LIMITLESS de Neil Burger **
Eddie Morra est une épave. Tout fout le camp dans sa vie et ça se voit à l'oeil nu, il a le poil terne. Pointes sèches, racines grasses, Eddie est écrivain mais butte sur une page désespérément blanche paralysé par l'avance conséquente que lui a offert son éditrice. Eméché dès l'aube, Eddie erre de bar en bar à la recherche de l'inspiration qui ne vient pas. Lassée de cette indolence et de ce relâchement, sa petite amie Lindy le quitte. Et c'est au plus profond de cette spirale infernale de lose qu'il croise la route de son ex beau-frère Vernon (oui, Eddie a aussi été marié furtivement) ex dealer peu fréquentable qui semble en pleine forme. Ce dernier lui propose une pilule de NZT qu'il lui présente comme un médicament en phase finale d'expérimentation. Il s'agit en fait d'une drogue mais Eddie qui n'est pas hostile à ingurgiter une substance, même illicite absorbe le comprimé. En quelques secondes les effets se font sentir. Ses capacités physiques et intellectuelles se décuplent au point de lui donner la force, l'envie et le courage de se laver les cheveux d'assainir le taudis dans lequel il vit, d'écrire les 400 premières pages de son roman en quelques heures, d'apprendre plusieurs langues, de se souvenir du moindre événement rangé au fond de son cerveau etc. Evidemment les effets d'une seule pilule ne sont que de courte durée. Mais Eddie est accroc, en veut plus et en trouve un stock... Les ennuis commencent !
Alors qu'on aurait pu croire qu'Eddie se contente de réaliser son rêve de toujours : devenir écrivain à temps complet, il voit plus grand et ses ambitions se précisent sous la forme d'acquisitions et réussites en tout genre. Comment réussir à New-York ? A Wall Street évidemment. Eddie devient trader, engrange des millions de dollars en peu de temps, attire l'attention de ses collègues et employeurs et s'acoquine avec un magnat de la finance Carl Van Loon. Les ennuis redoublent d'autant qu'Eddie découvre que la pilule secrète est déjà très convointée mais aussi que les effets secondaires sont désastreux.
En trois chapitres distincts, l'histoire d'Eddie nous balade dans un New-York de rêve et alterne les genres thriller et fantastique. C'est réussi et Bradley Cooper est de tous les plans et parfois même multiple ce qui n'est évidemment pas désagréable à l'oeil. Efficace et sans temps mort la réalisation nous place parfois sous les effets visuels de la drogue en osant des plans et des accélérations qui donnent le tournis (heureusement, ce n'est pas en 3D). Flippant, divertissant, énergique, ce "limitless" aurait pu l'être davantage encore. Néanmoins il propose une fin délicieusement amorale et passer près de deux heures en compagnie de Bradley Cooper est définitivement bien agréable d'autant que l'acteur (très bon) a plus d'un tour dans son sac : charme et énergie en tête.
Un mot quand même sur l'acteur Robert De Niro dont on peine à croire qu'il a été celui qu'il a été. Incapable d'apparaître à l'écran sans grimacer (ses rares sourires semblent le torturer), on cherche vainement les Travis Bickle, Vito Corleone, Jake la Motta, David Aaronson et autre Mickael Vronski qu'il fut. Espérons que ce ne soit pas les désolants "Mon beau-père..." qui aient eu raison de sa carrière !!!
Commentaires
J'apprécierai que tu développes le concept de "mariage furtif"
merci
PS. Le blond ne lui sied pas. Fais passer
Ce mariage a duré trois minutes, je l'appelle donc furtif.... il n'a pas compté !
Quant au blond, c'est un blème d'éclairage. Il est total roukmoute t'inquiète.
Trois minutes ?!
Damned !
c'est un précoce alors le bradounet
Il ne t'aura pas échappé que si tu veux voir à quoi ressemblera Bradley pendant vos vacances en Thailande, retourne voir Hangover 2.
Pour ma part, je lui ai déjà envoyé un texto pour lui rappeler que c'est MOI qui m'occuperai d'organiser les activités.
Fred : nan c'est la fille !!!! comme dirait David.
L'Arlésienne : si tu pouvais prévoir moins de liquide alcoolisé ça m'agréerait !