LET MY PEOPLE GO de Mikael Buch **
Ruben vit son amour pour Teemu dans la béatitude la plus complète en Finlande jusqu'au jour où (pour une raison que je ne révèle pas tant elle est abracadabrantesque !) Teemu met son amant à la porte avec tous ses bagages. Sans logement et désespéré par cette rupture Ruben rentre en France la mort dans l'âme et retrouve sa famille juive, très juive. Dévasté par le chagrin, le pauvre Ruben a la poisse qui lui colle aux basques et en profite pour se poser des questions existentielles sur son homosexualité, sa famille, la place qu'il y occupe et sa judéité. Ruben a fort à faire car il est entouré d'une soeur dépressive qui a épousé un goy qu'elle voudrait quitter, d'un frère impulsif (aaah Clément Sibony ! si rare !!) toujours prêt à en découdre, d'un père infantile qui lui fait des confidences qu'il ne veut pas forcément entendre et d'une mère forcément abusive et envahissante !
Malgré quelques scènes qui flirtent avec l'émotion (et l'adorable et très lunaire acteur Nicolas Maury peut se montrer aussi drôle que très très touchant) tout ceci est traité sur le ton de la farce qui parfois vire au grand n'importe quoi. Ce n'est pas méprisant ou péjoratif de dire que ce film ne sert à rien car il ne fait pas avancer le schmilblick mais il est drôle souvent bien qu'il empile les clichés sur les homosexuels et les juifs mais de façon tout à fait assumée et sans une once de perfidie manifestement.
La partie finlandaise est kitsch à souhait et arbore des couleurs vives, flashy, sur-saturées qui ne sont pas sans rappeler Jacques Demy ou Pedro Almodovar. La comparaison s'arrête là car on a rarement vu un film avec si peu d'argument qui parvienne à maintenir l'attention jusqu'à son dénouement sirupeux. Les scènes et les personnages abondent et se succèdent sans véritable cohérence parfois mais permettent aux acteurs de composer dans le plus grand sérieux des numéros de clowns plutôt loufoques.
Franchement, il serait malvenu de bouder ce petit plaisir.
Commentaires
Un film très globalement plaisant, qui compense quelques défauts par une énergie et un ton décalé. Et des acteurs qui font plaisir à voir, qui s'amusent (comme Carmen Maura en vendeuse de spray). Une jolie fantaisie.
raaaaaaaaaaaah j'aime pas la Carmen.
Mais les autres oui !
Jean Luc Bideau amoureux du jeune homme, ça le fait !
Ah non! Déjà qu'on a un différend sur Anne Alvaro, ça ne va pas commencer avec Carmen Maura. Bon, tu as de la chance, j'aime beaucoup moins Carmen Maura que je n'aime Anne Alvaro, et ne me fâcherai pas cette fois-ci ;-)
Je ne me souvenais plus que tu aimais tant Alvaro.
Je trouve cette actrice consternante :-(((
La tristesse, le drame incarnés.
Bercke.
:-)
La Carmen je la trouve : pas naturelle !