LE PREMIER QUI L'A DIT de Ferzan Ozpetek *
Tommaso annonce à son frère Antonio que lors du prochain repas il va révéler à toute la famille qu'il n'a jamais fait d'études d'économie mais de littérature, qu'il souhaite vivre de sa plume et non participer à l'entreprise familiale de fabrication de pâtes, mais surtout qu'il est homosexuel. Or, Antonio profite du même repas pour chiper le coming-out de son frère et avouer son homosexualité. Devant la stupéfaction générale et surtout la réaction de leur père qui fait une crise cardiaque, Tommaso décide de tenter de rentrer dans le rang et de continuer à cacher ses secrets...
Je dis bien "avouer son homosexualité" car chez les bourgeois/beaufs elle est encore vécue et considérée comme une tare voire une maladie dont éventuellement on peut guérir. D'ailleurs le père (INSUPPORTABLE acteur dont je ne cherche même pas le nom, autre chose à faire !) renie son fils aîné et concentre dès lors toutes ses attentes sur l'autre, Tommaso.
La salle a beaucoup ri, pas moi. Pourtant, je vous assure, j'aime rire mais je trouve que le réalisateur hésite beaucoup, trop et souvent entre le rire et la gravité et il me semble que la deuxième solution aurait été plus judicieuse. Non pas que ce thème ne puisse être traité sur un mode léger, au contraire, mais le réalisateur est beaucoup plus à l'aise quand les choses deviennent graves. L'acteur Riccardo Scamarcio aussi d'ailleurs, qui a beau faire tout ce qu'il peut pour jouer au foot en levant les bras comme une fofolle, ou danser devant sa glace en agitant le bassin est beaucoup plus convaincant lorsqu'il regarde la jolie fille qui tombe amoureuse de lui et le fait douter un temps (il me semble...) que lorsqu'il retrouve son "fiancé". Je trouve d'ailleurs les retrouvailles assez lamentables.
Les scènes interminables et répétitives où le père (je vous ai dit que l'acteur était insupportable ?) sanglote, pleurniche et se désole sur la "maladie" de son fils, mais surtout sur la honte qui se répercute sur sa famille. Celles où il rit bêtement pendant un quart d'heure pour tenter de cacher son désespoir et simuler qu'il vit une relation de complicité avec son fils cadet. Celles encore où les copains de Tomasso (trois folles auxquelles il ne manque que le rouge à lèvres et les plumes) débarquent et essaient de cacher leurs préoccupations (quel t-shirt vais-je porter ? ai-je grossi ? etc...), leurs gestes efféminés et leurs voix de fausset... m'ont consternée.
Cependant quelques moments m'ont énormément touchée : un enterrement où souvent les membres d'une famille se retrouvent, une mariée qui essaie d'échapper à un mariage et puis surtout l'Italie... la langue italienne et la ville de Lecce, véritable musée dans la campagne...
Commentaires
Euh... ça ne se finit pas par un ménage à trois ?
ils sont pas mignons les trois petits là sur la photo ensemble ?
avec un peu de chance
nouvelle crise et le vieux y reste !!
PS. Attends de voir les sorties de la semaine, c'est à se pendre !
Au fait...
T'ai je bien dit que maintenant que tu avais bien caressé le html dans le sens des angles c'était bien mieux ?
Bon y a juste un monsieur à mettre à la bonne taille et ce sera perfect plus le machin dont nous avons déjà causé mais laisse faire ce professionnel d'OsMan !
Va falloir que t'écrive maintenant que t'es plus occupée par de vulgaires détails techniques... t'as pas fini le festival, si ?
Ah... les clichés ont la dent dure...
Fred : nan, la fin c'est pas ça.... mais le vieux m'a tout l'air d'être reparti pour un tour de piste. Quant au trio le plus choupi des trois c'est le "fiancé" à gauche toute.
Merci pour ton agrément de mon travail d'HT qui m'a pris des heueueueueures !
J'essaie d'obtenir la bannière de qui tu vois qu'est pas dans le bon sens (à moins que t'arrives à la pécho !).
Et je ne me souviens plus de ce que je devais demander à l'osman !
zapette : y'a moyen de déboulonner les clichés autrement. Pouah. Même pas drôle.
Oui madame, j'ai fini le Festiv de Paris, sauf L'homme qui crie et un autre dont auquel je parlerai au moment de leurs sorties madame car j'irai les revoir !
Petit rappel à ta mémoire défaillante : remettre les étoiles dans le bon sens de la logique pure
Et ensuite, tu permets. J'avions compris dans le film que ça allait obligatoirement se finir par un ménage à trois, et s'ils font des bébés, qu'ils m'en mettent un de côté, merci.
Tu vas aller revoir le film d'Eugène ^^
Arf je le vois ce soir... bon, on va pas être trop regardant.
Fred : oui ben j'ai lu mon blog avant mes mails... Tu as raison pour la fin. Je l'avais déjà complètement oubliée. Next.
Non, pas le film d'Eugène !!! Pourvu qu'Edouard ne passe pas, pourvu qu'Edouard ne passe pas, Pourvu...
Jordane : ouais, faut pas être trop regardant, mais c'est regardable quand même... et écoutable sopratutto !
V'la les raccourcis dans ce film... bref, j'y ai pas cru une minute, et c'est pas super bien joué, tout ça... les copains gays fofolles qui débarquent : N'IMPORTE QUOI !... bref, j'ai pas aimé trop.
Oui le Ricardo en gay il n'y croit pas non plus. Le père : au secoeurs, mamma mia. Les bonnes femmes, toutes des harpies. La fille aux talons, mouais. Pas terrible quo.
Oui Lecce est une des plus jolie ville du monde et Les Pouilles de manière générale sont à mon sens la plus belle région d'Italie!
D'un point de vue franco français, il y a en effet beaucoup de clichés dans ce film parce qu'en 2010, montrer des folles au cinéma, c'est un peu old fashion. Ca allait bien pour Pédale Douce mais c'est tout.
Cela dit, je connais un peu l'Italie, les Italiens et leur mentalité. Et même dans la partie la plus ouverte de ma famille ( j'ai un cousin de 26 ans qui a étudié à Milan, ses parents sont des petits intellectuels de la région de Lecce^^...) eh bien l'homosexualité est une tare. Quand il vient en France et qu'il passe une soirée avec mes amis gays, à mon grand désarroi, j'ai tjs le droit à des tas de questions et d'interrogations clichées, des réflexes d'un matchisme souverain... Alors la réaction du père et de la mère ne m'étonnent en rien. Tout le monde n'a pas la chance d'être grand beau et fort! Pour illustrer le niveau d'inculture gay ( et de rejet, de refus de savoir) qui règne en Italie j'ai assisté il y a quelques années à la fête donnée par un cousin de ma mère en l'honneur de son fils ainé qui venait d'être ordonné prêtre.
A un moment, les jeunes de la paroisse ont présenté une petite vidéo diaporama de la vie de mon cousin, et la musique de fond c'était YMCA. Ma mère et moi, nous nous sommes regardées d'un air convenu. Puis discussion avec la cousine des Pouilles, la cultivée qui avait mené la belle vie à ROme dans les années 70. Pour elle YMCA et les VIllage people c'était quelque chose de festif. Et même après explication, elle nous a dit que non, en Italie ça n'était pas un hymne gay et que ça avait du s'arrêter à la frontière parce que bien heureusement, à part à la télévision, il n'y avait pas d'homo en Italie.
La plus part des clichés français sont hélas bien réels dans Les Pouilles ( et je ne te parle pas de la Calabre d'où ma famille est originaire et où moi je vais presque tous les étés depuis 25 ans)
Même en France, et pas que chez les beaufs ( bien qu'il y en ait dans ma famille) ce genre de comportement perdure.
Bref en fait sur le film en lui même, j'ai l'impression que le réalisateur ne sait pas trop où il veut aller. Franche pantalonade, drame, histoire d'amour ambigüe, histoire d'amour contrariée... Trop de choses en à peine deux heures qui font qu'au final, le film ne ressemble pas à grand chose, sauf quand Tommaso et Alba sont ensemble. R.S en gay "normal" est assez étrange en effet, pas assez direct ou volontaire. Les scènes avec son copain je ne les ai pas trouvé risibles, mais fausses. Elles sonnaient faux...
En tant que film il y a trop de choses ( comme la Tante alcoolique qui aurait pu être coupée au montage) mais s'il peut faire ouvrir l'esprit à un ou deux italiens du Sud bah ce sera déjà ça...
M'étonnerait que ce film ouvre les yeux puisqu'il joue (et mal) sur les clichés et notamment les trois folles et leur numéro à la plage... Pouah. Même si on voulait y voir du second degré, c'est pas drôle.
Ricardo est en effet pas très à l'aise et encore moins convaincant. Par contre quand il mate la fille et ses talons, on y croit !
Quelle chance tu as d'aller en Italie chaque année. J'adore ce pays à la folie.
Pour l'homosexualité, c'est un peu comme le nuage de Tchernobyl : elle ne passe pas certaines frontières :-)
Quant à l'homophobie, je n'ai toujours pas compris en quoi elle consistait dans la tête des gens.
Pareil. La salle riait bcp. A-t-on atteint un stage cinématographique différent? Le nom de l'acteur dont tu parles est Ennio Fantastichini qui n'est pas fantastique (oh oh !), je suis d'accord.
Pareil. La salle riait bcp. A-t-on atteint un stage cinématographique différent? Le nom de l'acteur dont tu parles est Ennio Fantastichini qui n'est pas fantastique (oh oh !), je suis d'accord.
Ah ah ah ce que tu es drôle !!!
J'avais dit que je ne voulais pas connaître le nom de cet acteur insupportable.
La salle a beaucoup ri. Moi un peu moins mais pas mal aussi. Film divertissant. Les rôles caricaturaux ne me gènent pas s'ils sont traités de manière humoristiques et bien joués mais ici ce n'est pas le cas ! Et surtout les 3 folles n'apportent rien au scénario. On sent bien qu'elles sont là juste pour faire rire. La situation aurait été plus intéressante si seul le petit ami état venu.
Le film aurait gagné à jouer plus longtemps sur l'ambiguïté de la relation entre Tommaso et Alba. Il s'agit des deux seuls rôles intéressants du film. Tous les seconds rôles n'ont aucun intérêt et sont mal joués. Le rôle du frère aurait pu avoir plus de consistance aussi. A force de ne pas savoir dans quelle direction aller, on a en effet l'impression que le film ne va nulle part. Reste le plaisir de l'Italie comme décor et la langue dont on ne se lasse pas (pour ceux qui aiment ce pays et l'age d'or de son cinéma).