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TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT de Lisa Chodolenko *

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Nic, Jules, Joni et Laser (kiffez àdonf les prénoms, merci !) formeraient presque une famille Ricorée ordinaire avec soleil dès le petit déjeuner si les deux enfants de 18 et 15 ans n’avaient pour parents, non pas une, mais deux mamans. Imaginez un instant le cauchemar et revenons en au fait : Nic et Jules sont deux femmes qui s’aiment depuis 20 ans et ont eu deux enfants, une fille et garçon, par insémination artificielle. La semence provenant du même donneur. Il semble qu’avec l’avis du papa-bio, même 18 ans plus tard quand les moutards sont en âge de le faire, l’identité du mystérieux et généreux donateur puisse être révélée. C’est donc ce qui se passe lorsque Joni et Laser retrouvent donc sans difficulté la trace de leur « papa » qui accepte de les rencontrer. Le courant passe illico entre les trois avec plus ou moins de nuances et d'affinités. Les enfants vont avouer à leurs mamans cette cachotterie et elles vont à contre cœur accepter de recevoir l’éprouvette en se promettant de tout mettre en œuvre pour la faire fuir. Hélas (ou pas… on ne peut réellement se prononcer après avoir vu le film) les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu et le papa va venir mettre une sacrée pagaïe dans le bon ordonnancement des choses.

Tout cela est bien mignon mais je crois que le film qui parlerait d’une famille homoparentale, quel que soit le sexe des parents, reste à faire. Ici, les efforts sont louables pour nous prouver qu’un couple formé de deux personnes du même sexe ont exactement les mêmes attitudes, problèmes, façons de s’appeler «mon chou», «chérie» ou autres noms d’oiseaux, de se dire «c’est moi !!!» quand une d’entre elles entre, de veiller aux bonnes fréquentations des moutards, à la réussite des études etc… Mais pourquoi une famille fondée par deux personnes, filles ou garçons, du même sexe n’aurait-elle pas le « droit » d’être différente ou plutôt devrait absolument être identique aux autres ? Je n’ai pas compris cet acharnement.

L’interprétation est certes nickel et pourtant je n’ai jamais été surprise, encore moins émue. Les enfants sont sages comme des images. L’homme de l’histoire, Mark Ruffalo, est macho juste ce qu’il faut mais pas trop, et se découvre une providentielle fibre paternelle. Julianne Moore est parfaite. Annette Bening est la seule à en faire des tonnes dans le registre lesbienne masculine (j’ai d’ailleurs toujours vu une actrice hétéro qui s’applique à jouer une homo). Et c’est finalement au garçon que revient la réplique la plus charmante et rigolote. A son « fils » qui lui demande pourquoi il a donné son sperme, il répond :

« parce que c’est plus agréable que de donner son sang ! »

Quant à la réalisatrice, elle ne sait comment se débarrasser de ce gêneur et achève son histoire à la fois dans la guimauve et la cruauté. Strange.

Commentaires

  • Perso j'ai bien aimé. Le personnage de Nic est un peu agacant mais on finit par comprendre...Elle est obsédée par l'envie de prouver qu'une famille homoparentale puisse être "parfaite". C'est que ce "type de famille" est encore regardé avec suspicion, n'a semble-t-il pas le droit à l'erreur sinon on dira "ah ben oui mais c'est deux mamans...".
    Si le film est modeste et ne casse pas des briques je le trouve encourageant, surtout quand on sait qu'on ne peut toujours pas adopter quand on est gay ici bas.
    J'ai souvent été ému mais c'est peut-être aussi parce que je m'y retrouve (je ne te l'ai jamais dit mais dans le fond je ne suis qu'une lesbienne qui aime regarder des films x gays:)

  • je suis assez d'accord avec Voisin Blogueur sur le film .
    Finalement j'ai trouvé ça drôle,très bien interprété mais finalement très conventionnel dans l'histoire et dans la forme par exemple ( Laurel Canyon un autre film de la réalisatrice était mieux filmé)

  • Toujours un plaisir de repasser par ici. Bonne route

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