Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LE POULET AUX PRUNES de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud ***

le poulet aux prunes de marjane satrapi,mostra del cinema venezia 2011,mathieu amalric,maria de medeiros,rona hartner,edouard baer,cinemale poulet aux prunes de marjane satrapi,mostra del cinema venezia 2011,mathieu amalric,maria de medeiros,rona hartner,edouard baer,cinemale poulet aux prunes de marjane satrapi,mostra del cinema venezia 2011,mathieu amalric,maria de medeiros,rona hartner,edouard baer,cinema

Nasser Ali est un violoniste de réputation mondiale. Pour n'avoir pu épouser Irâne la femme passionnément aimée il parcourt le monde et donne des concerts. 20 ans plus tard, il reste inconsolable et épouse sans amour Faranguisse qui lui donne deux enfants, un garçon et une fille. Mauvais mari, piètre père malgré quelques tentatives maladroites, Nasser Ali perd définitivement le goût de vivre lorsque son violon est cassé et que le même jour il croise la route d'Irâne qui ne le reconnaît pas. N'ayant plus aucune raison de vivre et après avoir envisagé plusieurs façons de se suicider, il décide d'attendre la mort, naturellement.

Evidemment, ce "Poulet aux prunes" n'a pas la force du premier film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud "Persepolis" sorte de biographie en BD animée, mais une chose est sûre Marjane (dès qu'on la croise on a envie de l'appeler Marjane je vous assure) a toujours en tête le précepte que lui assénait sa grand-mère « garde toujours ton intégrité ». Nul doute qu'on va l'attendre au tournant et des choses hideuses ont été écrites sur ce film. Le pire reproche qu'on pourrait faire à Marjane est peut-être d'avoir voulu trop en faire justement, trop en montrer et de mélanger les styles et les genres. Mais est-ce un défaut d'être trop créative, d'avoir une imagination fourmillante et mille idées à partager ? Justement c'est une nouvelle fois ce qui fait l'originalité de cette artiste et de cette histoire qui nous est racontée par la voix malicieuse d'Edouard Baer qui joue également le rôle d'Azraël, ange de la mort. Il s'agit bel et bien d'un conte (tiré de la BD éponyme qui a reçu le Prix du Meilleur Album au Festival d'Angoulême en 2005) et dès lors tout est permis, l'irréalité des décors et des ambiances, l'emphase des comédiens qui surjouent, l'invraisemblance de certaines situations. Mais c'est infiniment beau à regarder, à entendre aussi, c'est drôle souvent, parfois triste, voire tragique.

Et puis la réalisatrice s'est entourée d'un casting de rêve qui semble s'amuser beaucoup à interpréter ces personnages de bande-dessinée. Mathieu Amalric est cet artiste égocentrique, triste à mourir, éperdu d'amour, mais aussi injuste et cruel avec sa famille. Il est drôle, à la fois agaçant et attendrissant comme souvent. Maria de Medeiros endosse le rôle de la femme mégère mal aimée. Autour d'eux gravitent la superbe Golshifteh Farahani amoureuse sacrifiée, mais aussi l'adorablement folle Rona Hartner, Isabella Rossellini, Eric Caravaca, Jamel Debbouze, Chiara Mastroiani, Didier Flamand, Serge Avedikian, excusez du peu !

Commentaires

  • La bande annonce n'est malheureusement pas folichonne.
    J'irai pour la crapule précité bien sûr et les autres mais shit !

  • ah bon? tu as vu tout ça toi? en ce qui me concerne, mon conseil à ceux qui seraient tentés de voir le film c'est: "allez y reposés et en super forme" parce que le violon pendant une heure c'est soporifique, le prénom de Nasser Ali est prononcé à peu près 30 fois par minute, j'en suis venue à détester ce prénom, et Amalric n'a rien d'oriental, il est moche et il joue mal. Même Maria de Medeiros sonne faux. Quant à Jamel Debbouze c'est une caricature. Les autres je ne sais pas, je ne les ai pas vus, je dormais. Seule la beauté de Golshifteh Farahani a réussi à me faire entrouvrir les yeux. Un ratage total ce film, sauf les quelques trop rares moments d'animation.

  • Fred : Ton précité ne fait pas l'unanimité. Mais JE SAIS que tu n'aimeras pas le film, trop brouillon. Va revoir le Dumont, ça repose !

    jane : on ne parle pas d'un film qu'on n'a pas vu ma chère. Je suis en guerre ouverte avec mon Jules depuis des années qui a dormi copieux pendant "L'assassinat de JJ par ce Coward d'amour de Casey" (que je tiens pour un chef d'oeuvre)... et qui ne cesse de dire que c'est un mauvais film !
    C'est sûr que si tu n'aimes pas Mathieu, le violon et les caricatures, ça aide pas.

  • Certes Pascale, mais je pense que cela fait partie des qualités d'un film, et non des moindres, de savoir maintenir le spectateur EVEILLE ! Non? bon je file voir ce lâche de Casey, j'ai le dvd, je ne l'ai jamais regardé. Mais puisque c'est un chef d'oeuvre...

  • je ne pense pas le voir au ciné mais je le verrais c'est presque certain !

  • J'ai beaucoup de retard au cinéma, j'attaque aujourd'hui, du coup j'ai l'embarras du choix avec les sorties des deux dernières semaines et celles d'aujourd'hui.

  • Jane : file, c'est LE chef d'oeuvre http://www.surlarouteducinema.com/archive/2007/10/15/l-assassinat-de-jesse-james-par-le-lache-robert-ford-d-andre.html

    anjelica : c'est pourtant au cinéma qu'il faut défendre les films qu'on aime.

    Aifelle : oui cette semaine c'est copieux !

  • je suis d'accord avec toi sauf que celui-ci je ne sais pas si je vais aimer et au prix du cinéma, je fais de la sélection.

  • "Mais est-ce un défaut d'être trop créative, d'avoir une imagination fourmillante et mille idées à partager ?"

    Il n'y a pas meilleur argument pour défendre ce film, qui en originalité, est même pour moi au-dessus de Persepolis! Mais pour la même raison, il trouvera bcp d'ennemis! Je crois qu'il plaira aux esprits un peu foufous, qui ne tiennent pas en place et passent d'une idée à l'autre sans transitions...

  • Oui, c'est incroyable la méchanceté dirigée vers ce film.
    J'aimerais bien être Marjane Satrapi moi.

Les commentaires sont fermés.