mais je veux bien vous faire un petit compte-rendu photos. On est arrivés, on est allés au guichet des étiquettes. Mais il ferme à 17 h 00, il était 17 h 01... donc on a traversé des couloirs et des couloirs pendant une demi heure pour aller au service des étiquettes qui ouvre H 24 !!! S'ils croient qu'ils vont nous saper le moral avec leurs étiquettes.

L'essentiel c'était d'aller les chercher ensemble.
Arrivés dans le service hémato, on a montré tout de suite patte blanche les étiquettes pour être sûrs d'être accueillis. Manifestement Hervé était attendu mais on est tombé sur un babache qui n'avait jamais vu ça :

 "une entrée directe !!! Mamaaaaaaaaan ??? comment je dois faire ??? "...

c'est un truc genre... au lieu de venir d'un autre service, tu viens direct de chez toi !

Je sais pas comment on s'arrange pour être toujours le premier cas au monde mais ça nous arrive dans plein de situations. Je passe les détails...

- "alors comment on fait pour la douche ? qu'il dit le babache.

- gné ? faut prendre une douche ???

- ben oui, MDR, PTDR, LOL toussa... faut prendre une douche !!! Bon allez la prendre en secteur 2."

Il nous donne une serviette et un savon et un pyjama et "on"... enfin, Hervé, va prendre une douche !

Il ressort habillé en malade. Y'a un truc qui le rend pas peu fier. Je n'ose lui demander si c'est le nouvel assortiment de couleurs ! Si c'est parce que le pantalon est trois fois trop grand et la vareuse trois fois trop petite. Il est malade, faut pas l'oublier :

On arrive en secteur protégé, on sonne... on attend, personne ne vient... :

Alors, il en profite pour s'assurer que le manger est bien chaud :

Enfin, il s'installe dans la chambre... la 93 comme la première fois sauf qu'on lui a piqué son lit électrique et ça le contrarie. Mais comme tout de suite on lui apporte un pichet de Réa, ça le requinque ! Et ensuite on lui apporte toutes les affaires que je lui ai préparées et qu'ils ont passées au décontamineur : l'ordinateur, le radio réveil + écouteurs, "Marianne", le livre que nous lirons ensemble, son téléphone et le chargeur... Tout est là. Il est ravi.

Moi pendant ce temps, je revêts mes plus beaux atours. Je me fais mes angoisses, mes palpitations, mon mal de tête. Il fait toujours une chaleur accablante. Je fais mon petit coma et après ça passe.

Comme il y a des étiquettes en trop, il se les colle où j'pense !!!

Et là, vers 19 h, on apprend que rien ne sera fait avant demain 14 h... Donc on aurait pu arriver demain matin, mais on fait comme si on n'avait pas entendu parce qu'il ne faut pas s'énerver pour rien dans la vie. Je pars en promettant de ne pas me coucher trop tard car je suis LESSIVéE... Pendant la longue perm' à la maison, ils en ont profité pour construire une nouvelle route qui fait qu'au lieu de mettre 24 minutes, je n'en mets plus que 22 pour aller à l'hôpital !!!

En partant je la joue trop rassurante et je lui dis :

"Courage ! tu sais que nous sommes TOUS derrière toi...

et toi, tu es TOUT SEUL, devant".

ça l'a fait péter de rire !!!