50/50 de Jonathan Levine **(*)
Adam a 27 ans, une petite amie Rachel, un meilleur ami Seth, un travail et des parents. Rien de bien original. Mais ce qui va brusquement le différencier des jeunes gens de son âge c'est son cancer de la colonne vertébrale qu'un médecin lui annonce avec toute la finesse dont les toubibs peuvent parfois faire preuve. Lorsque cette caricature de toubib emploie les mots de schwanomme malin et métastases de carcinome... Adam est abasourdi et le bonhomme lui conseille de voir un psy. Le psy s'avère être une fille encore plus jeune que le patient et c'est la seule bonne nouvelle pour Adam même si la pauvre va se montrer aussi maladroite que possible pour tenter de l'aider. L'entourage d'Adam va faire ce qu'il peut, comme il peut, chacun à sa façon, inadaptée parfois.
Parler de la maladie (ou du handicap) sur le ton de la comédie est manifestement à la mode ces derniers temps. Sauf que ce film ci, sorti en catimini et complètement écrabouillé par la grosse machinerie française qui n'est pour moi qu'un film à sketches sans âme (quoique très drôle !)... me semble beaucoup plus plausible, vraisemblable et surtout touchant que l'autre. Evidemment il y a comme un cahier des charges bien rempli des différentes façons de réagir ce qui fait que chaque personnage semble limité à un seul et unique comportement : l'ami qui dédramatise, la mère envahissante qui tente de s'imposer, la petite amie qui ne résiste pas.
Evidemment, il y a Seth Rogen, acteur catastrophique mais machine à débiter des répliques et vannes parfois drôles ! Mais au détour de cette évocation de la maladie, des hôpitaux, de l'injustice de voir un jeune gars foudroyé par une catastrophe imprévisible, surgissent de bien beaux moments d'émotion entrecoupés de formidables tranches d'humour qui n'éludent en rien l'aspect dégueulasse et éreintant de la maladie. Et puis il y a Joseph Gordon Levitt acteur craquantissime qui avec sa petite bouille d'ado, ses yeux pétillants et constamment malicieux ferait fondre la banquise, alors...
Commentaires
Pour ma part, je l'ai trouvé assez rafraichissant ce film.
Pour la scène de la tonsure, je suis sur qu'on peut faire mieux nonobstant.
Ils n'ont pas osé !
bon, il fait pas de vague alors ce film (la mer envahissante !)
S'il t'a émue, touchée au moins, c'est qu'il ne doit vraiment pas être mal.
nan, juste quelques clapotis...
En plus, MDR... j'avais corrigé en me disant que mer s'écrivait mer et pas mère... C'est dire que quand on en a plus, on sait même plus comment ça s'écrit !
Tout ça a déjà été vu ailleurs, mais ça reste un bon moment de cinéma grâce à un équilibre réussi entre humour et émotion.
Oui, c'est plutôt plus réussi que ce qu'on voit généralement et qui traite de la maladie.