THE TOURIST de Florian Henckel Von Donnersmarck *(*)
Supposons que vous soyez un homme et qu'une créature de rêve vienne s'installer en face de vous alors que vous prenez le train en gare de Lyon, direction Venise et vous propose de l'inviter à dîner. Que faites-vous ? Et bien, vous vous laissez mener par le bout du nez (et plus si affinités) par la Princesse, et sans discuter encore ! C'est exactement ce qui arrive à Frank, petit prof de mathématiques américain qui voyage à travers l'Europe pour se remettre d'un chagrin, d'amour évidemment. Venise avec la plus belle femme du monde, faudrait être fou pour faire le difficile. Mais évidemment la belle Elise n'est pas une femme de tout repos...
Je dois bien le reconnaître, ce film ne casse pas trois pattes à un canard boiteux et il est absolument surprenant de voir que le réalisateur qui nous avait scotchés au mur avec son film "La vie des autres", ait cédé aux sirènes hollywoodiennes. D'autant que pour ceux qui ont vu "Anthony Zimmer" dont il est le remake, la "surprise" sera complètement émoussée. Ce film possède deux atouts imparables, pour ne pas dire implacables. Le premier est Venise, ville miracle que j'ai déjà déjà parcourue en long, en large, en travers, à pieds, en vaporetto, de nuit, de jour, en automne, en été ou au printemps... oui, je sais jamais en hiver, ça manque. Cette ville, je l'aime à la folie, je m'y sens chez moi et Florian Henckel Von Donnersmarck la filme amoureusement en altitude ou au ras des canaux. Cette ville est fascinante, envoûtante et magnétique.
Question casting international, il y a du lourd et ce, même en dehors du couple star. Rien moins que Timothy Dalton, Bruno Wolkowitch, Paul Bettany, Rufus Sewell, Clément Sibony, Julien Baumgartner, François Vincentelli, Alessio Boni... Donc, vous le voyez, beaucoup de jolies choses à regarder. Mais malgré tous ces beaux garçons réunis dans la même bobine, un rêve, aucun ne parvient à éclipser l'astre solaire qu'est Angelina Jolie. Le réalisateur semble même se venger de ne pouvoir serrer la merveille dans ses bras et réussit l'exploit de rendre notre Johnny (il a grossi non ?) fade comme jamais il ne l'a été. Pour une fois qu'il ne tournait pas un film pour moutards !!! Affublé d'un pyjama à rayures lors d'une longue scène de poursuite sur les toits, puis d'une veste blanche le faisant ressembler à un serveur du Caffè Florian sur la Piazza San Marco, alors que la lumière divine arbore robe et coiffure de Reine, il ne se hisse jamais à la hauteur de la classe de sa partenaire.
Vous l'avez compris, Angelina Jolie, je l'aime d'amour. Elle est la perfection incarnée. Tout est irréprochable chez elle, le visage, le profil, la silhouette, l'allure et quand elle marche on dirait qu'elle flotte. Rares sont les occasions de voir à l'écran une actrice de cette beauté sidérante, avec un tel port de reine, sublime comme une belle au bois dormant, d'une élégance folle. Trois robes et trois coiffures à tomber achèvent de mettre en valeur son chic naturel.
Mais le film, franchement !!!
Rien.
Alors pour Venise et pour Angelina !
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