Simon Konianski de Michal Wald ***
Simon a 35 ans, il est au chômage, sa femme dont il est toujours amoureux l’a fichu dehors, il se retrouve contraint de venir vivre provisoirement chez son père Ernest. Parfois Simon a la garde d’Hadrien, son petit garçon de 6 ans passionné par les histoires de déportation de son grand-père, et particulièrement du Kapo Michal. Rien ne va vraiment bien pour Simon donc qui forme avec son père un « couple » typiquement juif : qui s’adore mais ne se comprend pas et ne cesse de se crier dessus. Régulièrement la famille se réunit pour un repas où sont également présents l’oncle Maurice traumatisé et persuadé que la Stasi va venir l’arrêter et la Tante Mala qui parle énormément. Simon en a plus qu’assez de ces histoires de camps de concentration et de conflit du moyen orient. Il est d’ailleurs taxé de pro-palestinien par ses proches…
A la suite d’un évènement inattendu, toute la famille doit se rendre en Ukraine.
Le road-movie qui démarre la seconde partie du film conduira les héros qui vivent en Belgique, à travers l’Allemagne remplie de nazis, et la Pologne bourrée d’alcoolos.
C’est drôle, et même très drôle souvent et parfois l’émotion se mêle aux rires. Simon visitera même malgré lui le camp où son père a été déporté. Forcé de récupérer son fils qui y est entré contre son avis, l’émotion est vive de visiter ce camp désert où le silence qui pèse des tonnes fait travailler l’imagination. Le réalisateur désamorce cette soudaine gravité et il est impossible de ne pas exploser de rire lorsque Simon court après son fils en criant : « on ne court pas dans les camps ! ».
Dommage qu’il y ait quelques temps morts car ce film poéticomique semble du coup se chercher parfois. C’est vrai qu’on comprend que le fil du rasoir doit être inconfortable pour tenter de ne choquer ou de ne blesser personne. En tant que « goy » respectueuse et parfois hantée par cet inconcevable et infâmant épisode de l'histoire, j’ai trouvé vraiment touchant, audacieux et réussi de mêler dans un même film des mots et des idées plus ou moins tabous, plus ou moins sacrés, plus ou moins maudits. Bravo à Michal Wald de n’en esquiver aucun.
Jonathan Zaccaï, Popeck et le petit garçon Nassim Ben Abdemoulen sont tout simplement formidables, ensemble ou séparément. Mais toute la galerie de « vieux » ex-déportés, rescapés est impeccable aussi.
Commentaires
C'est quand même bien triste qu'il fasse un bide à ce point.
Le sujet m' interesse toujours et le film me tente bien ... aifelle n'a pas encore fait de billet mais est très enthousiaste dans son blog-it express ...
Ah ça c'est sûr que quand on fait pas un film putassier (genre avec un graaaaaaaand acteur italien... à qui on collerait trois (voire plus) baffes pour l'calmer...) on fait pas beaucoup plus d'entrée...
Et pourtant, qui n'a pas rêvé d'abandonner des p'tits vieux insupportables sur le bord de la route et DE NE PAS revenir les chercher ?
Goy PTDR !!
Ah ! cette fois c'est moi qui suis un poil plus emballée que toi. J'aurais mis trois étoiles bien voyantes. J'ai adoré ce film et trouvé gonflé de mélanger comme çà une comédie légère et le fond de l'histoire plutôt grave, sur des thèmes sensibles. J'ai apprécié le politiquement incorrect (abandonner des vieux sur le bord de la route, mais remarque on le comprend et les tribulations d'une certaine caisse à travers la Pologne et l'Ukraine). Et j'ai trouvé que la musique apportait un surplus de légereté et de gaieté bienvenu. Et puis Jonathan Zuccaï suffit à lui tout seul à me faire déplacer, acteur pas assez connu.
Rob : il fait un bide ? Ah oui c'est pas juste du tout.
La Pyrénéenne : oui oui il faut y aller. Pour les petits films en danger, il ne faut pas tarder...
Frederique : qui est cet acteur italien ???
Grand moment, l'abandon de vieux sur l'autoroute. Cela dit ils s'en cognent et sont débrouillards... comme des juifs ? Aïe.
Aifelle : Bon allez je me ressaisis. J'ai quand même bien et beaucoup ri et c'est effectivement un thème qui me tient très à coeur... Et Jonathan... quand il dit pendant le spectacle de sa famme "oh non, c'est pas bien, moi j'aime pas"... J'ai explosé !!!
Cela dit TOUTES les scènes de l'espagnole hystéro auraient pu être supprimées. Il suffisait qu'on parle de la goy sans la montrer jamais, on aurait compris.
Il faudrait que Micha me consulte la prochaine fois.
L'acteur italien, ce serait pas le petit Stefano de Bologne des fois ?
Agathe, on ne joue pas ! Et puis, c'est qui ce Stefano avec qui tu traînes ?
Je causais du cretinus qui fut une époque me faisait rire (période I scream for an ice cream) mais qui depuis sa canonisation ou presque... brrr beurk blurp
Bravo, Fred ! Je suis tout d'accord avec toi. Le Robert Bénigne de ces quinze dernières années me sort par les yeux, alors que Down by law est plus ou moins mon film préféré...
Agathe Zeb : moi pas connaître.
Frederique : poulala, les comparaisons à la mormoille tirées par les poilduc !!!
Rob : et vla l'Robbie qu'en remet une tranche !
Hep la ! c'est pas passque tu comprends pas tout du premier coup d'un seul qu'il faut que tu déstabilises les aut'... non mais...
à part ça, tout va bien ?
c'est quand les congés ?
que tu puisses te reposer la comprenaille ?
:p
Septembre pour les congés !
Rien à ajouter...
A y hé ! le kapo Michal il avait bien raison, ou alors c'était Schmouli, on peut pas rigoler avec les goys, s'fachent tout d'suite ! :o)
Bon, OK, attendre tout un mois c'est dur mais bon, songe aux misérables qui sont rentrés, et qui du coup ne vont plus se battre avec leur borne wifi mais n'auront guère de temps à passer sur les bloguinets à faire mumuse... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAArgh !
Je gonvirme tout zeu ka dit Kabo Mijal.
On ni rugole pas avec li goys.
Et jeu ne gombadis bas aveg zeu gui rendre de gongés.
Je suis d'accord, la goy n'est pas au diapason et aurait pu seulement être évoquée. J'ai seulement bien aimé le moment de danse avec son superbe partenaire, même si çà rendait Simon complètement fou.
Moi j'ai bien aimé la Goy ! Elle a quand même une jolie poitrine, dommage qu'elle n'ait pas retiré sa culotte ! Et puis les hallucinations du Simon sur les scènes de coït avec le Brésilien m'ont bien fait rire !
Sinon, c'est vraiment trop la classe les fringues du Zaccaï. Un polo de l'équipe de foot de Baghdad et un T-shirt "I love palestinian beer", ambiance familiale assurée !
Par contre j'ai pas trop compris l'utilité de la scène où il se masturbe dans sa chambre d'hôtel...
Aifelle : j'ai bien aimé la réaction de Simon, mais la choré !!! que c'était naze ! ça m'a rappelé la scène dans "Randonneurs" où Karine Viard fait du théâtre d'auteur...
Agathe Zeb : t'as pas compris cette scène ???
C'est pourtant LA scène clé.
La scène clé ?
Mazette !