n’élude pas les petites misères et gros chagrins qui parcourent une vie d’homme. Quant à la seconde, menée tambour battant et virevoltante, elle fait la part belle aux péripéties et au danger. Ajoutez à cela pas mal d’humour et le personnage du petit Russell vraiment craquant et vous ne résisterez plus.

    On peut aussi s'amuser à trouver quelques beaux et sages messages/conseils : l'amour, l'amitié, les sentiments sont plus précieux et essentiels que les biens matériels.

     

    Ne vous impatientez pas, je vous parlerai demain de la soirée "Allociné"...

  • UP

    Aujourd'hui, je serai là :

    Soyez sages.

    Et n'oubliez pas qu'à partir de demain

    du 27 juin et jusqu'au 3 juillet,

    c'est la Fête du Cinéma et que pour fêter ses 25 ans, elle durera 7 jours (au lieu de 3, les années précédentes).

  • Very bad trip de Todd Philips ***

     Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Todd Phillips dans Very Bad Trip (Photo) Bradley Cooper, Ed Helms, Justin Bartha, Zach Galifianakis, Todd Phillips dans Very Bad Trip (Photo)

    Ça commence par la fin. Donc, dès le début on sait que l’enterrement de la vie de garçon de Doug avec ses trois amis à Las Vegas s’est très très mal passé !

    Comme dirait l’autre, la question est de savoir : est-ce que c’est drôle ?

    La réponse est oui.

    Mille fois oui.

    Alors comme je manque de temps, je vous encourage vivement à aller lire ce qu’IL en dit.

    Il le dit bien mieux que je ne pourrais le faire et je suis d’accord avec lui à 200 %.

     

    Il a juste oublié une chose :

    la naissance d’une nouvelle sex bomb !

    Ce qui, pour nous les filles est une excellente nouvelle.

     Bradley Cooper, Todd Phillips dans Very Bad Trip (Photo)

  • Les Nuits en Or du Court Métrage

     

    Il ne vous reste plus qu’une possibilité, heureux parisiens pour voir les courts métrages proposés par l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, alors profitez de la Fête du Cinéma pour vous rendre :

     

    Le 30 juin à 20 h 30 au Cinéma le Balzac, 1 rue Balzac Paris VIIIème.

     

    Je rappelle à ceux que cela effraierait que cette nuit s’appelle nuit mais dure un peu moins de deux heures trente, qu’elle regroupe 9 films courts, primés par les plus prestigieuses académies cinématographiques d’Europe et qu’elle vous permettra de voir (au moins, et je pèse mes mots) un véritable chef-d’œuvre :

     

     

    Les Miettes de Pierre Pinaud *****

    France - César du Meilleur Court Métrage 2009 – 30 mn

     Pierre Pinaud dans Les Miettes (Photo)

    Une ouvrière vit dans une petite maison, travaille dans une usine, fait ses courses… Un matin alors qu’elle se rend à son travail, l’usine se déplace doucement pour finir par sortir de l’écran…

    La perfection au cinéma, cela existe. On la trouve dans ce film prodigieux qui fait que maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre que son réalisateur/scénariste réalise un long.

    C’est filmé comme au temps du cinéma muet (excepté trois ou quatre mots vers la fin) : rythme, noir et blanc, jeu des (rares) acteurs, quelques cartons qui indiquent « le lendemain matin » ou « l’été suivant », musique… ça parle avec une subtilité rare de délocalisation, de mondialisation, d’humiliation, de désespoir, d’espoir, d’entraide, de générosité, d’amour et c’est tout simplement sublime, jamais démonstratif, plein d’invention, de surprises, de délicatesse . C’est drôle et émouvant et l’actrice, Serpentine Teyssier est prodigieuse. L’explication du titre est à la fois astucieuse et terrifiante.

    Un GRAND petit film d’une intelligence sans pareil.

     

    Mienlé de Isabel de Ocampo ***

    Espagne – Goya du Meilleur Court Métrage de fiction 2009 – 15 mn

    Mienlé

    Doina veut offrir un cadeau d’anniversaire à sa petite sœur mail elle doit mettre sa vie en danger pour y parvenir.

    Dureté et violence pour des jeunes filles de l’est à qui on a promis un avenir meilleur.

     

    Frankie de Darren Thornton ***

    Irlande – European Film Award du Meilleur Court Métrage de fiction 2008 – 12 mn

    Frankie

    Frankie a 15 ans et se prépare à devenir papa. Il est résolu à être le meilleur père qui ait jamais existé mais à mesure que les jours passent, Frankie mesure l’ampleur de son projet.

    Une étrangeté sur un ado très étrange. Drôle et troublant.

     

    Jerrycan de Julius Avery ***

    Australie – Australian Film Institute Award du Meilleur Court Métrage de fiction 2008 – 14 mn

    Nathan, sous la pression de ses camarades, doit prendre une décision (stupide) qui mettra sa vie en jeu.

    Un film autralien dur et réaliste comme un Ken Loach.

     

    Uova

    De Alessandro Celli ***

    Italie – David di Donatello du Meilleur Court Métrage de fiction 2008 – 5 mn

    Uova

    Une bicyclette, quelques courses au supermarché du coin et vite rentrer à la maison pour préparer le déjeuner, un matin ordinaire.

    Ou comment une jeune fille achète des œufs pour se sortir de l’enfer avec son petit frère, un bébé...

     

    Lögner de Jonas Odell **

    Suède – Guldbagge du Meilleur Court Métrage 2008 – 13 mn

    Lögner

    En 3 épisodes inspirés d’histoires vraies, nous découvrons un escroc qui, pris la mais dans le sac, continue de clamer qu’il est un comptable intérimaire, un écolier obligé de confesser un vol qu’il n’a pas commis pour masquer un autre forfait et une fin une femme dont la vie n’est qu’une interminable succession de mensonges.

    Le troisième épisode est un choc de désespoir.

     

    Der verdacht de Felix Hassenfratz *

    Allemagne – Deutscher Kurzfimpreis du Meilleur Court Métrage 2008 – 25 mn

    Der verdacht

    Conny et son mari, Udo, dirigent une boulangerie dans une petite vielle d’Allemagne. Ils mènent une vie simple jusqu’au jour où Udo est interrogé par la police à propos de l’assassinat d’une jeune femme.

    Deux acteurs pas convaincants suffisent à faire qu’on ne croit à rien.

     

    September de Esther May Campbell

    Grande-Bretagne – Bafta du Meilleur Court Métrage de fiction 2008 – 20 mn

    September

    Dans un coin oublié de la campagne anglaise, Marvin n’a aucun avenir. L’arrivée d’une adolescente aux pouvoirs mystérieux va bouleverser sa vie.

    Aucun mystère, aucune explication. On s’en fiche.

     

    Tôt ou tard de Jadwiga Kolwalska

    Suisse – Swiss Prize du Meilleur Court Métrage d’animation 2009 – 5 mn

    Tôt ou tard

    Ecureuil et chauve-souris. Des mondes et des heures du jour différents. Un hasard interrompt ce quotidien bien réglé et ainsi débute le voyage commun de deux solitaires.

    C’est moche et répétitif. 5 longues minutes interminables.

  • Coraline de Henry Selick *

     Henry Selick dans Coraline (Affiche (autres))

    Coraline vient d’emménager dans le grand appartement cradingue d’une grande maison pas reluisante (à peu près la maison de Norman Bates pour vous donner une idée, mais en dessin animé). Elle s’ennuie beaucoup et ses parents, très occupés par leurs travaux de rédaction d’une revue de jardinage (si j’ai bien compris avant de m’endormir) l’envoient balader dès qu’elle les sollicite. Coraline est fantasque et curieuse et une nuit elle ouvre une petite porte secrète cachée derrière un mur. Elle se retrouve dans un monde de rêve où l’appartement, sa chambre sont nickel et ses parents aimants et disponibles.

    Ça commence fort et bien. Coraline que tout le monde, les voisins zarbis, son nouveau copain un peu zinzin, appellent Caroline est bougon mais tellement mimi tout plein qu’elle en est absolument craquante. Pendant une demi-heure, on se demande vraiment comment elle va se sortir de ce pataquès pas ordinaire. Elle fait de constants aller/retours dans un tuyau entre sa vraie vie et sa vie rêvée (où tout le monde a des boutons à la place des yeux) pour finir par se retrouver « enfermée » dans sa vie de rêve et ne plus pouvoir s’en échapper. Sa nouvelle gentille maman se révèle être une vilaine sorcière qui lui propose de lui coudre des boutons DANS les yeux avec une aiguille tellement fine qu’elle ne sentira rien.

    Quelques autres personnages viendront faire un petit tour et puis s’en iront et tout partira en quenouille jusqu’à ce qu’un ennui assez intense et ronronnant s’installe et que je finisse par piquer un petit roupillon.

    A mon avis, ce n’est pas bon signe.

    Est-ce que quelqu’un peut me raconter la fin ?

    Est-ce que d’autres sont d’accord pour dire que dans « Coraline » le film, il n’y a que Coraline le personnage qui vaille le coup ?

  • NOTORIOUS B.I.G. de George Tilman Jr. °

     Derek Luke, Jamal Woolard, George Tillman Jr. dans Notorious B.I.G. (Photo)

    La vie, les débuts difficiles, l'ascension et la mort du rappeur Christopher Wallace alias Notorious B.I.G, assassiné en pleine gloire à 24 ans.

    Je l'ai vu, il y a plusieurs mois lors d'une avant-première. Je n'arrivais pas à savoir si j'avais aimé un peu ou pas du tout. Avec le recul et la digestion lente... je n'en garde pratiquement que le souvenir d'un film antipathique et n'ai absolument aucune envie de le revoir.

    A l'époque j'avais écrit :

    Il paraît que ce film n'est pas uniquement destiné au seul public féru et amateur de hip hop. Moi j'y ai quand même beaucoup vu tout l'empilement de clichés du gansta rap : provocations, culte du look, grosses bagnoles, chaînes en or, filles faciles très déshabillées, musique inexistante et rimes approximatives...

  • Amerrika de Cherien Dabis ***

     Hiam Abbass, Nisreen Faour, Cherien Dabis dans Amerrika (Photo) Hiam Abbass, Nisreen Faour, Cherien Dabis dans Amerrika (Photo)

    La vie n’est ni simple ni rose pur Mouna, divorcée, et son fils ado Fadi. Ils vivent à Bethléem, doivent chaque jour passer les contrôles de barrage des territoires occupés, subir des humiliations, des inspections injustifiées du coffre de la voiture, perdre deux heures pour un trajet d’un quart d’heure. Et le soir, après une journée de travail à la banque, Mouna retrouve sa mère, aimante mais tyrannique.

    Un (beau ?) jour, une demande d’immigration ancienne et oubliée arrive par le courrier : acceptée. Mouna et Fadi décident de rejoindre sa sœur qui vit depuis 15 ans aux Etats-Unis avec son mari médecin et ses deux filles nées là-bas.

    Dès l’arrivée, Mouna et son fils seront soumis à un nouveau contrôle et un interrogatoire où durant trois heures, ils doivent tenter de prouver qu’ils ne sont pas armés. Il faut dire qu’on est aux alentours de 1991 et que la première guerre du Golfe vient d’éclater.

    La première scène à l’aéroport pourrait être assez cocasse si elle n’était dramatique. A la question « quel est votre pays d’origine ? », Mouna répond « nous n’avons pas de pays ! ». A la question « quelle est votre occupation », Mouna répond « oui, c’est ça, occupation depuis 40 ans ! ». C’est sans doute simple et naïf, mais suffisamment percutant et efficace pour exposer quelques unes des confusions qui existent dans l’esprit des occidentaux entre l’identité, la religion et la nationalité. Amalgame et cafouillage qui font que souvent on associe arabes et musulmans, musulmans et terroristes. Or, Mouna est arabe mais pas musulmane et encore moins terroriste évidemment.

    Elle est apatride, sans nation. Elle est née quelque part mais souffre de n’être de nulle part. Comme sa sœur Rahda (toujours superbe Hiam Abbass) « américaine » depuis 15 ans mais toujours troublée par le mal du pays.

    Les lendemains ne chanteront pas pour Mouna qui après avoir été cadre « au pays » se retrouve serveuse dans un fast-food ; ce qu’elle n’osera avouer à sa famille. Son fils subira de nouveaux affronts en se faisant surnommé « Oussama » au lycée où il a été admis au vu de son impressionnant dossier scolaire (en outre, il parle trois langues)…

    Mais sur leurs parcours, ils rencontreront des gens merveilleux, comme le proviseur du lycée, une employée de banque, le patron du fast-food…. parce que la réalisatrice, même si elle pointe une réalité douloureuse et la difficulté de s’intégrer dans l’Amérique et l’Occident tout entier après le 11 septembre, a choisi néanmoins pour ce premier film, de jouer la carte de l’optimisme et d’éclairer la route de ses personnages.

    L’actrice, Nisreen Faour, qui allie douceur et énergie, est merveilleuse.

  • NO PASARAN

    Bernard Blancan n'est pas un acteur idiot. Non, non !

    Parfois il tourne des films en Nouvelle-Calédonie, d'autres fois dans le Sud-Ouest de la France et cela donne

    NO PASARAN de Martin et Caussé qui promet d'être une fable écologique punk avec des "éco-terroristes" dedans.

    Si vous avez la chance d'habiter le Sud-Ouest, vous pouvez vous rendre à l'une des avant-premières suivantes :

    sinon, il vous faudra patienter jusqu'au 15 juillet pour une sortie dans le Sud-Ouest et le 2 septembre pour une sortie nationale.

    En attendant, vous pouvez vous régaler et tout apprendre chez Joël ici,

    ou découvrir (si ce n'est déjà fait) le Blog/Journal (quasi) quotidien de Bernard Blancan.

    Ou encore regarder la bande-annonce prometteuse ici :