MANGE, PRIE, AIME de Ryan Murphy °°
Une new-yorkaise neurasthénique divorce. On comprend un peu, le mari c'est Billy Crudup aussi insipide que quand il était bleu. De mélancolique elle devient dépressive mais pas tant que ça puisque, pleine aux as, elle peut prendre une année sabbatique (de toute façon, elle ne semblait pas accablée de boulot) et décide de partir à la conquête du monde "chercher son mot"* en pasant par l'Italie (Rome, Naples) où elle mangera, l'Inde où elle priera et Bali où elle aimera (d'où le titre, MDR non ?).
Fuyez pauvres fous, ne commettez pas ma boulette, refusez de voir le navet des navets de l'année. Sans Gérard Butler, ça paraît inconcevable et pourtant croyez moi sur parole. Film plus con, depuis les spartiaaaaaaaaaaaates, j'avais pas vu... et puis, eux au moins, avaient l'avantage de me faire rire dès qu'ils postillonnaient. Faire un film à la gloire et à la beauté d'une actrice, why not... encore faut-il tenter de la diriger un chouya et ne pas la laisser prendre les commandes. Julia, insupportable comme je ne me souviens pas qu'elle l'ait été est une péronnelle exaspérante qui plisse ses grands yeux orange de chat, balade son sourire mielleux ou angélique à 48 dents et ses torrents de larmes à travers la planète sans oublier de déverser sa bonté, sa générosité, sa gentillesse, sa douceur, sa mansuétude, n'en jetez plus la cour est pleine, sur tout ce qui remue à proximité de sa seigneurie. A peine débarque t'elle dans un pays dont elle ne connaît pas la langue, seule comme une chienne, elle se fait des amis à la vie à la mort qui lui confient leur vie, leur âme et leurs économies.
La vie est tellement simple quand on a sourire plein de dents !
A Rome nous aurons l'honneur de contempler son Altesse déguster des spaghetti bolognèses sur la Piazza Navona en souriant plus bêtement que ça tu meurs. A Naples, une pizza fera le bonheur de son Excellence. Grassouillettes du monde entier, soyons rassurées, Mama Julia est là et nous donne une leçon de "accepte toi avec ton gras sur le bide, moi-même qui te parle j'ai acheté un jean une taille au-dessus et j'ai trouvé le bonheur". Hi hi hi hi hi fait la bécasse.
Répandre la bonne parole en Italie ne l'empêchera pas de poursuivre son périple jusqu'en Inde dans un Ashram (my ass) qui ressemble plus à un palace 5 étoiles qu'a un ermitage. Passons. Là, elle se liera à la vie à la mort à un gus Hare Krishna (Richard Jenkins, mauvais comme un cochon, faut le faire !), le genre cynique qui se croit drôle et sait tout sur tout, qui la surnommera "Casse-croute" hihihihi fait l'andouille, mais qui cache un accablant secret larmoyant et tarabiscoté bien comme il faut. Elle fera copine aussi avec une petite minette de 17 ans qu'on marie de force à un type moche qu'elle n'aime pas. Mais Julia posera son regard humide sur elle le jour des noces et ainsi l'union sera bénie. Halleluyah. Elle priera beaucoup beaucoup et finira par comprendre que Dieu est partout dans ton toi qui est toi, ou un truc comme ça. Elle peut donc aller, sourire et larmes en bandoulière, à Bali séjourner dans une prestigieuse et luxueuse villa à 3 000 €uros la nuit, mais comme c'est hors saison on lui fera un prix. De temps en temps elle va voir un vieil édenté assis en tailleur qui parle comme Yoda et qui révèlera la clé du secret de la béatitude à Julia : "ris avec ton foie !". Que je sois changée en Gérard Butler si je vous mens !!!
Et là,
sonnez hautbois, résonnez musettes, jouez violons, sonnez crécelles,
miracle en Alabama, bonheur et plénitude, jouissance, délice, douceur et félicité. Hosannah au plus haut des cieux... Pour nous remercier d'avoir résisté deux heures (la totalité dure 2 h 1/2... un supplice, même Jésus sur la croix n'a pas eu à regarder ce film !), le réalisateur nous envoie un sauveur, un bienfaiteur, un rédempteur, LE MESSIE, et il s'appelle Felipe... ou plus exactement Javier Bardem (scuze Péné, tu peux nous le prêter cinq minutes, on te l'abîmera pas).
Et bien croyez moi pas si vous voulez mais dans cette soupe visqueuse, dégoulinante de sirop gluant, de guimauve collante, de clichés stupides, où tous les acteurs sont plus mauvais, exécrables et agaçants les uns que les autres tellement ils font ou disent de choses idiotes, LUI, le beau, le grand, l'incroyable Javier ne sombre pas dans le mélo romantico bébête pour midinettes. Il réussit même à élever chaque moment où il apparaît, à être émouvant dans une scène pas évidente avec son grand fils de 19 ans, à garder son calme, son charme et sa crédibilité alors que la furie névrosée fait ses crises de nerfs existentielles, à être touchant, fragile, bref complètement craquant. Dans un tel rutabaga**, c'est un exploit ! Grâce à lui, ce film anémique et con comme la lune ne remporte que °° au lieu de °°°
*oui, nous avons tous un mot qui nous représente, nous identifie, nous... et puis merde, cherchez pas à comprendre !
**Le Rutabaga (brassica napobrassica) encore appelé chou-navet, choux de Siam, choux suédois est un légume racine appartenant à la famille des brassicacées comme le navet.
C'est pour ça.
Commentaires
Oh mais tu fais des renvois aussi ?
Ce film devait vraiment être aussi indigeste qu'un navet trop cuit...
hi hi hi c'est le cri de la pucelle
La bécasse fait hin hin hin
Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes !
Bon j'ai pas le temps de perdre 2H20* à trouver la réponse d'une question existentielle qui me taraude depuis que j'ai lu le titre...
C'est quand qu'elle fait caca ?
euh Julia ne fait jamais oh comment puis-je songer à une chose pareille !
J'aurais pas trouvé son mot secret des fois...
hein ?
euh
hin hin hin
* (renvoi) Quand le DVD sortira je me passerais Javier au ralenti, ça fera office
Pour assister à la chute d'un mythe
S'offrir Javier en français
Dans la BA
Que j'ai vu autant de fois que j'ai vu de films le mois dernier
Yeurk beurk vleurk
PS. Il a grossi non ?
Pour un peu il va finir par ressembler à l'autre là son clone truc bidule genre Butler tu sais bien je n'ai pas envie de rappeler son nom j'voudrions pas abimer ton joli post toussa
A toi : on est vraiment connecté. Que les poignées d'amour de Gérard Butler me poussent sur le bide si je mens. Je m'en vais te narrer la conversation que nous avons eu Chéri et moi pendant le film (oui, on peut disserter pendant ce film, on n'en perd pas le film). Et re oui, Chéri m'avait dit avant que je parte "tiens aujourd'hui je t'accompagne au cinéma !'. Pauvre de lui !
Bref, conversation :
moi : ''tu crois qu'elle fait des prouts Julia Robert ?
lui : je me suis même laissé dire qu'elle faisait caca !".
Tu as la réponse à ta question.
Pour l'autre dossier philosophique en cours. NON NON Javier n'a pas grossi d'un chouya. Tout est là en bonne place, à la bonne dose, au bon endroit.
PS : crève Péné !
Penne prend deux N
Si !
Que Javier me roule une pelle si j'mens !
http://www.kces.eu/newsletter/may/Penne%20Arrabbiata.JPG
Et oui que les poignées d'amour qu'elles filent disparaissent et s'évanouissent !
Je plussoie total
Qu'IL mange des penne avec Pene ne te fait-il pas de la peine ?
Que Javier se jette sur moi dans le sable et m'enlace façon "tant qu'il y en aura qui en ont" s'il y a pas de quoi être jalouse.
Les commentaires sont aussi drôles que ta critique, Pascale, vous êtes toutes 2 de vraies gonz qu'j'aime !
Bon enfin, y'a rien de trop bien cette semaine quoi ?... parceque Cassel, ça m'fait peur !
T'aimes bien quand ça cause caca prout mon cochon !
Et HORS LA LOI bordel !!!!
Le Cassel est strange ça vaut peut-être le coup de faire connaissance avec un nouveau réalisateur et toi qui aimes la photo, les images sont à tomber à la renverse sur sa chaise.
Il y a Simon Werner qui n'est pas mal du tout !
Oh, ben c'est bien vrai tout ça Madame !!!! Je l'ai trouvé bien nouille ce film, et je me demandais quand il allait se terminer... je me suis quand même rincé l'œil en regardant les magnifiques paysages et le beau Javier (ou Xavier en français, c'est comme on le sent, mais c'est vrai que "Javier" ça fait plus "olé sombrero").
Je pensais, j'espérais que ce film avec Julia allait rester pour moi un film phare, que j'aurai dans ma DVDthèque et que je regarderai quand j'aurais le blues. Ben non, il restera chez le marchand.
Ah oui, même les romantiques n'y trouveront pas leur compte. Quelle niaiserie !!! Mais il est vrai que les paysages sont sublimes !
Et puis Javier... olé tapas y tequila... oulala !
mais Javier Bardem ressemble au gars de chez Jacques Vabre(ça c'est honteux) et je veux le dentiste de Julia Roberts!
Je ne connais pas ce gringo mais mettez m'en quatre paquets !
Oui, eh bien ton avertissement arrive trop tard pour moi...
Un ennui profond - après l'incertitude, parce que quand même ce ne pouvait pas être aussi nul que ça en avait l'air pendant plus de deux heures... ben si - un ennui abyssal donc pour LA sortie cinéma des quinze derniers jours. J'espère que cela n'augure pas de la suite de l'année !
Et oui pas grand chose à sauver de ce machin.
A la place de cette adaptation indigeste, moi je vous recommande le bouquin du même nom d'Elizabeth Gilbert. C'est drôle, humain, intelligent et bien écrit.
Quel dommage qu'ils en aient fait cette bouse...
ça donne pas envie du tout de le lire !!!
De toute façon, une bourgeoise pleine de fric qui peut se payer une année sabbatique et voyager à travers le monde, ça ne m'intéresse pas. Cette expérience d'enfant gâtée ne m'intéresse pas.
J'y allais en confiance parce qu'il y avait Julia qui n'a jamais été si mauvaise... et Javier bien sûr !
T'as tort, poulette, le livre est très bon. Et plein d'enseignements. Le joli parcours d'une femme qui se reconstruit et trouve un sens à sa vie. Rien à voir avec une histoire d'enfant gâtée! Surtout que se payer une année de voyage à travers le monde ne coûte pas si cher qu'on croit (à moins de voyager entre Monaco, Tokyo et les Hamptons!) et peut valoir des enrichissements humains et spirituels énormes!
Argh, si le film arrive à faire fuir devant le livre original, c'est qu'il est encore plus mauvais que je pensais! What a shame!...
C'est un film tellement trop beau ... qu'il n'est pas crédible. C'est too much, parfois touchant, mais pas sur la longueur.
Heureusement que Javier Bardem déboule pour donner un peu plus de dimension à l'histoire...
Mister Loup : ah oui, ce film est mauvais. Et pas crédible un instant ! Désolée, je me passerai de cette lecture.
Cine-emotions : c'est vrai que l'Italie, L'inde, la Thaïlande et Javier sont magnifiques !