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FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard °°°

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Est-ce que balancer des images et des mots sur un écran suffit à faire un film, un pamphlet, parler d'une révolte, d'une colère, d'un espoir, évoquer le désordre et l'échec ? Moi je dirais que non, mais à vous de voir !
Ce film socialisme c'est du bruit - du son - de la musique - des images - des mouvements - des couleurs - Gaspar Noé est un apprenti - du bleu - beaucoup de bleu - la croisière ne s'amuse pas - le rêve des états est d'être seul - le rêve des individus est d'être deux - Staline - nkvd - Hitler - nazi - débarquement en Afrique du sud - Hollywood inventé par les juifs - holocauste - mon coeur n'est pas dans ma bouche - revoir l'Europe heureuse - pourquoi tu ne nous aimes pas Flo ? - garage Martin - n'utilisez pas le verbre être - on distribue au lieu de produire - 4 août - des choses comme ça - il faudra un programme - à cause de la lumière - à cause de l'obscurité - j'accueille un paysage d'autrefois - le silence est d'or - j'attaquerai aussi le soleil si un jour il m'attaquerait - l'espace se meurt - démocratie et tragédie sont nées à Athènes - X + 3 = 1 - la personne à venger c'est Jésus Christ - Odessa - hélas - alors Cassandre tu vas être raisonnable...
Et qu'on ne vienne pas me dire que cette note n'est pas constructive. Allez plutôt voir ce film.
MOI J'EN AI MA CLAQUE DE FAIRE SOURIS DE LABO POUR RÉALISATEURS TORTURÉS !
No comment,
comme dit JLG. 
 
Et comme je ne suis pas du genre à vous faire rater un chef-d'oeuvre sous prétexte que j'y suis complètement hermétique, voici l'avis de ceux qui ont tout compris, aimé et qui donnent envie :
 
CRITIKAT - Arnaud Hée :
Inégal et passionnant, Film Socialisme, méditation filmique ardue et émouvante, porte la contradiction d'un cinéaste toujours plus isolé et mélancolique, mais terriblement présent et contemporain : parmi nous.

LES INROCKUPTIBLES -  Jean-Marc Lalanne !

Sans tellement modifier sa langue ou sa méthode, le cinéma de Godard s'est rebranché sur le contemporain. (...) Le socialisme du film commence par là : la constitution d'une république des images, iconoclastement égalitaire, où le copyright est aboli, où les dénivelés statutaires qui séparent chacune d'elles sont comblés par le collage. (...) C'est de toute façon plus encore dans sa pratique que dans ses visions que le film éblouit.

CHARLIE HEBDO - Jean-Baptiste Thoret :

Un grand moment de "cinéma pur".

EXCESSIF - Jean-Baptiste GUEGAN :

Dense et sublime, expérimental et difficile.

L'HUMANITE - Michel Guilloux :

Cet art de la citation, d'oeuvres de la pensée, picturales, musicales, dites, montrées ou sonores, n'est pas nouveau chez Godard, disons qu'il atteint, à l'image de son propos, un point de non-retou

LIBERATION - Gérard Lefort :

(...) sur le territoire de ces lieux communs, il construit un nouveau chromatisme qui les transforme du dedans, crée des thèmes, développe en force une forme gorgée du dernier cri (de souffrance) des moyens modernes de la communication (fil à la patte des mal nommés portables qui, telle la drogue, nous fixent), autant dire un formidable nomadisme.

MARIANNE - Danièle Heymann :

Godard, dans son kaléidoscope chromatique, politique, irritant et exaltant, a mis à l'abri tout le langage des images.

TELERAMA - Jacques Morice :

Son film suscite plus une impression de nostalgie que de désespoir. Le tout dans une clarté qui rappelle Eloge de l'amour, son dernier bon film, vieux de neuf ans déjà. (...) Il semble ne plus chercher l'affrontement (...) et on le sent prêt à passer le relais. (...) Etre un poisson des abysses et regarder vers le haut : c'est la profondeur délivrée du langage, dont Godard a toujours rêvé. Enfin une image de paix.

Commentaires

  • JLG n'a pas à faire de cinéma
    Le cinéma est JLG
    ping !

  • Ouais ben ras le bol des expérimentations sur mon corps et pitatchong merde quoi !

  • "ras le bol des expérimentations sur mon corps"..mais non Pascale on a grand besoin de souris...de laboratatoire, en plus tu es assez réactive, un vrai cas d'école....lol

    Quand au corps, c'est plutot l'esprit qui est visé ici comme chez gaspar Noé d'ailleurs.."Open your mind"...et demain ressort "Performance" je te le recommande..lol

  • Arrête de Loler à mon détrimens je te prie.
    Esprit, esprit ! de quoi parles tu ? L'esprit ne fait pas partie de corps ?
    Merde encore un coup des bolchéviks !
    Est-ce que par hasard tu me conseillerais aussi ce film ?
    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4360.html

    Bon, ben le temps de papoter, je retourne voir Sissi moi, ça me convient mieux.

  • Et tu continues à payer pour voir ses films?
    Moi, y'a des films je ne fais même pas l'effort de zapper sur la chaîne quand ils passent à la télé si je sais que je ne vais pas aimer.
    T'as pris un ibuprofène ? Tu vas mieux ?

  • J'ai trouvé Film Socialisme génial. C'est le genre de film pour lesquels je signeraisvolontiers comme souris de labo pour réalisateurs torturés.

  • A Cannes, Tim Burton est parti très rapidement de la projection du Godard... Mais chuuuuuut!

  • Ed : ben c'est rare que je sache ce que je peux penser d'un film avant de l'avoir vu en fait. Parfois des BA bien faites donnent des films chiants et réciproquement. Là je n'avais RIEN vu, sauf que c'était Godard.
    Il aurait fallu un ibuprofène et un anti-nausée...

    Dom : je ne le lèguerais pas mon corps à cette science là. Tant mieux s'il y en a qui sont prêts à signer même si j'ai traduit le "no comment" de JLG par "allez tous vous faire foutre" et criez au génie, ça vous occupera".

    Manu : dans mes bras Tim.

  • Le "no comment" démontre à mes yeux qu'il n'y à rien à ajouter suite aux propos du film. C'est un essai à la forme atypique et ça s'arrête là. Qu'on n'adhère pas au concept, je le comprends parfaitement, mais je préfère voir des films déstructurés ainsi, donc audacieux dans une certaine mesure, que des films convenus, vus et revus.
    Je n'ai pas eu la chance de voir énormément de films au cinéma cette année, mais je pense qu'il s'agit d'un des meilleurs films de l'année jouant avec les attentes du spectateur avec A Serious Man des frères Coen,

  • Ce film n'a en rien joué avec mes attentes.
    Moi j'aime les acteurs, qu'on me raconte des histoires, ce genre de choses simples, convenues et structurées.
    Comme disait Laurent Delmas sur France Inter : "Godard a le public qu'il mérite", et moi je ne mérite pas Godard. Tant mieux !

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