Le dernier vol de Karim Dridi *
Sahara français 1933. Marie, aventurière et aviatrice amoureuse, débarque en plein désert dans son avion. Elle est à la recherche de l’homme qu’elle aime et qui s’est crashé quelques jours auparavant au-delà des montagnes du Ténéré. Elle rejoint un camp dirigé par un jeune colonel ambitieux et très respectueux de sa hiérarchie militaire. A ses côtés, le lieutenant Antoine Chavet en conflit avec la politique colonialiste française et très proche des touareg va aider la jeune femme à rechercher son homme. Ils vont quitter le camp et partir seuls dans une région où il n'est forcément pas simple de survivre.
On est obligé de penser au romantiquissime « Patient anglais » : des militaires en sarouels, de beaux touareg qui portent de somptueux chèches aux beaux drapés bleu intense, une héroïne passionnée en veste saharienne, des chameaux, des tempêtes de sable, un soleil implacable, des crises de palud impitoyables… mais la comparaison s'arrête là car, au-delà de la perfection des décors et des tenues : rien. Le vide. L’histoire est portée sans conviction et comme nous pauvres spectateurs ne connaissons pas le Bill Lancaster que Marie recherche, on s’en fiche complètement un peu.
Des dialogues insignifiants. Des personnages déprimés qui boudent ou qui pleurent. Et comme unique effet spécial, une alternance de plans fixes sur le désert monumental et sublime, de jour avec chaleur insupportable ou de nuit avec ciel étoilé, et sur le visage de Marion Cotillard qui quand elle ne boude pas, pleure. Et Guillaume qui joue le bel indifférent...
Le film s’achève alors qu’il n’est pas fini et qu’il aurait pu commencer à devenir intéressant.
On comprend que les deux tourteraux à la ville aient eu envie de re-faire un film ensemble, mais là franchement, à part des vacances au soleil, ils n'ont pas eu grand chose à nous proposer. Dommage.
A voir pour les vues stupéfiantes de cette plage sans fin qu’est le désert et pour écouter la superbe musique du Trio Joubran. Est-ce ce qu'on demande à un film ?
Commentaires
Dridi.
Parfaitement d'accord à part ça.
c'est pas fastoche à prononcer je trouve.
Faut vraiment être gentil avec ce film parce qu'il y aurait de quoi s'énerver.
Et en plus monsieur ne supporte pas la moindre critique.
J'étais assis à côté de lui quand il a présenté son téléfilm (qu'il aurait bien voulu faire sortir au ciné) "Gris blanc", j'ai cru qu'il allait défoncer un type qui avait eu le malheur de critiquer un peu la prestation de Clovis Cornillac.
Et là, pour "Le dernier vol", il dit çà et là que les détracteurs de son film sont des langues de pute qui ne comprennent rien au cinéma.
Du coup, j'ai beau aimer ses premiers films et "Khamsa", il commence un peu à me gonfler.
Ben je me revendique comme langues de pute généralement.
Mais là,
disons que,
j'y comprends rien au cinéma.
Belle séance diapos, on ne peut le nier :-)
Mais bon, le point positif selon moi, c'est que dans ce film il n'y a pas Cornillac. C'était donc déjà un bon point de départ.
Evidemment vu du point de vue de cet effet, il y a beaucoup plus de films à voir sans qu'avec !