BABYCALL de Pal Sletaune **
Anna et Anders son fils de 8 ans s'installent dans l'appartement d'une barre HLM sinistre. Ils fuient un mari et un père violents qui les a battus, torturés. Les services sociaux s'assurent régulièrement qu'Anna emmène son fils à l'école et qu'elle va bien. Ils lui certifient que son ex mari ne pourra connaître sa nouvelle adresse et qu'elle y est en sécurité. Malgré cela, Anna est terrorisée. Elle ferme tous les rideaux de l'appartement et oblige son fils à dormir avec elle. Lorsqu'il est à l'école, elle l'attend sur un banc à l'extérieur. Mais Anders qui grandit souhaite pouvoir dormir seul dans son lit. Anna accepte mais achète un babyphone afin de pouvoir être alertée au moindre problème. Au magasin où elle achète l'appareil, elle fait la connaissance de Helge, un garçon aussi timide et solitaire qu'elle, qui prend soin de sa mère mourante. Une nuit, elle est réveillée par les cris terrifiés d'une femme et d'un enfant qui lui parviennent par le babyphone. Il s'agit d'interférences sur la fréquence. Cela évoque évidemment à Anna son propre calvaire et elle cherche à savoir d'où proviennent ces cris...
Aucun doute cette histoire flanque les jetons. Mais il est étrange d'utiliser le thriller horrifique pour parler de la maltraitance des enfants (et des femmes). Le début est très prometteur et comme Anna le spectateur craint que chaque personne qu'elle croise ne soit pas qui elle prétend être. On est, comme elle, affolés et persuadés que le pourri va refaire surface et que le cauchemar va recommencer. Les visites du couple des services sociaux paraissent de moins en moins bienveillantes. A l'école, la présence d'Anna semble déranger. Un mystérieux petit garçon qui ne répond pas aux questions apparaît. Et Anna ne va pas bien, épouvantée qu'il arrive quoique ce soit à son fils. Et puis, on se met à douter de la santé mentale de la jeune femme. Dans sa paranoïa galopante, elle voit des choses. Est-ce son imagination ?
Et puis le réalisateur finit par se perdre et nous perdre dans un embrouillamini de pistes illogiques qui finissent par ne pas se recouper au final !
Dommage car Noomi Rapace, trentenaire au physique gracile d'adolescente fragile, incarne admirablement l'inquiétude d'une mère poussée au paroxysme et jusqu'à la folie. Elle est parfaite, mais seule à se dépatouiller d'une histoire incohérente.
Commentaires
Ah ben voilà, faut arriver à la fin pour comprendre les deux *
Oui, c'est pour Elle.
pourtant le vendeur du BHV est très bon aussi :)
et si joli garçon par ailleurs !
On comprend quelque chose à la fin, ou que couic ? J'ai bien envie d'y aller pour Noomi Rapace, mais si c'est trop embrouillé, mes deux neurones vont disjoncter. (j'ai vu Barbara hier, tu vas en parler ?)
C'est embrouillé mais on comprend tout, t'inquiètes.
C'est le réal. qui ne retombe pas sur ses pattes arrière.
Pas encore vu Barbara !
Ah je l'ai justement vu la semaine passée !
Je rejoins tout à fait ta critique. Y'a du bon et du totalement foiré. De plus, le twist final est complètement prévisible lorsque SPOILER :
(La mère ne veut pas que le concierge n'ouvre la porte de la chambre où "dort" son fils, je me suis direct dit : "hum, je suis certain que le gosse n'existe pas et qu'elle est tarée".
C'est une bonne idée de vouloir embrouiller le spectateur, mais c'est juste mal fait, en fait.
Reste que Noomie Rapace est exceptionnelle.
J'avais oublié ce film mais il vaut pour Noomi.