SKYFALL de Sam Mendès ***
James -Ô ! James- est en mission à Istanbul et comme toujours pour une scène inaugurale qui décoiffe, l'Agent Secret est obligé de filer le train à un vilain qui détient une liste vitale pour la survie de l'Agence. Mais cette fois c'est dans un très seyant costume de tergal gris clair qu'il fonce en moto sur les toits du Grand Bazar d'Istanbul puis au "volant" d'un engin de chantier sur un train en marche, écrabouillant aux passages quelques "coccinelles". James mouille et tache la chemise à toutes berzingues. M. suit la scène par satellite depuis son QG pluvieux londonien, commentée par Eve (je ne vous dis pas le nom de famille de la demoiselle...) chargée de récupérer 007 à l'issue de la mission.
Sauf que... Eve risque de perdre James de vue et M. ordonne à Eve de tirer.
Agent touché.
Laissé pour mort, mais récupéré par une sirène, James traîne un spleen comac en Turquie, se met minable chaque nuit, joue à la roulette russe (ou approchant) avec un scorpion et essaie de pardonner ou d'oublier que M. l'a trahi, abandonné, abattu. Lorsque le MI6 est mis en pièces par une attaque terroriste visant M., James revient en vrac, en pièces détachées à Londres prêt de nouveau à défendre son pays mais surtout sa chère M. menacée jusque dans son ordinateur par une organisation inconnue et sommée par les hautes instances de l'Etat de prendre sa retraite. Un certain Mallory est déjà prêt à s'asseoir dans son fauteuil tout chaud.
Vexée comme un pou et nullement surprise que James réapparaisse "où étiez-vous donc passé ?", elle ne lui offre même pas le gîte et le couvert pour se faire pardonner une oraison funèbre honteuse, en plus de sa trahison ! Sa seule explication : les intérêts de la Patrie. Et ça tombe bien, James est fait du même métal. Le pays d'abord. La mission s'il l'accepte, après avoir passé des tests d'aptitudes comme un bleubite, est de découvrir qui a attaqué le MI6 désormais planqué 6 pieds sous terre. Sauf que James, diminué par ses blessures rate les tests. Mais M. n'en est pas à un mensonge près et double zéro sept reprend du service.
Pour faire court c'est moins bon que Casino Royale (le meilleur de tous les temps selon moi, en comptant les épisodes de ce poilu de Sean, de cette endive de Roger et même de Pierce que j'ai longtemps tenu pour meilleur que les deux précédents !) mais cent mille fois meilleur que Quantum of Solace qui servait à rien, sauf à abuser de Daniel Craig. Cette fois ça ne ressemble pas non plus tout à fait à un James tant ça psychologise (et j'aime ça) à tous les étages mais c'est du très bon néanmoins.
Ce qui change c'est que James est tout diminué. Daniel Craig a dû renoncer à dormir pendant au moins quinze jours pour avoir la tête qu'il a au début du film ! Après, ça s'arrange au niveau des valoches sous les yeux et comme il est plusieurs fois torse nu, on peut constater que, exceptées les égratignures, tout va bien pour lui et pour nos yeux merci ! Et puis James prouve que tout ce qu'il fait, ce n'est pas pour jouer les gros bras aux quatre coins de la planète, il aime son pays, il est prêt à mourir pour lui mais aussi à se sacrifier pour M. plus impitoyable et dure que jamais, qu'il aime comme sa maman et qui le lui rend d'une bien étrange façon. C'est très beau quand ils sont tous les deux à s'appliquer consciencieusement à ne pas montrer leurs sentiments réciproques. Mais on n'est pas dupes on sait qu'ils s'aiment. Mais M. a eu d'autres préférences jadis. Et James a été enfant... Alors Sam Mendès ressort l'Aston Martin, la musiquette des années 60 et propose un nouveau Q (Ben Wishaw, IMPECCABLE !), fort en thème et en informatique, chargé de proposer des gadgets à James. Et comme le réalisateur n'est pas un manchot, les décors sont parfois à couper le souffle de beauté (Istanbul, Macau, l'île abandonnée...), il assure dans les scènes d'actions époustouflantes alors pourquoi, mais POURQUOI a t'il chargé son film d'une demi-heure de blabla en trop ?
Je termine par le dossier : James et les garçons femmes, le sexe, l'amour tout ça ! Il est l'homme d'une seule femme, il l'a dit et démontré dans Casino Royale et il le prouve, il demeure fidèle à feue Vesper Lynd. Quel homme ! Néanmoins, James n'en est pas moins homme avec des besoins mais il préfère les brunes c'est évident. Et voilà que Javier Bardem, déguisé en vilain Silva s'est teint en blonde pour tenter de le faire changer d'avis. Après s'être fait chatouiller par Le Chiffre/Madds Mikkelsen,
James se fait de nouveau attacher sur une chaise pour endurer les délicates carresses de Javier et nous fait la révélation la plus inattendue qui soit...
Commentaires
J'ai pas été jusqu'au bout pour pas me faire spoiler
Mais j'aime bien les films qui ABUSENT de Dan' moi
D't'manière j'ai deviné
James est dans l'air du temps
James est GAY !
Et avec Javier, la belle de Cadix, ils forment un couple splendide moi j'dis.
Y'a belle lurette qu'on le sait qu'il est gay. Et c'est Madds qui l'a révélé à lui-même !
Mais Javier est d'une délicatesse folle et Dan' cte cochonne ne bouge pas...
J'en sors. J'ai adoré. Craig est + beau que jamais à chaque image qui passe... un nouvel opus très singulier. Cependant comme tu le dis bien, il n'a pas réussi à me faire oublier Casino Royale. Faut dire que Mads VS Javier on sait qui gagne
Ah, ok. Je croyais que la révélation, c'est que le coffre est vide...
Marine : oui il est BEAU.
L'Arlésienne : drôlissime !
Mais détends toi, y'a pas de coffre !
Alors là, suis ok d'ac' : pourquoi trop de blabla ???? Pas assez d'action, donc quelque peu déçue que je suis... ce que James balance à Javier sur sa sexualité, moi je dirais que c'est juste pour le déstabiliser. Donc Skyfall, pas le meilleur James Bond, du tout.
Ben j'ai aimé moi !
Eh ben c'est bien ma Pascale :-)
Pas de comparaison pour moi, je ne suis pas fan de JB et j'ai du en voir deux en tout et pour tout mais j'ai vu celui-ci et j'ai aimé :)
C'est un excellent cru !
ça cause beaucoup... mais j'irai pas jusqu'à dire qu'il y a trop de blabla : faut installer un scénario, si c'est Taken 3 :-)))
Des fois ça cause et ça n'avance plus,c'est ce que j'ai reproché.
C'est la seul chose que je reproche.