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HUIT FOIS DEBOUT de Xabi Molia **(*)

Film en compétition - France

Festival International du Premier Film d'Annonay

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Elsa est très fragile. Elle ne voit plus qu'épisodiquement son fils de 10 ans dont elle ne pourra recupérer la garde que si elle trouve un emploi stable. Hélas, les petits boulots qui l'aident tout juste à survivre ne lui permettent pas de conserver son logement dont elle est expulsée. Devenue aussi marginale que son voisin Mathieu qui n'a d'autre solution que de s'installer dans la forêt, elle dort la nuit dans sa voiture et imagine diverses combines pour pouvoir manger, se laver et se présenter aux entretiens d'embauche qu'elle rate systématiquement par manque d'énergie, de conviction, de confiance en elle...

Suivre le parcours de ces deux paumés poétiques nous plonge au coeur même d'un sujet de société très actuel : comment se réinsérer quand on a tout perdu. Et on ne rêve que d'une chose, que ces deux là s'en sortent tant ils sont attachants. Mais le réalisateur ne nous donne pas à vivre le combat de deux battants acharnés à refaire surface mais de deux êtres délicats et rêveurs, doux et lymphatiques par vraiment armés pour affronter l'adversité.

Voir et entendre Denis Podalydès aborder un entretien et faire l'éloge du doute, justifier les quatre années d'interruption dans son curriculum par son besoin de prendre du recul afin de s'assurer au travers de ses nombreuses lectures si le travail est vraiment indispensable, et d'ajouter qu'au jour de cet entretien il n'est pas encore tout à fait certain qu'il le soit est d'un comique quasi surréaliste. Il faut dire que Podalydès est une nouvelle fois au top de son attitude lunaire et de son interprétation décalée.

Quant à Julie Gayet elle compose avec beaucoup de douceur et de fantaisie une partition de fille perdue, rêveuse, absente, contemplative qu'on ne lui connaissait pas. Victime tantôt lucide tantôt inconsciente, ses quelques larmes de désespoir et d'abattement crèvent le coeur. Elle est aussi capable de se montrer inquiétante et menaçante lors d'une scène impressionnante où en jouant avec son fils sur une plage, elle flirte avec la folie. Une très grande interprétation qui la rend particulièrement exquise, charmante et aimable.

Cependant en oscillant trop entre le burlesque désopilant de la première partie et l'aspect beaucoup plus dramatique de la seconde, le réalisateur nous laisse un peu désorientés. Ceci dit résolu à se comporter de façon franchement optimiste, il semble nous dire qu'il est possible de se retrouver 7 fois par terre et 8 fois debout... même si ses deux "héros" ne semblent pas trés bien barrés et qu'il n'y a pas de quoi en rire et c'est ce qui est gênant !

Commentaires

  • Bon, demain je ne me lève qu'une fois, mais ce sera la bonne ! je pars !!!!
    Faudra que je prenne le temps de tout relire, cette semaine, j'ai ps eu bcp de temps. Mais J'ai pas compris quand ça commençait et quand ça finissait Anonnay...
    La bise à Denis, j'ai beaucoup ce qu'il fait !

  • Le festival se termine (hélas) le 7 février au soir.
    Moi je n'ai pas eu le temps de passer chez toi.
    Bonnes vacances.

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