DISGRACE de Steve Jacobs **
David est prof de littérature dans une Université du Cap en Afrique du sud. Il recherche des femmes beaucoup plus jeunes que lui pour assouvir sa libido très active, parfois contre espèces sonnantes d’autres fois pas. Sa relation avec une de ses étudiantes à laquelle celle-ci veut rapidement mettre fin va provoquer un scandale le forçant à démissionner. Il choisit de s’isoler chez sa fille Lucy, espèce de baba cool solitaire qui habite une ferme très isolée où elle cultive des fleurs, des légumes et élève des chiens. Les rapports entre le père et la fille sont cordiaux, sans plus. David ne comprend pas la façon de vivre de Lucy qui ne cherche pas à lui expliquer. Néanmoins il témoigne beaucoup d’affection et une sorte d’admiration pour cette fille qu’il a délaissée.
Un jour, ils sont agressés par trois jeunes noirs. David enfermé et brûlé vif se trouve dans l’impossibilité de défendre Lucy qui se fait violer. Il pense pouvoir lui faire quitter cet endroit qu’il juge dangereux mais elle refuse de partir. Malgré les risques et les compromissions qu’elle doit consentir, elle se sent chez elle et aime ce sublime pays.
Manifestement après avoir été dominés par les blancs, les noirs de ce pays les tolèrent tout en cherchant à leur faire comprendre qu’ils seraient aussi bien ailleurs. Une jeune femme seule est d’autant plus exposée que la femme là-bas comme dans beaucoup d’endroit est souvent la plus sacrifiée. Lucie peut obtenir un soutien en se mariant car une fois mariée elle se retrouverait systématiquement sous la protection d’un homme. Son père est scandalisé par ces pratiques… mais peu à peu, il va réaliser que son attitude vis-à-vis des femmes était d’une certaine façon tout aussi dégradante et condamnable.
Il n’est pas aisé de comprendre tous les tenants et aboutissants de cette histoire et « d’entrer » dans ce film tant il reste opaque et mystérieux la plupart du temps. Mais il faut admettre que John Malkovich est un acteur fascinant. Toujours calme et doux, inquiétant puis inquiet, ambigu la plupart du temps, on ne sait jamais vraiment s’il est sympathique ou antipathique. S’il faut croire à son repentir ou y voir de l’ironie. C’est la force de cet acteur de semer le trouble dans tous les sens du terme dès qu’il apparaît.
Mais le film quant à lui, on dirait vraiment qu’il ne sert à rien…
Commentaires
Allons le voir pour se faire une idée, alors.... Merci.
ça aurait pu être un grand film mais il me semble un peu trop opaque malgré la lumière du pays !
Alors résumons " ..le film quant à lui, on dirait vraiment qu’il ne sert à rien…" & "...un grand film mais il me semble un peu trop opaque malgré la lumière du pays..."
Trop fort !!!
Euh j'ai dit "çA AURAIT PU ÊTRE un grand film"...
mais en l'état :
il ne sert à rien.
Tu pourrais être journaleux toi !
1ère visite sur ce blog, je me permets de laisser un commentaire ici. Je n'ai pas vu le film mais j'ai dû étudier le livre à la fac. L'histoire est particulière et parfois gênante dans le bouquin... Si le film colle vraiment à l'histoire de base (et ça m'en a tout l'air) c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de but si ce n'est un type, un peu (excusez l'expression) connard sur les bords qui s'exile chez sa fille pour, peut être, tenter de se repentir...
J'avais trouvé le livre "sans plus" et je ne compte pas aller voir ce film au ciné, malgré la présence de Malkovich !
Je crois qu'effectivement le type devait être assez "puant" dans le livre que je n'ai pas lu... et qu'il est un peu édulcoré ici.