THOR de Kenneth Branagh ***
Plein d'années avant J.C. Thor fils d'Odin (Père de toute chose excusez du peu) est un guerrier asgardien sur le point d'hériter du trône de son papounet vieillissant. Jane est scientifique sur terre, précisément au Nouveau-Mexique en l'an 2011 de notre ère et aimerait bien trouver le pont d'Einstein-Rosen en mirant de près des aurores boréales.
Comment vont-ils se rencontrer et roucouler tendrement ? Vous le saurez en allant voir Thor The Advenger (chapître II) mais en attendant il vous faut faire connaissance sans plus tarder avec Thor le guerrier, garçon à la fois très impétueux et d'une douceur inouïe. Son frère Loki et son papa Odin (donc) voudraient bien réussir à calmer ses ardeurs guerrières, mais ce mariole ne peut s'empêcher de faire le malin et déclenche une guerre contre les vilains géants de glace. Excédé par l'ardeur et la désobéissance de son fils, Odin le bannit.
Thor a des super pouvoirs et surtout un super marteau qui peut faire très très mal. Mais en l'envoyant sur Terre (la punition ultime) son papa n'oublie pas à la fois de lui confisquer le marteau ET les super pouvoirs et le plante en plein désert (le marteau) en précisant "que celui qui sera digne de le posséder réussise à l'extraire de la pierre" ou un truc comme ça, un peu comme la mythique Excalibur d'Arthur immobilisée dans un rocher.
Thor tombe sur Terre et percute la camionnette de Jane venue en plein désert admirer d'étranges phénomènes météorologiques. C'est LA rencontre... mais Thor n'est pas un garçon facile qui couche au premier rencard !
La première fois que j'ai vu la bande-annonce de ce film, je me suis pensé "quelle daubasse ça va être !", la deuxième fois, idem... sauf que là j'ai vu que le réalisateur était Kenneth Branagh et même si j'ai illico pensé "quel rapport ?" je me suis également dit que j'irais sûrement voir le film. Oui. Parce que Kenneth et moi c'est une grande et belle histoire. D'amour, évidemment. Lorsqu'il est venu présenter sa prestigieuse, prodigieuse et merveilleuse "Flûte enchantée" à la Mostra de Venise, j'y étais. Et Kenneth, je l'aime, depuis la nuit des temps, et plus précisément depuis "Dead again". Un film de Kenneth Branah ne PEUT donc JAMAIS être mauvais, même s'il s'agit des aventures d'un musclor sans cerveau. Me suis-je dit, donc.
J'avais tort et j'avais raison. Un film de Kenneeeeeeeeeeeeth ne PEUT JAMAIS être mauvais MAIS ici, non seulement musclor a des muscles (c'est le minimum), mais il a aussi un coeur ET un cerveau, et de bonnes manières. Et cerise sur le tirelipimpom, l'acteur Chris Hemsworth n'a pas oublié d'en être un et ne se contente pas d'être un super héros désincarné. Très bonnes nouvelles donc.
Chez Kenneth tout est bon, même la 3D, vraiment pas indispensable mais pas désagréable. Les décors de la planète Asgard sont beaux, les batailles inspirées de celles du Seigneur des Anneaux (LA référence) suffisamment dosées pour ne pas lasser, les personnages annexes sont évidemment limités à un seul trait de caractère et on reconnaît vite fait à ses sourcils qui est le très vilain mais le super héros qui perd son gros marteau est suffisamment subtil, décalé lorsqu'il débarque sur terre avec ses bonnes manières envers les filles et le coup de poing facile contre les garçons, mais pas ballot pour un sou. Ce qui fait qu'on s'intéresse fort et sans jamais bâiller à ses aventures.
Mon Kenneth s'applique donc très consciencieusement à la tache et s'en sort avec bien plus que les honneurs et les félicitations du jury en nous présentant torse nu ce nouveau venu au cinéma mais issu de la prolifique maison d'Editions Marvel. Il y imprime sa patte et son humour et ne néglige pas ses acteurs dont Natalie Portman charmante petite chose de 40 kilos face au colosse Chris Hemsworth. Il aura sans doute désormais fort à faire pour se débarrasser de son armure mais déploie des atouts dont les bovins Statham, Butler, Worthington (si j'en oublie merci de me le signaler !) sont dépourvus et se montre suffisamment drôle et futé malgré d'improbables narines pour qu'on s'y attache.
Regardez comme ce garçon est attachant :
A suivre...