DOG POUND de Kim Chapiron ***
Trois jeunes garçons sont arrêtés et incarcérés au Centre de Détention pour mineurs d'Enola Vale. Davis a 16 ans, il est le petit garçon à sa maman. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'il deale, consomme de la drogue et a des comportements sexuels déjà bien assurés avec les filles pour lesquelles il n'a aucun respect. Angel 15 ans est latino et vole des voitures après avoir agressé leurs propriétaires, quant à Butch, 17 ans, il a très violemment agressé son agent de probation.
Un énième film de prison ? Oui et non, car si on ne nous avertissait du jeune âge des détenus on pourrait croire que c'est véritablement une prison pour adultes tant les codes semblent être les mêmes que ce qu'on en connaît. La violence, les humiliations, la drogue qui circule, les viols, la formation de gangs, les plus forts qui terrifient les plus faibles... tout est là. Et ce film fort, violent n'est évidemment pas sans rappeler "Scum" de Allan Clarke qui avait fortement impressionné une génération de jeunes cinéphiles vers 1980 !
Il y a quelques règles simples à Enola Vale et les comportements se distinguent par la couleur des vêtements que l'on porte. La fameuse combinaison orange prouvant qu'on a affaire à une forte tête.
Dog pound signifie "fourrière" et c'est bien l'impression d'un passage transitoire en attendant la sortie qu'on trouve dans cette prison. Exceptées quelques séances de thérapie de groupe "bonjour je m'appelle Untel je suis très très violent et j'ai du mal à contenir ma colère" menées par une pauvre psychologue vite débordée, rien n'est fait pour la "réinsertion" de ces jeunes déjà passablement en perdition pour la plupart. Pire. Il semble qu'en mettant ensemble toutes ces bandes de délinquants qui n'ont d'autre choix pour survivre que de se montrer plus cons malins et donc plus violents que les autres, ils ne peuvent en sortir que plus ingérables qu'ils ne l'étaient avant d'y entrer. Ce sont évidemment les plus forts physiquement et psychologiquement qui s'en sortent. Mais tous se stimulent dans la bêtise ou la violence. Certains renoncent...
On peut également noter et ce n'est pas rien, que les gardiens de cette prison, sans être des éducateurs ne sont pas non plus des brutes sadiques. Au contraire la plupart du temps ils cherchent à comprendre et à protéger ces jeunes. Jusqu'à ce que ça dérape...
Même si le réalisateur semble ne pas donner de leçon sur ce qu'il faut comprendre et ce qu'il faudrait faire, sa dernière scène laisse peu d'espoir !
Le jeune acteur Adam Butcher est sensationnel, gueule d'ange et regard de fou parfois (avec quelques airs de Jake Gylenhaall..). Une star est née.
Commentaires
Oh que oui. J'attendais ton point de vue :)
Chapiron
Pour en faire quoi.
Qué Chapiron ?
Ouais !
l'Osmaness a raison !
CHApiron
comme dans Apichatpong avec un H mais sans le T
Et ne compare pas Jake avec tous les garçons que tu rencontres sur ta route merci !
Et pourquoi j'arrive deux fois ?
Vire un comm
ou les deux
comme tu veux
Il lui ressemble point barre à la ligne c'est tout.
Et me faites pas chier avec l'orthographe, je vous fais pas chier avec l'orthographe moi, je suis pas d'humeur.
Qué deux fois ?
Arrête de faire ton bazooka ou je t'envoie à Enola* non mais oh
Caissekiya ?
On t'a marché sur les grolles ?
* quoique tu serais capable d'aimer ça hein tu serais capable d'aimer ça d'ailleurs tu aimes ça (au fait, tu es galloise ? ^^)
moi aussi j'attendais ton avis que je partage entièrement. Un film parfaitement réalisé et interprété. Alors même le CHapiron n'invente qu'elle maitrise !
Fréd : oui justement, j'ai un ptit côté gallois par ma mère, qui déplaît pas aux garçons.
ça t'en colmate une fissure ça !
Jérôme : arrête la gnole mon grand, on comprend pas ta deuxième phrase. Le Chat qu'est rond n'a rien inventé et tu trouves qu'ELLE maîtrise, mais qui ?
Je le savais !
Par contre le Jérome lui l'est pas très clair ^^
Oui, je crois qu'il dort. J'espère qu'on aura l'explication demain... enfin, tout à l'heure !
j'ai beaucoup beaucoup aimé :la mise en scène est sobre,les acteurs plus vrais que nature et le feeling marche entre eux même si y a les passages obligés du film de prison
mes moments préféres sont ceux où j'ai eu l'impression de voir plus un pensionnat qu'une prison
Oui, ils sont bien jeunes pour vivre ces horreurs. Et la partie de "balle au prisonnier" et même l'histoire racontée un soir par l'entre d'entre eux les ramène à leur jeunesse.