A DANGEROUS METHOD de David Cronenberg °
Vous connaissez le Père de la psychanalyse, mais connaissez-vous son oncle et sa tante ? Il s'agit de Carl Jung et de Sabina Spielrein une jeune femme qui voulait être médecin mais qui développa une névrose comac à cause des brutalités de son père. La demoiselle devint la première patiente de Carlito qui testa sur elle la fameuse psychanalyse de la chaise qui deviendra plus tard celle du divan. Le malade cause et le thérapeute est assis derrière sur un fauteuil où en général il fait des petits dessins en somnolant. Sauf si la patiente l'intéresse comme c'est le cas ici. Et voilà notre Jung qui tombe amoureux de la Sabina et lycée de Versailles. Ce qui ne se fait pas à cause du transfert / contre-transfert et patin couffin !
J'ai ouï dire que ce film était didactique. Il n'en est rien car on apprend rien ou peu de choses. Un flot de paroles, d'interprétations des rêves où chacun scrute l'autre jusqu'à l'os et où il en ressort qu'on ne guérit jamais de ses névroses. Au mieux on les accepte, comme Sabina vierge de honte qui va faire remplacer la main menaçante de papa et se faire administrer des fessées orgasmiques par Michael Fassbender Carl Jung. Au pire on devient fou à lier.
La relation sado (Carl) maso (Sabina) est donc au coeur du film. La fille en question serait un être doté d'une intelligence hors du commun lui permettant de devenir un docteur du même métal. Soit, on veut le croire. Or, le jeu frénétique et nerveux de Melle Keira ne nous rassure pas. Si elle hurle beaucoup moins vers la fin, je ne lui confierais pas ma santé, mes névroses et mes nerfs pour autant..
Quant au duel, à l'affrontement Jung - Freud, on l'attend encore. A un moment Sigmund dit à Carl : "vous vous rendez compte que notre conversation a duré 13 heures !". A l'écran, c'est sûr on ne peut l'avoir en temps réel mais il n'en reste RIEN. Une autre fois, les deux compères s'en vont à New-York porter la bonne parole. On les voit dans le bâteau (on voit d'ailleurs pratiquement le fond bleu...), on aperçoit la statue de la Liberté et... nothing. Ce qui s'est passé aux States ; "on leur apporte la peste", n'est pas dit dans la chanson. Evidemment Freud met son kiki partout ou plus exactement, il ne le met plus nulle part. Alors ça le chatouille. Le fait qu'il ne baise pas justifierait qu'il explique le moindre des comportements humains par la sexualité. Tandis que Jung qui a une femme très fortunée qu'il embrasse sur le front mais à qui il fait des enfants en batterie et une maîtresse complètement félée des pâtes, s'exprime beaucoup côté libido et aimerait bien mettre un peu d'ésotérisme dans le bousin. En outre, il a des prémonitions et ça énerve Freud qui ne croit pas à toutes ces balivernes. Mais quand Freud s'énerve il reste calme, c'est impressionnant. Ou alors il fait une crise cardiaque en disant calmement "il doit être doux de mourir". Plus tard il commence quand même à être un peu jaloux de Carlito. On ne sait s'il envie ses nouvelles théories ou s'il lorgne du côté de Sabina. A croire qu'il n'y a qu'une meuf entre Vienne et Moscou. Pour tenter de mettre de l'eau dans le gaz, Sigmund dit à Sabina que Carl est un aryen et qu'en temps que juive elle ne devrait pas se mélanger à lui. ça lui fait avancer la machoire, mais pas trop.
Il y a des scènes étranges. Par exemple quand Sabina reçoit du courrier, elle va le lire en pleurant fort, en tremblant aussi sur le banc situé dans le jardin public en face de chez elle. Ou quand elle entre chez elle, elle laisse la porte ouverte. Bon, je crois qu'en plus d'être folle et d'être interprétée par la pire actrice de tous les temps (la Gérard Butler féminin), cette fille est complètement tarée. J'en sais rien, je ne suis pas toubib.
Et ce film est raté.
Michael Fassbender et Viggo Morgenten sont en service minimum syndical. Je ne vous dis rien des doctes poses de Vincent Cassel, j'ai les lèvres gercées. Mais l'Oscar reviendra sans doute à Keira Knitghley qui joue la folle hystérique toutes dents dehors et yeux exorbités. Mais tout cela n'est que bagatelle en comparaison de ce que cette fille fait avec sa machoire qu'elle avance jusqu'à la limite de la rupture. Une cascade, un exploit, une prouesse.
Commentaires
C'est tout à fait ça, je ne retirerai rien de votre critique car c'est EXACTEMENT ce que j'ai aussi pensé pendant la projection (oui, même sur Keira K....).
Cependant, je mets un bémol, tout petit, ne peut-on pas voir dans cette histoire un petit coup de pied dans la psychanalyse, en nous montrant ces figures légendaires, proches du mythe religieux, comme finalement des humains en proie aux mêmes émois et troubles que n'importe qui ?
J'irais presque le voir pour vérifier tout ce que tu racontes .... MDR. J'ai tout compris de la psychanayse, en fait ils voulaient la même femme.
Tu ne retires rien mais tu bémolises quand même :-(((
Je ne sais la proie de quoi ils étaient, toujours est-il que le film est assez minable !
Oui, va vérifier !
Tous vouloir Keyra Knigthley c'est étrange quand même.
Tu remarqueras que je ne me laisse pas aveugler par la mâlitude présente dans ce film !
Waow, ben ça donne vraiment envie... de passer à côté!
Dommage, avec un casting pareil et Cronenberg aux commandes, ça semblait super prometteur.
Rah quel gâchis!
Et en effet, si même Viggo et Michael n'ont pas réussi à sauver le film à tes yeux de midinette en pâmoison, alors c'est que c'est vraiment raté!
Leur faire perdre tout humour et tout charme : chapeau Cronenberg.
Et puis amoureux de Keyra franchement... j'en rigole encore !
avant ce film,je ne pensais pas que Cronenberg savait faire des films à costumes pour la BBC.Mon principal problème ici est que le film est aussi excitant qu'un lexomil mais si la relation pleine de jalousie et de guerre d'égo entre Jung et Freud est assez intéressante
PS:je pense que le scénariste a lu le Wikipedia sur Jung pour écrire son histoire
Queuwaaaa ? Gerard Butler serait un mauvais acteur ? Je pleure. :-))))
C'est sûr, Keira est carrément nulle !!! Et je m'en allais voir un film qui aurait du m'intéresser, moi qui suis branchée thérapie cognitive. Ben oui, la psy-analyse comme ils disent dans le film, c'est la racine. Bref, je m'égare, mais j'ai rien appris de terrible. Je reste sur ma faim.
caro : le pire est que je n'ai pas vraiment senti l'affrontement non plus.
Il est vrai qu'il ne manque pas un froufrou froufroutant.
fashion : mais non Gérard Butler n'est pas un mauvais acteur.
C'est le PIRE ACTEUR de tous les temps.
Nath : et oui, hélas, on n'apprend rien ! J'adore quand les "critiques" qui ont la carte parlent de film didactique !!!
Queuwaaaa? Gerard Butler serait un acteur???
Seigneur...
un moment d'égarement, mais je ne voulais pas blesser "fashion" pour sa première visite !
Queuwaaaa? Gerard.......................Butler?
NAN MAIS OH ! c'est quoi ce langage ???
Tu connais Gégé ?