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  • NIGHT AND DAY de James Mangold **

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    June croise Roy dans un aéroport. Plus exactement, elle le percute... car June est toujours dans le cirage et se cogne souvent. En fait leur rencontre n'a rien de fortuit et Roy en a profité pour dissimuler un mystérieux et très précieux objet dans les bagages de June. Ils se retrouvent dans le même avion et alors que June croit avoir enfin trouvé sur un coup de foudre l'homme de sa vie, Roy, poursuivi, traqué va devoir mettre les bouchées doubles pour sauver sa propre vie et protéger celle de June désormais liée à lui.
    L'argument n'a ni queue ni beaucoup plus de tête mais on s'en fiche un peu, beaucoup. Il s'agit là de la comédie sentimentale pyrotechnique de l'année ou au moins de l'été et les deux acteurs stars aux sourires à 56 dents ultra white ne ménagent pas leur peine et leurs cabrioles pour ne pas nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Outre leur râtelier et leur forme olympique, Tom et Cameron nous laissent admirer leurs bustes irréprochables, leurs muscles huilés et profiter de leur humour. Cameron, cte grande gigue aux yeux bleu des mers du sud joue les garçons manqués et les filles romantiques avec euphorie et Tom en mode séducteur conquérant déploie tous ses talents comiques et réussit sans en faire des tonnes son grand numéro de charme.
    Dommage que les meilleures répliques se trouvent dans la bande-annonce. Ma préférée reste la désormais célèbre : "faut vous hydrater".

  • L'ÂGE DE RAISON de Yann Samuell °

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    Margaret est une working girl accomplie, wonderbra et dents qui rayent le parquet inclus ! Elle partage sa vie et son travail avec un working boy anglais qui pense comme elle que vie réussie, poésie et harmonie riment avec profit, boni et tutti frutti. Le jour de ses 40 ans, un vieux notaire vient lui apporter les lettres qu'elle s'était écrite à l'âge de raison de 7 ans. A croire qu'elle ne se faisait déjà pas confiance à l'époque puisque ces lettres ont pour but de lui remettre l'horloge biologique à l'heure au cas ou elle se serait perdue et ne serait pas devenue la princesse, l'exploratrice intergalactique ou la chasseuse de baleines qu'elle s'était promise d'être. Margaret s'appelle en fait Marguerite (parce que sa maman aimait les fleurs... elle ne devait pas savoir que ces fleurs sentent le pipi) et a décidé entre temps de ne plus jamais penser à son enfance qui n'a pas été rose bonbon tous les jours. Papa est parti et maman a essayé de lui cacher ainsi qu'à son petit frère que dans la vie, il y a des vilains huissiers qui emportent la télé mais que c'est pas trop grave si on a mis des assiettes de côté. Margaret avait un ami aussi, Philibert et ils se sont promis de s'aimer toujours, de se retrouver au casou ainsi que le trésor qu'ils ont enterré ! Margaret/guerite va d'abord résister puis se laisser séduire par le doux parfum d'enfance au chocolat que ses courriers colorés exalent...
     
    Mais qu'est-ce que c'est que ce machin ? Et à qui est-il destiné ? Mystère ! Quelles couleuvres le réalisateur essaie t'il de nous faire avaler ? Peut-être veut-il prouver à ces cinq enfants auxquels ce film est dédié pauvres gosses qu'il ne s'opposera pas à leurs rêves de princesses et de pilotes de courses ! Alors pourquoi mais pourquoi ce film censé nous faire prendre un bon bain de revenez-y, tenter nous aider à faire ressurgir l'enfant qui sommeille en chacun de nous est-il aussi agaçant, bête et dénué de toute nostalgie ? Pourquoi aussi tenter de nous faire gober qu'une fille qui mène trois conversations de front, traite ses subalternes comme des esclaves, court sans cesse entre les avions et les voitures de location pour honorer ses rendez-vous à tous les coins de la planète, souhaite être Calife à la place du Calife, parle 36 langues au moins... devient par l'opération du saint d'esprit une mère Teresa préoccupée d'humanitaire ?
    Et je ne parle même pas des scènes totalement incongrues telles celle où Marguerite court avec sa robe de soirée ("j'ai pris une taille 36, je vais encore être en apnée toute la soirée"...) sous une pluie battante et se rend au dîner complètement dégoulinante, celle où elle court (encore) avec ses talons aiguilles à contre sens sur un escalator, sans parler non plus (non, je n'en parle pas) de celle, summum de la niaiserie incompréhensible où elle casse des piles d'assiettes avec son chéri pour simuler une scène de ménage !!!
    Et pourtant les acteurs ne sont pas à blâmer, Michel Duchaussoy est tout ce qu'il y a de plus charmant, le chéri est un acteur anglais vraiment formidable, la petite fille est adorable... Et puis bien sûr, il y a Sophie plus belle, plus mince, plus élégante que jamais et capable d'exprimer avec une aisance confondante tous les sentiments et sensations qui font vibrer un être humain. Les larmes et les éclats de rire jaillissent d'elle comme par miracle. Elle est parfaite tout le temps mais quand va t'on enfin la voir dans un rôle, dans un film, avec un scenario, un personnage, un vrai ?

  • MILLENIUM 3 - LA REINE DANS LE PALAIS DES COURANTS D'AIR de Daniel Alfredson ***

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    On retrouve Lisbeth où on l'avait laissée la semaine dernière : très mal en point. Une balle dans la tête, une dans l'épaule, une dans la hanche. Avant d'être incarcérée pour meurtre, puis jugée, puis sans doute placée une nouvelle fois en hôpital psychiatrique, elle séjourne à l'hôpital sous haute surveillance, mais pas tant que ça, puisqu'elle va encore échapper de justesse à une tentative d'assassinat. Elle est soignée par un gentil docteur mamour qui trouve qu'elle est la patiente la plus rock and roll (lui il dit "divertissante") qu'il ait jamais eue. Alors que les morts et les complots continuent de s'abattre, de se déchaîner ou d'être exposés au grand jour mettant en scène les plus hautes sphères de l'Etat, Mikael Blomkvist et sa rédactrice en chef (qu'il ne va cesser de repousser alors qu'elle lui réclame non stop sa nuit d'amour), continuent l'enquête pour innocenter Lisbeth. La soeur de Mikael, avocate, entre en scène pour défendre aussi la jeune femme pas très coopérative lors des interrogatoires alors que se déchaînent contre elle des ministres, des sous ministres, un psychiatre et j'en passe...

    Ce dernier volet est de loin le meilleur. Le mystérieux DVD enregistré lors du premier épisode, tous les sévices, humiliations et injustices subis par Lisbeth sont décryptés, explicités et elle mènera sa vengeance jusqu'à la dernière bobine. On sent que Mikael aimerait exprimer des sentiments que Lisbeth feint de ne pas voir, ce qui le rend particulièrement odieux pour le reste de l'humanité, notamment ses collègues et chérie qu'il ne cesse d'exposer aux pires dangers.

    Plus de rythme, une scène de tribunal au poil, une dernière demi-heure mouvementée  permettent de clore en beauté la trilogie.

    Evidemment, la Suède ne va sans doute pas remercier les réalisateurs car ces films ne sont pas vraiment une pub engageant au tourisme tant tout y est toujours froid, sinistre, pluvieux et gris. Le mythe de la belle et du beau suédois blonds, athlétiques et bronzés en prend un sale coup aussi car ici tout le monde est moche et terne.

    Sauf l'extraordinaire Noomi Rapace (brune corbeau...mais papa est hidalgo !), parfaite, irréprochable, solide quoique frêle interprète d'un rôle de composition monstrueux. Une révélation !

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  • LE PREMIER QUI L'A DIT de Ferzan Ozpetek *

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    Tommaso annonce à son frère Antonio que lors du prochain repas il va révéler à toute la famille qu'il n'a jamais fait d'études d'économie mais de littérature, qu'il souhaite vivre de sa plume et non participer à l'entreprise familiale de fabrication de pâtes, mais surtout qu'il est homosexuel. Or, Antonio profite du même repas pour chiper le coming-out de son frère et avouer son homosexualité. Devant la stupéfaction générale et surtout la réaction de leur père qui fait une crise cardiaque, Tommaso décide de tenter de rentrer dans le rang et de continuer à cacher ses secrets...
    Je dis bien "avouer son homosexualité" car chez les bourgeois/beaufs elle est encore vécue et considérée comme une tare voire une maladie dont éventuellement on peut guérir. D'ailleurs le père (INSUPPORTABLE acteur dont je ne cherche même pas le nom, autre chose à faire !) renie son fils aîné et concentre dès lors toutes ses attentes sur l'autre, Tommaso.
    La salle a beaucoup ri, pas moi. Pourtant, je vous assure, j'aime rire mais je trouve que le réalisateur hésite beaucoup, trop et souvent entre le rire et la gravité et il me semble que la deuxième solution aurait été plus judicieuse. Non pas que ce thème ne puisse être traité sur un mode léger, au contraire, mais le réalisateur est beaucoup plus à l'aise quand les choses deviennent graves. L'acteur Riccardo Scamarcio aussi d'ailleurs, qui a beau faire tout ce qu'il peut pour jouer au foot en levant les bras comme une fofolle, ou danser devant sa glace en agitant le bassin est beaucoup plus convaincant lorsqu'il regarde la jolie fille qui tombe amoureuse de lui et le fait douter un temps (il me semble...) que lorsqu'il retrouve son "fiancé". Je trouve d'ailleurs les retrouvailles assez lamentables.
    Les scènes interminables et répétitives où le père (je vous ai dit que l'acteur était insupportable ?) sanglote, pleurniche et se désole sur la "maladie" de son fils, mais surtout sur la honte qui se répercute sur sa famille. Celles où il rit bêtement pendant un quart d'heure pour tenter de cacher son désespoir et simuler qu'il vit une relation de complicité avec son fils cadet. Celles encore où les copains de Tomasso (trois folles auxquelles il ne manque que le rouge à lèvres et les plumes) débarquent et essaient de cacher leurs préoccupations (quel t-shirt vais-je porter ? ai-je grossi ? etc...), leurs gestes efféminés et leurs voix de fausset... m'ont consternée.
    Cependant quelques moments m'ont énormément touchée : un enterrement où souvent les membres d'une famille se retrouvent, une mariée qui essaie d'échapper à un mariage et puis surtout l'Italie... la langue italienne et la ville de Lecce, véritable musée dans la campagne...

  • YO, TAMBIEN de Álvaro Pastor y Antonio Naharro ***

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    Daniel obtient son premier boulot dans un centre social à Séville. C'est un événement car il a 34 ans, il vit toujours chez ses parents mais surtout, il est trisomique. Malgré son handicap il a obtenu des diplômes ce qui le rend unique. Ses collègues l'accueillent chaleureusement et ne tardent pas à l'apprécier. Daniel se lie plus particulièrement avec l'une d'entre elles, Laura, jeune femme seule, familière et désinvolte qui noie son cafard dans l'alcool et le tabac et multiplie les rencontres d'un soir. L'amitié particulière de Laura et Daniel va évoluer vers l'intimité et progressivement vers des sentiments qui vont les exposer, provoquer les regards et les jugements des autres, aussi bien dans l'entourage familial que professionnel.
    L'acteur principal Pablo Pineda est réellement trisomique. Il y a des caractéristiques physiques qui ne trompent pas et sont immédiatement visibles. Mais il explique aussi dans le film que le palais des trisomiques est beaucoup plus petit ce qui oblige la langue à se positionner d'une certaine façon et provoque des difficultés d'élocution. Le film s'inspire par ailleurs de sa propre vie puisqu'il est le premier trisomique en Europe à avoir obtenu un diplôme universitaire. Contrairement à ce que j'ai lu ici ou là, le fait que Daniel soit différent d'une part par son handicap, d'autre part parce qu'il est très intelligent mais aussi doté d'un humour solide et irrésistible qui le fait répondre du tac au tac à certaines remarques désobligeantes, rend la rencontre et l'attirance de Laura vraiment plausible. Elle ne se sent pas attirée par lui par compassion mais bien parce que cet homme est intelligent et drôle.
    Evidemment il y a des facilités, des évidences, de bons sentiments de ci de là mais sur un sujet aussi casse-gueule, les réalisateurs réussissent un film vraiment tendre, jamais malsain ou voyeuriste avec de beaux moments de complicité et d'autres parfois plus cruels. Les rapports que Daniel entretient avec ses parents à qui il doit le fait d'avoir développé cette intelligence hors du commun et avec son frère qui l'aime et le protège mais qui refuse de culpabiliser d'être "normal" sont vraiment bien vus et donnent lieu à de belles scènes (celle où son frère lui dit "une femme avec 46 chromosomes ne pourra pas tomber amoureuse de toi"...) qui font réfléchir. Comment réagir lorsqu'on découvre qu'on a un enfant qui ne sera jamais comme les autres ? Mais c'est surtout quand ils deviennent adultes que les vrais problèmes surviennent et que la souffrance se manifeste. Leur apparence les fait toujours ressembler à des enfants, ce qu'ils ne sont plus. On suit d'ailleurs, parallèlement à l'histoire principale, celle de deux jeunes trisomiques de 24 ans, amoureux l'un de l'autre et qu'on cherche à séparer.
    Jamais lacrymal mais toujours honnête et respectueux ce film nous ouvre les yeux sur une douloureuse différence et notre façon de la percevoir et de la tolérer.

  • JEU CINEMA

    Allez zou, trouvez moi vite fait les titres des films ci-dessous.
    Une seule réponse par personne à la fois.

    LE point commun est : les films tirés de séries télévisées (Bravo Mister Loup). 

    GAME OVER.

    1

    CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR trouvé par Martin K.

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    2

    LES INCORRUPTIBLES trouvé par Mister Loup

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    3

    ARSENE LUPIN trouvé par Mister Loup

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    4

    LE FUGITIF trouvé par Fréd

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    5

    H2G2 le guide du voyageur galactique trouvé par Mister Loup

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    6

    J'IRAI DORMIR A HOLLYWOOD trouvé par Fred

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    7 

    MAVERICK trouvé par sopel

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    8

    MAX LA MENACE trouvé par COMAGI91 

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    9

    X-FILES REGENERATION trouvé par FRED

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    10

    L'AGENCE TOUS RISQUES trouvé par Mister Loup

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Cliquez sur le titre des films pour lire mes articles.
     
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  • PETITS MEURTRES A L'ANGLAISE de Jonathan Lynn **

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    Victor Maynard a repris la petite entreprise familiale de tueurs à gages. Il effectue son travail consciencieusement sans état d'âme et malgré ses 54 ans, il rend quotidiennement visite à sa mère pour lui rendre des comptes. Pour la vieille femme, il en va de la réputation de la famille et de feu son époux que son fils soit irréprochable auprès de ses employeurs. Jusqu'au jour où par un curieux hasard il se retrouve à sauver la vie de sa victime, une jeune cleptomane très délurée. Par la suite, séduit par la jeune femme, il  ne parvient pas à mener à bien son contrat. Le duo va se transformer en trio avec l'arrivée d'un troisième larron, Tony, jeune fumeur de pétards désoeuvré que Victor va prendre sous son aile pour lui enseigner le métier... Poursuivi par les sbires d'un escroc collectionneur de tableaux (Ruppert Everett, exquis comme toujours) qui s'est fait filouter par Rose, les trois compères vont se cacher et ruser pour échapper à leurs poursuivants.
    Voilà un film formidablement rafraîchissant qui n'a d'autre but que de divertir. Il le fait admirablement bien grâce à un scenario rondement mené qui enchaîne les actions à un rythme trépidant et surtout à son casting qui semble, comme le spectateur, s'amuser follement de l'autre côté de l'écran.
    Rupert Grint prouve qu'il aura sans doute une vie professionnelle après l'école des sorciers. Bill Nighy use avec aisance et élégance de son flegme britannique. A son impertubabilité s'oppose la vivacité et la spontanéité d'Emily Blunt qui révèle ses talents comiques. Et physiquement elle est un mélange de Gene Tierney et d'Eva Green si seulement les réalisateurs pouvaient s'intéresser davantage à elle qu'à cette nouille de Gemma Atterton.
     
    Quant à l'Office de Tourisme londonien, il peut remercier Jonathan Lynn pour la visite de Londres, de Camdem à Trafalgar Square (je fais ma maligne car je connais...), car il a bien saisi toute la différence, l'attraction et la séduction de cette magnifique ville.