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Gamines de Eléonore Faucher **

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Quand elle était petite, Sylvie Testud vivait à Lyon avec sa mère et ses deux sœurs, une plus grande et une plus petite. Aucune ne connaissait son père qui était pourtant le même homme. Ici, Sylvie s’appelle Sybille mais c’est de sa vie dont il est question et plus particulièrement de quelques mois de cette enfance entre une mère débordée sur-protectrice mais insatisfaite et un père absent dont l’ombre omniprésente plane et effraie.

Dans la maison on l’appelle « lui » ou « il ». Le drame de Sybille dans cette famille italienne du côté de la mère, c’est qu’elle est blonde comme les blés, blonde comme « lui » alors qu’ils sont tous bruns. Sybille lui ressemble et elle dit « je n’ai pas de père, j’ai une photo ». Effectivement elle a une photo, subtilisée dans l’armoire de sa mère, qui ne la quitte pas. On y voit un bel homme avec un pull bleu. Elle partage cette photo avec ses sœurs  qui essaient avec elle de lui trouver une histoire, un endroit où il vit.

C’est l’histoire de Sylvie Testud et de ses soeurs qui ont rencontré ce père fantasmé 30 ans plus tard.

Avant de parvenir à cette rencontre qu’on attend et qu’on redoute, la réalisatrice égrène quelques scènes du quotidien de trois petites filles bien différentes mais d’une rare complicité et soudées comme il arrive parfois dans les fratries. Elles ont chacune leur particularité que manifestement elles garderont adultes, la sérieuse raisonnable, la « garçon manqué » qui fait des conneries et la petite plus effacée en admiration devant les deux grandes. Dans des décors kitsch et vintages (les nostalgiques vont se régaler), on retrouve ce qui fait que quels que soient les gros chagrins et les petites joies les enfants se dirigent inévitablement vers la vie d’adulte.

Après avoir différé « la » rencontre, la réalisatrice conclut sur une scène d’une cruauté sans nom à des années lumière de celle de « Tout est pardonné » puisqu’on ne voit ici que jugement et déception…

Assez juste dans la description du quotidien des gamines et de la mère seule… les apparitions fantomatiques de Sylvie-Sybille-Testud fumant clope sur clope n’apportent rien et alourdissent cette chronique. Par contre, ce film vaut pour le plaisir qu’on a à découvrir trois nouvelles petites actrices absolument étonnantes mais aussi un acteur renversant dans le rôle du parrain, Jean-Pierre Martins.

Commentaires

  • rien que pour la bouille des petites ça donne envie
    et pis j'adore testud

  • Oui les trois petites sont formidables, et le moustachu là au-dessus (pour un moustachu) très très étonnant.

  • Moi aussi, j'aime beaucoup Testud, nature et talentueuse!
    Quant à Mister Martins, avec ou sans moustache, ce mec a trop la classe!
    Je l'avais repéré en chéri de Chantal Lauby dans "Laisse tes mains sur mes hanches" et on l'a notamment revu en Cerdan dans les bras de la Môme Cotillard.
    Pour l'anecdote, ceux qui connaissent Silmarils auront reconnu le saxophoniste du groupe!

  • Mister Loup : merci pour les anecdotes. J'avoue que jusque là je ne l'avais pas remarqué. Mais là, il est vraiment remarquable (malgré ce balai à chiottes sous le nez).

  • Hey Pascale ?
    TETRO ! TETRO ! TETRO !
    FABULEUX !

  • ta gueule ou je t'en colle une.

    Je ne veux RIEN savoir sur ce film.
    Je n'ai rien vu,
    j'ai éteint le poste quand ils en parlaient,
    j'ai arraché les pages des revues,
    j'ai arrêté les postes de télévision...

  • A la fin c'est le colonel moutarde qui meurt dans la bibliothèque, avec le chandelier !

  • j'ignore qui est le colonel moutarde mais "Gamines" c'est rien que du bonheur... à tout instant la peur d'en perdre une miette, un peu comme quand on était gosses nous-mêmes...

  • celui là est au programme ;-) Même si je reste sceptique ... et ouais ...
    J'adore Testud depuis que je l'ai découverte dans le film " Jenseit der Stille" ( traduction francaise ??)
    Bref où elle joue la fille de deux personnes sourdes/muettes ....

    Alors un petit film sur une partie de son histoire ===> je fonce ;-)

  • même les apparitions fantomatiques de Sylvie-Sybille-Testud fumant clope sur clope, ont un sens, du point de vue de sa propre histoire : on a fini par oublier ce que pouvait représenter pour une femme le fait de fumer, il y a encore quelques décennies, dans un milieu tel que celui ici représenté, entre autres

  • sternelle : alors c'est vu ?

    luc : selon moi le seul sens est de donner un peu d'espace à Sylvie Testud et ces flash backs n'apportent pas grand chose. Quant au fait de fumer, je dirai : telle mère telle fille :-)

  • Pascale, la mère n'a rien à voir en cette affaire, c'est du père, qu'il s'agit : et c'est très très ingénieux ce qu'elle a fait, Eléonore Faucher, en donnant à Sylvie Testud la permission de fumer. Car tout ça : c'est pour nous faire enrager. C'est pour faire écran de fumée, ha ha. C'est pour que le spectateur puisse reporter sur Sylvie Testud toute éventuelle agressivité. Et qu'en définitive la scène finale avec le père, qui sans quoi serait immédiatemement "vue" et intellectualisée sous l'angle psy-, puisse conserver un semblant de spontanéité... Ah c'est des malignes, ces deux-là !

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